1. pageot [ paʒo ] n. m. ♦ Poisson téléostéen (sparidés) des mers chaudes et tempérées, à chair estimée. La dorade rose est un pageot. — On dit aussi pagelle (n. f.), pagel , pageau (n. m.). pageot 2. pageot [ paʒo ] n. m. VAR. pajot ♦ Pop. Lit. Se mettre au pageot. ⇒ paddock. Abrév. (1921) PAGE .
● pageot ou pagel ou pageau nom masculin (ancien provençal pagel, du latin populaire pagellus, du latin classique pager) Poisson (sparidé) omnivore des mers chaudes et tempérées, qui porte des dents latérales molariformes, des dents antérieures petites et pointues. (On distingue le pageot commun [taille 50 cm], rose à points bleus ; le pageot acarné, ou ravelle [taille 35 cm], brun rosé, et la dorade rose [taille 65 cm], gris rougeâtre. Les pageots sont recherchés pour leur chair.) ● pageot ou pajot ou page nom masculin (peut-être variante de paillot, petite paillasse) Populaire. Lit.
pageot
n. m. Poisson perciforme (genre Pagellus) des mers chaudes et tempérées, parfois confondu avec la daurade et vendu sous ce nom.
⇒PAGEOT, PAJOT, subst. masc.
Arg. Lit. Synon. arg. paddock, pagne2, pagnot, pieu2, plumard, pucier. Il lui faut ses dix heures de pucier (...). Sans ça, monsieur a la cosse toute la journée (...). Attends voir comme j' le f'rais décaniller du pajot, si seulement j'étais là (BARBUSSE, Feu, 1916, p.25). Ce que je vois? Un pageot!... J'attends pas mon reste!... Qu'il m'invite!... Je me lance!... Je m'étale en plein dessus! (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p.266).
REM. 1. Page, subst. masc., arg. [Par apocope de pageot] Même sens. J'arrive là-haut dans ma chambre... Ma mère était sur le page, affalée, retournée complètement (CÉLINE, Mort à crédit, 1936 p.383). 2. Pager, verbe, arg. a) Empl. intrans. Coucher, dormir. Au fond de la case (...) où page [en hamac] celui qui loue des livres (DUSSORT, Journal, 1930, dép. par G. Esnault, 1953, p.17). b) Empl. pronom. Se mettre au lit, se coucher. J' vais aller m' pager, j' suis crevé (...) —Te casse pas l' bonnet. File au page (LE BRETON, Rififi, 1953, p.144).
Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. a) 1895 pajot ou pageot «lit» (d'apr. ESN.); 1900 (NOUGUIER, Notes manuscr. Dict. Delesalle, p.198); b) 1916 paj (d'apr. ESN.); 1918 page (DAUZAT, Arg. guerre, p.273). Pajot, pageot est issu de paillot, att. dès le XIVes. au sens de «petite paillasse qu'on met sur la paillasse ordinaire d'un lit d'enfant» (1334, v. HAVARD; bien représenté dans les parlers région., v. FEW t.7, p.496), dont il serait, d'apr. ESN., une var. faubourienne et non patoise, ou, d'apr. CELLARD-REY, le résultat d'un croisement avec pagnot d'abord «panier à provisions» puis «panier à viande, lit» (v. pagne2]. La forme page par apocope de pageot.
]. Étymol. et Hist. a) 1895 pajot ou pageot «lit» (d'apr. ESN.); 1900 (NOUGUIER, Notes manuscr. Dict. Delesalle, p.198); b) 1916 paj (d'apr. ESN.); 1918 page (DAUZAT, Arg. guerre, p.273). Pajot, pageot est issu de paillot, att. dès le XIVes. au sens de «petite paillasse qu'on met sur la paillasse ordinaire d'un lit d'enfant» (1334, v. HAVARD; bien représenté dans les parlers région., v. FEW t.7, p.496), dont il serait, d'apr. ESN., une var. faubourienne et non patoise, ou, d'apr. CELLARD-REY, le résultat d'un croisement avec pagnot d'abord «panier à provisions» puis «panier à viande, lit» (v. pagne2]. La forme page par apocope de pageot.DÉR. Pageoter (se), pajoter (se), verbe pronom., arg. Se mettre au lit, se coucher. Synon. arg. se pagnoter (dér. s.v. pagne2). Se pageoter au creux des draps blancs (J.-P. CLÉBERT, La Vie sauvage, 1953, p.115 ds CELLARD-REY 1980). — [
]. — 1re attest. 1895 se pajoter (d'apr. ESN.); de pageot, dés. -er.
]. — 1re attest. 1895 se pajoter (d'apr. ESN.); de pageot, dés. -er.
1. pageot [paʒo] n. m.
ÉTYM. 1895, pageot; pajot, 1916; orig. incert. probablt même rad. que pagnoter.
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♦ Pop. Lit. || Se mettre, aller au pageot. ⇒ 3. Page, pagnot. — REM. On écrit aussi pajot.
1 À deux heures de l'après-midi, tu es encore au pajot !
Sartre, la Mort dans l'âme, p. 52.
2 Ce n'est plus la peine de se fatiguer dans la vie, on a déjà trouvé ce qu'il y avait de plus intéressant. Le pageot, c'est mon petit paradis à moi tout seul.
Roger Nimier, le Hussard bleu, p. 265.
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Encyclopédie Universelle. 2012.