parade [ parad ] n. f.
• v. 1560; de parer
I ♦ (de 1. parer)
1 ♦ Étalage que l'on fait d'une chose, afin de se faire valoir. ⇒ 2. affectation, exhibition, ostentation; fam. bluff, épate, esbroufe. « le désir de parade qui excite devant les femmes tous les buveurs de gloire » (Maupassant).
♢ Loc. FAIRE PARADE DE qqch. ⇒ déployer , 1. étaler, exhiber (cf. Faire étalage, faire montre de). « lire pour faire parade de ses lectures » (Rousseau).
♢ DE PARADE : destiné à être utilisé comme ornement. Habit de parade. « une arme de combat et non de parade » (Gautier). Lit de parade. — Fig. Amabilité, vertu de parade, purement extérieure.
2 ♦ Cérémonie militaire où les troupes en grande tenue défilent. ⇒ défilé, revue. Parade militaire. Parade de cavalerie. ⇒ carrousel.
3 ♦ (1680) Exhibition que font les bateleurs, avant la représentation, pour attirer les spectateurs. ⇒ boniment. Faire, jouer la parade. — Par ext. Spectacle (essentiellement défilés).
4 ♦ Comportement ritualisé de certains animaux (insectes, mammifères, oiseaux) formant prélude à la copulation. Parade nuptiale.
II ♦ (1611; de l'esp. parada, de parar « retenir ») Équit. Arrêt d'un cheval qu'on manie. Cheval sûr à la parade.
III ♦ (1626; de 2. parer)
1 ♦ Action, manière de parer un coup, à l'escrime. ⇒ contre. « sa parade ne vaut pas son attaque » (Gautier).
2 ♦ Défense, riposte. Trouver la parade à une attaque, à une manœuvre d'un adversaire.
● parade nom féminin (de parer) Action ou manière de parer une attaque, un tir, en détournant le poing ou l'épée de l'adversaire. Défense, riposte devant une attaque délibérée : Trouver la parade à la manœuvre d'un adversaire. ● parade nom féminin (de parer) Rassemblement d'unités militaires pour les passer en revue. Manifestation voyante destinée surtout à frapper l'attention : Une parade publicitaire. Séquence d'actes moteurs ritualisés effectués, dans certaines espèces animales, avant l'accouplement, et ayant pour effet de retenir l'attention de l'éventuel partenaire sexuel. (Dans la plupart des cas c'est le mâle qui en a l'initiative.) Bref spectacle burlesque joué à la porte d'un théâtre forain, afin d'engager le public à y entrer. ● parade nom féminin (espagnol parada, de parar, retenir) Action du cavalier qui arrête son cheval sur place. ● parade (expressions) nom féminin (de parer) Littéraire. De parade, qui n'est que pour l'ostentation : Indignation toute de parade. Faire parade de quelque chose, étaler une qualité afin de la faire valoir. La grande parade du cirque, le défilé final de tous les artistes. ● parade (synonymes) nom féminin (de parer) Manifestation voyante destinée surtout à frapper l'attention
Synonymes :
- battage (familier)
- boom
- campagne
Littéraire. De parade
Synonymes :
- de cérémonie
parade
n. f.
d2./d Fig. Riposte.
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parade
n. f.
d1./d étalage, exhibition de qqch que l'on juge enviable. Faire parade de sa beauté, de son savoir.
d2./d Loc. adj. De parade: qui ne sert qu'à l'ornement. Des vêtements de parade.
— Fig. Qui n'est pas sincère. Une amabilité de parade.
d3./d Scène burlesque donnée par les bateleurs pour engager le public à aller voir le spectacle proposé. Parade de cirque.
d4./d ZOOL Parade nuptiale: ensemble des comportements qui précèdent l'accouplement chez de nombreux animaux (oiseaux, reptiles, poissons, insectes, etc.). La parade des coqs de bruyère.
d5./d Défilé militaire où les troupes sont passées en revue.
I.
⇒PARADE1, subst. fém.
A. —1. Étalage (d'un objet, d'une qualité, d'un comportement) pour se faire valoir. Cela n'est mis que pour la parade (Ac. 1935). N'y a-t-il pas dans ces affiches excessives d'abnégation et d'honneur beaucoup d'ostentation? C'est plutôt parade qu'autre chose (HUGO, Homme qui rit, t.1, 1869, p.176).
— Loc. verb. Faire parade de qqc. Faire étalage de, faire valoir quelque chose dans le but d'attirer sur soi l'attention. La conversation continue, on parle des projets de mariage, d'une tenue de maison; la jeune fille fait grande parade d'économie, le jeune homme grand étalage de magnificence (FLAUB., Smarh, 1839, p.71). Je trouve un peu mesquin l'orgueil qui consiste à aller devant elle [la société] faire parade des crimes ou des péchés qu'on a commis contre l'ordre établi et méprisé (ALAIN-FOURNIER, Corresp. [avec Rivière], 1906, p.237):
• 1. Mme de Granville (...) avait vécu loin du monde, avec un vieux mari, et avait exercé son esprit pour s'occuper, sans avoir ni l'occasion ni le désir d'en faire parade.
SÉNAC DE MEILHAN, Émigré, 1797, p.1592.
2. Loc. adj. De parade
a) Destiné à l'ornement, à l'apparat, dans une cérémonie ou dans une circonstance officielle. Synon. d'apparat. Appartement, meubles de parade; épée de parade; habits de parade. La fiancée du roi de Neustrie quittait son lourd chariot de voyage pour un char de parade, élevé en forme de tour, et tout couvert de plaques d'argent (THIERRY, Récits mérov., t.1, 1840, p.351). Une marchande en grande coiffe de parade (HAMP, Marée, 1908, p.26).
♦Cheval de parade. Cheval que l'on monte dans les cérémonies, carrousels, fêtes hippiques ou circonstances officielles. Le service du festin fut commandé par les plus hauts barons du royaume (...), montés sur leurs chevaux de parade et vêtus de drap d'or (BARANTE, Hist. ducs Bourg., t.1, 1821-24, p.198).
♦Lit de parade.
b) Purement extérieur, conventionnel. Synon. de façade. Les gentils-hommes, les grandes dames en moire, velours et falbalas, en roides et opulentes toilettes; tout l'appareil d'une cérémonie de cour et, sur les figures graves, un air de parade et de représentation (LEMAITRE, Contemp., 1885, p.191):
• 2. L'instruction obligatoire a fait du français, dans les bas-fonds de Paris, une langue morte, une langue de parade que le peuple ne parle jamais et qu'il finira par ne plus comprendre; il aime l'argot qu'il a appris tout seul, en liberté; il hait le français qui n'est plus pour lui que la langue de ses maîtres et de ses oppresseurs.
GOURMONT, Esthét. lang. fr., 1899, p.119.
B. —ART MILIT.
1. Revue que l'on faisait passer autrefois aux troupes de la garde montante; défilé de ces troupes. Une chose me charmait pourtant, la parade. Tous les jours la garde montante défilait, tambour et musique en tête, au pied du perron, dans la Cour Verte (CHATEAUBR., Mém., t.1, 1848, p.75).
2. Rassemblement des troupes qui doivent être passées en revue et défilé de celles-ci en grande tenue. Synon. défilé, revue. J'ai aujourd'hui grande parade, mon amie; je verrai toute ma vieille garde, et plus de soixante trains d'artillerie (NAPOLÉON Ier, Lettres Joséph., 1809, p.195).
♦Pas de parade. Pas cadencé exécuté par les troupes à pied, lors des parades. Les enfants (...) avaient entendu le son du pas de parade, et leurs petits visages s'épanouissaient (GIRAUDOUX, Siegfried et Lim., 1922, p.188). Vous ne savez pas quel soldat est le soldat allemand, vous qui ne l'avez pas vu comme moi défiler au pas de parade, au pas de l'oie (PROUST, Temps retr., 1922, p.808).
♦Parade (d'exécution). Rassemblement des troupes devant lesquelles on lit et on exécute la sentence du tribunal militaire. La parade de la dégradation militaire de Dreyfus (GONCOURT, Journal, 1895, p.710). Devant ses juges, à la parade d'exécution où son épée fut brisée, ses galons lacérés, où il [Dreyfus] fut proclamé traître, il répondit: «Je suis innocent» (CLEMENCEAU, Vers réparation, 1899, p.420).
— Loc. verb. Défiler (à) la parade. V. défiler2.
3. Évolution de cavaliers lors d'un défilé, d'un carrousel. Il montait un cheval vraiment très attirant dans lequel on sentait beaucoup de nerfs, de courbettes et de pétarades que le cavalier dominait fort bien, n'en laissant passer d'entre ses jambes que juste ce qu'il fallait pour une très jolie parade (GIONO, Roi sans divertiss., 1947, p.82).
C. —SPECTACLES
1. HIST. DU THÉÂTRE. Farce bouffonne qui était destinée à amuser le public. Les vrais amateurs ne souffraient pas que l'on pesât dans la même balance une tragédie, une comédie de caractère, un opéra-comique et une parade de la foire (JOUY, Hermite, t.3, 1813, p.230). C'est sur des théâtres roulants (...) qu'au seizième et au dix-septième siècle on a joué (...) en Italie les parades vénitiennes d'Animuccia (HUGO, Homme qui rit, t.2, 1869, p.85).
— [P. réf. au style de parade du XVIIIes., charabia utilisant en les déformant des mots savants] L'édition complète et en feuilles d'un Commentaire sur Euripide, écrit en style de parade (JOUY, Hermite, t.3, 1813, p.212):
• 3. Les parades de Beaumarchais n'étaient pas destinées à l'impression (...). Trois des parades actuellement connues (...) mettent en scène quelques-uns des personnages traditionnels de la commedia dell'arte. Une autre (...) s'inspire très directement des dialogues de Vadé et du dentiste Lécluse
P. PIA, Préf. ds BEAUMARCHAIS, Théâtre, t.2, éd. Club. fr. du livre, 1960, pp.438-439.
2. Exhibition à l'extérieur d'un cirque ou d'une baraque foraine pour attirer le public et l'inciter à entrer. Nous, avec mes frères et mes neveux, on vous fera une parade dans les rues de la ville et devant le chapiteau comme vous n'en trouverez pas beaucoup, parce que cela se perd, Monsieur (G. DUMAS, Cirque DUMAS, Quend-Plage, 25 juill. 1971 ds HOTIER Cirque 1972).
D. —ZOOL. ,,Ensemble des rites, des cérémonies qui, chez beaucoup d'animaux, précèdent l'accouplement`` (Animaux 1981). Tout son être alors vibrait du grand courage nécessaire pour les luttes qui suivaient la parade nuptiale dont elles n'étaient que la forme suprême, et il évoquait devant les rivaux blessés, honteux et vaincus, la femelle plus fluette docile au désir du maître (PERGAUD, De Goupil, 1910, p.52).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. a) Av. 1455 «étalage que l'on fait d'une chose afin de se faire valoir» (GEORGES CHASTELLAIN, Dit de Vérité, strophe L ds OEuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t.6, p.235); b) 1558 licts de parade (J. DU BELLAY, Divers jeux rustiques, XXXVI, 175 ds OEuvres poét., éd. H. Chamard, t.5, p.157); c) 1561 [éd.] faire parade de (qqc.) (CALVIN, Institution de la relig. chrestienne, I, 11, § 15, p.65); 2. a) ) 1571 «exhibition des forces militaires en face de l'ennemi» (BELLEFOREST, Du maniement et conduite de l'art et foi militaires, p.55 ds Fonds BARBIER); ) fin du XVIes. «évolution des cavaliers dans un carrousel, une revue» (BRANTÔME, Grands capitaines étrangers, éd. L. Lalanne, t.1, p.44); b) 1665 «défilé militaire» (Art. du 25 juillet ds Réglement fait par le Roy pour lever plusieurs difficultez meuës entre les officiers de ses troupes..., depuis le Réglement du douzième Octobre 1661, p.18, art.XXIII: faire la parade); 3. a) 1680 «scène burlesque jouée à la porte d'un théâtre forain afin d'engager le public à y entrer» (RICH.); b) 1731 «pièce de théâtre» (Le Tailleur, parade ds PROSCHWITZ Beaumarchais, p.150). Dér. de parer; suff. -ade1; empr. à l'esp. parada «id.» (v. AL.), dér. de parar «arrêter un cheval court», du lat. parare, v. parer3. Bbg. BROWN (J. L.). Contribution à l'ét. du nom parade. Fr. mod. 1959, t.27, pp.111-124. —QUEM. DDL t.1.
II.
⇒PARADE2, subst. fém.
A. —Action de parer un coup en arrêtant et en détournant l'arme, la menace de l'adversaire, notamment à l'escrime et dans les sports de combat. Trouver une parade. C'est comme un duel, se dit-il en riant, il y a parade à tout, dit mon maître d'armes, mais le bon Dieu, qui veut qu'on en finisse, fait que l'un des deux oublie de parer (STENDHAL, Rouge et Noir, 1830, p.334). Il avait des feintes, des parades, des détentes si rapides qu'on ne pouvait suivre sa lame (POURRAT, Gaspard, 1925, p.149). V. parer2 A 2 ex. de Dumont d'Urville:
• ♦ Rocambole esquiva l'épée en se jetant de côté, et porta la fameuse botte; mais M. de Kergaz revint brusquement à la parade et la botte fut esquivée par lui...
PONSON DU TERR., Rocambole, t.3, 1859, p.530.
— En partic. Action de parer (à la lutte), de parer un coup de l'adversaire (à la boxe). Il avait cependant appris les finesses de l'art et connaissait la parade à présent (CLADEL, Ompdrailles, 1879, p.35).
B. —Au fig. Riposte à une affirmation ou à une accusation. Synon. réplique. Nous devions surtout prévoir que l'Angleterre pourrait intervenir et se poser en face de nous auprès des Espagnes. La seule parade à ce coup était de lui présenter un faisceau de puissances unies, de la retenir (CHATEAUBR., Mém., t.3, 1848, p.143).
— Fam. Il n'est pas heureux à la parade. [En parlant de ,,Celui qui ne sait pas riposter à une plaisanterie, à une raillerie, à un reproche`` (Ac. 1935)].
Prononc. et Orth. V. parade1. Étymol. et Hist.1. 1628 escr. (THIBAULT, Académie de l'espée, éd. Leyde, 1628-30, livre II, tabl. XII, p.3); 2. 1740-55 «riposte» (ST-SIMON, Mém., éd. A. de Boislisle, t.21, p.381). Dér. de parer2; suff. -ade1.
STAT. —Parade1 et 2. Fréq. abs. littér.: 575. Fréq. rel. littér.: XIXes.: a) 602, b) 730; XXes.: a) 897, b) 999.
III.
⇒PARADE3, subst. fém.
ÉQUIT., vieilli. Action d'arrêter brusquement un cheval, le cavalier déplaçant son assiette vers l'arrière-main; résultat de cette action. Ce cheval est sûr à la parade (Ac. 1798-1935).
Prononc. et Orth. V. parade1. Étymol. et Hist. 1575 [éd.] (L'Ecuirie du Sr Federic Grison, f° 16 r°). Empr. à l'esp. parada, de même sens (v. AL.), dér. de parar «arrêter un cheval court», du lat. parare, v. parer3. Bbg. BROWN (J. L.). Contribution à l'ét. du nom «parade». Fr. mod. 1959, t.27, p.112.
parade [paʀad] n. f.
ÉTYM. V. 1560; de l'anc. provençal parada, 1366; de parer, au sens d'« orner » et -ade, d'après -ada, forme du p. p. du verbe en provençal.
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1 Vx. (langue class.). Ornement.
1 Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense,
M'a servi de parade, et non pas de défense (…)
Corneille, le Cid, I, 4.
2 Mod., littér. Étalage que l'on fait d'une chose, d'une qualité, afin de se faire valoir. ⇒ Affectation, exhibition, 1. montre, ostentation. || Faire qqch. pour la parade. || Ce n'est que de la parade, du bluff, du chiqué (fam.).
2 Et puis, en somme, ces entêtements, ces escarpements, sont-ce des vertus ? N'y a-t-il pas dans ces affiches excessives d'abnégation et d'honneur beaucoup d'ostentation ? C'est plutôt parade qu'autre chose.
Hugo, l'Homme qui rit, II, I, I, II.
3 (…) le désir de parade qui excite devant les femmes tous les buveurs de gloire.
Maupassant, Notre cœur, II, III.
♦ ☑ Loc. Faire parade de… ⇒ Déployer, étaler, exhiber, parer (se); étalage (faire étalage de), 1. montre (faire montre de), vanité (tirer vanité de). || Faire parade de son autorité (→ Masquer, cit. 5), de sa vertu. ⇒ Draper (se draper dans). || Personne fastueuse (1.), qui fait volontiers parade de sa richesse, de ses belles relations.
4 Quand on vit isolé, comme on ne se hâte par de lire pour faire parade de ses lectures, on les varie moins, on les médite davantage (…)
Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, Entretien sur les romans…
♦ ☑ De parade : qui est destiné à être utilisé comme ornement, dans une cérémonie… || Habit de parade (cf. Habit d'apparat). || Lit (cit. 24) de parade.
5 C'était une belle arme (une épée), riche sans ornementation superflue, une arme de combat et non de parade.
Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, IX.
6 Mon âme est une infante en robe de parade,
Albert Samain, Au jardin de l'Infante, « Mon âme… ».
♦ Fig. || Mythologie (→ Académique, cit. 1) de parade. || Non-conformisme (cit.), vertu de parade, purement extérieurs, peu sincères.
7 Quiconque a le courage de paraître toujours ce qu'il est, deviendra tôt ou tard ce qu'il doit être; mais il n'y a plus rien à espérer de ceux qui se font un caractère de parade.
3 a Vx. Exhibition des forces militaires en face de l'ennemi. — Revue qu'on faisait passer aux troupes qui allaient monter la garde.
b Mod. Se dit de toute cérémonie militaire où les troupes en grande tenue défilent ou se livrent à des évolutions réglées. ⇒ Cérémonie, défilé, revue. || Parade militaire. || Défiler comme à la parade. — Pas de parade. — Parade de cavalerie. ⇒ Carrousel.
8 La magnifique parade commandée par l'empereur devait être la dernière de celles qui excitèrent si longtemps l'admiration des Parisiens et des étrangers. La vieille garde allait exécuter pour la dernière fois les savantes manœuvres dont la pompe et la précision étonnèrent quelquefois jusqu'à ce géant lui-même (…)
Balzac, la Femme de trente ans, Pl., t. II, p. 674.
♦ Spécialt. (Avec une valeur péjorative). || Troupes bonnes pour la parade, mais sans valeur militaire.
4 (1680). Exhibition que font les comédiens, les participants d'un spectacle de cirque (clowns, etc.) avant la représentation, pour attirer les spectateurs (d'un cirque, d'un spectacle forain…). ⇒ Boniment. || Faire la parade dans les rues de la ville, à la porte du cirque, d'une baraque foraine… || Jouer la parade.
♦ (Au XVIIIe). Spectacle mondain de genre comique, inspiré des batteleurs. || Jean-bête à la foire, parade de Beaumarchais. — Par métaphore :
9 Il me semble que, dans tout ce que j'ai écrit jusqu'à présent, j'ai fait la parade, avant que le vrai spectacle ne commence (…)
Gide, Journal, 25 sept. 1913.
5 Sc. (Éthol.). Comportement ritualisé (de certains animaux) formant prélude à la copulation. || Comportement de parade des oiseaux. Cf. Danse nuptiale.
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II (1611; esp. parada, du v. parar « retenir un cheval », sens également attesté pour parer en franç. → 2. Parage). Équit. Arrêt d'un cheval qu'on manie. || Cheval sûr à la parade.
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1 Escr. Action, manière de parer un coup. ⇒ Contre (1. Contre). || Parade de prime, de seconde… d'octave… || Coup dont la parade est inconnue de l'adversaire. ⇒ 3. Botte (botte secrète). || Coup de parade (→ Hérisser, cit. 32).
10 (…) rien ne m'était plus facile que de le coucher mort sur le pré, car sa parade ne vaut pas son attaque, étant plus fougueux que prudent et moins ferme que rapide.
Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, XI.
11 Il y avait de grands coups d'estoc portés en cadence, avec des parades vives, des heurts simultanés de toutes les épées, de bruyants cliquetis d'acier.
Loti, Figures et Choses…, Danse des épées.
2 Cour. ⇒ Défense. || Chercher, trouver la parade à une attaque, à une menace. || Trouver la parade à une offensive, à une arme inconnue. — Être prompt à la parade. || Il n'est pas heureux à la parade.
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CONTR. (De parade, III.) Attaque.
DÉR. Parader, paradiste.
Encyclopédie Universelle. 2012.