olivier [ ɔlivje ] n. m.
1 ♦ Arbre ou arbrisseau (oléacées) à tronc noueux, à feuilles lancéolées, vert pâle à leur face supérieure, blanchâtres à leur face inférieure et dont le fruit (⇒ olive) est comestible et oléagineux. L'olivier est caractéristique des pays méditerranéens. Culture de l'olivier. ⇒ oliveraie; oléiculture. La branche d'olivier, symbole de la trêve, de la paix. Allus. bibl. Le rameau d'olivier qu'une colombe ramena à Noé. — Allus. évang. Le jardin des Oliviers, le mont des Oliviers (Gethsémani),où Jésus pria, délaissé par ses disciples, avant d'être arrêté.
2 ♦ Bois de cet arbre, jaune clair et susceptible d'un beau poli. Statue d'olivier. Plateau en olivier.
● olivier nom masculin Arbre fruitier (oléacée), très anciennement cultivé pour ses fruits, les olives. Bois de l'olivier commun, jaune veiné de brun, employé en ébénisterie. ● olivier (expressions) nom masculin Olivier de Bohême, arbuste (éléagnacée) des côtes sableuses de la Méditerranée, dont le fruit ressemble à une olive.
Olivier
(né en 1920) frère du préc., peintre français abstrait.
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Olivier
(sir Laurence Kerr, dit Laurence) (1907 - 1989) acteur, directeur de théâtre et metteur en scène anglais; interprète de Shakespeare; également acteur et metteur en scène de cinéma: Hamlet (1948).
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Olivier
n. m. Arbre des régions méditerranéennes (Olea europaea, Fam. oléacées), dont le fruit est l'olive.
|| Bois clair, dur et odorant de cet arbre.
⇒OLIVIER, subst. masc.
A. —BOT. Arbre appartenant à la famille des Oléacées, au tronc noueux, à petites feuilles persistantes de forme ovale-lancéolée d'un vert foncé au-dessus, argenté en dessous, dont le fruit est une drupe comestible et oléagineuse (v. olive). Bois, champ, plantation d'oliviers. J'ai vécu dans les climats où l'olivier, l'oranger, conservent leur verdure éternelle (MICHELET, Oiseau, 1856, p.165). De vieux oliviers tordus et toujours feuillus (BRUNHES, Géogr. hum., 1942, p.28):
• 1. Ce n'est pas l'olivier qui personnifie à lui seul la végétation méditerranéenne, pas plus qu'une hirondelle ne fait le printemps.
VIDAL DE LA BL. ds Ann. géogr., 1913, p.295.
— Bois d'olivier, ou absol. olivier. Bois de cet arbre, très dur, veiné, susceptible d'un beau poli, utilisé en ébénisterie, notamment pour la fabrication de menus objets de luxe (coffrets, cadres, etc.). Une table d'olivier (Ac.). Tenez, lui dit la duchesse en lui remettant une sorte de gros étui en bois d'olivier, voici tous les diamants qui me restent (STENDHAL, Chartreuse, 1839, p.355). Octave Lanoue fumait une petite pipe en bois d'olivier (DUHAMEL, Confess. min., 1920, p.64).
— PHARMACOL. Les feuilles de l'olivier (...) sont employées en décoction pour leur action hypotensive et antidiabétique (Lar. Méd. t.2 1972).
— HIST. SAINTE. Jardin, Mont des Oliviers. ,,Lieu planté d'arbres, proche de Jérusalem, théâtre de l'agonie et de l'arrestation du Christ`` (Foi t.1 1968). Nous méditerons pendant cette dizaine l'agonie de Notre-Seigneur au Jardin des Oliviers (MALÈGUE, Augustin, t.2, 1933, p.359):
• 2. 13 juin. Relu la Vie de Jésus. Je ne puis admettre qu'il appelle le Christ «le charmant docteur», et parler du «verger d'un établissement agricole» quand on veut dire le Jardin des Oliviers, c'est bien platement décrire le lieu le plus saint du monde.
GREEN, Journal, 1932, p.90.
♦Absol. Il les avait suivis en première ligne comme Pierre, aux Oliviers, avait suivi les soldats qui emmenaient Jésus, «pour voir quelle serait la fin de tout cela» (Matth., VII, 58) (MONTHERL., Lépreuses, 1939, p.1435).
B. —[L'olivier en tant que symbole]
1. [Symbole de la paix] Le rameau d'olivier qu'apporte la colombe à Noé de la terre qui sera demain (CLAUDEL, Poèmes guerre, 1916, p.552):
• 3. LE COMMISSAIRE: (...) S'il me fallait intervenir, la branche d'olivier à la main, dans tous les salons où l'on se cogne, il me faudrait soixante jours au mois et quarante heures à la journée.
COURTELINE, Client sér., Commissaire bon enfant, 1900, III, p.161.
— P. méton. Branche, rameau de cet arbre. Assez longtemps il hésita; puis, tout bien considéré, un jour il prit le parti de ne pas déclarer la guerre et d'offrir gracieusement l'olivier (SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t.1, 1861, p.269):
• 4. Au moment où la cousine Bette, la plus habile ouvrière de la maison Pons, où elle dirigeait la fabrication, aurait pu s'établir, la déroute de l'Empire éclata. L'olivier de la paix que tenaient à la main les Bourbons effraya Lisbeth, elle eut peur d'une baisse dans ce commerce...
BALZAC, Cous. Bette, 1846, p.29.
2. ANTIQ. Symbole de la sagesse. En Grèce, il était consacré à Athéna et le premier olivier, né d'une querelle d'Athéna avec Poséidon, était conservé comme un trésor derrière l'Erechteion (Symboles 1969):
• 5. ... je pense que les Grecs en vouant à Minerve l'olivier montrèrent qu'ils avaient entrevu chez cet arbre, ce que cet arbre pressentait chez l'homme —un parallèle effort vers la lumière, qu'aujourd'hui nous sentons aussi chez le colza.
GIDE, Feuillets, 1925, p.810.
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep.1694. Étymol. et Hist. 1. Fin Xe s. oliver (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 38); 2. a) ca 1160 raim d'olivier «rameau d'olivier, considéré comme symbole de paix [p. allus. biblique, Genèse, 8, 11]» (Enéas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 6008); b) av. 1573 olivier «id.» (JODELLE, OEuvres, éd. Marty-Laveaux, t.2, p.170: apporter l'olivier); 3. 1225 «bois de l'olivier» (Boeve de Hantone, éd. A. Stimming, I, 8015). Dér. de olive; suff. -ier. Fréq. abs. littér.:754. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 1265, b)984; XXe s.: a) 1017, b) 987.
olivier [ɔlivje] n. m.
ÉTYM. XIIe; oliver, 980, Passion du Christ; de olive.
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1 Arbre ou arbrisseau à feuilles lancéolées, vert pâle à leur face supérieure, blanchâtres à leur face inférieure, et dont le fruit (⇒ Olive) est comestible et oléagineux (famille des Oléacées). || L'olivier est caractéristique des pays méditerranéens. || Variétés d'oliviers (paillet, verdale, rouget, picholine, saillerne…). || Olivier franc, sauvage. || Plantation d'oliviers. ⇒ Olivaie (ou oliveraie), olivette. || Culture de l'olivier. ⇒ Oléiculture. || Feuillage maigre (→ Lanière, cit. 1), gris (→ Midi, cit. 17) des oliviers. || L'hylésine, parasite de l'olivier.
1 On considère l'olivier comme l'arbre caractéristique des pays méditerranéens; il ne s'éloigne jamais beaucoup de la mer. S'il peut supporter de légères gelées, les froids rigoureux et prolongés le tuent (…) L'olivier, avec son tronc noueux et ses petites feuilles argentées, est une silhouette familière du paysage méditerranéen. Par son rôle dans l'alimentation paysanne, il appartient au cadre de la vie domestique (…) En Corse, sauf dans la haute montagne, il n'est point de village qui ne possède son olivette (…)
Demangeon, Géographie économique et humaine, t. I, p. 355.
2 Les vergers d'oliviers ondulent avec une grâce argentée sur la terre rousse.
M. Constantin-Weyer, Source de joie, III.
3 Où l'olivier renonce, finit la Méditerranée; avec l'olivier trébuchent tous les dieux d'Athènes et de Rome.
G. Duhamel, le Temps de la recherche, II.
➪ tableau Noms d'arbres, arbustes et arbrisseaux.
♦ L'olivier, arbre de Minerve (de Pallas), symbole de sagesse dans l'antiquité. || La branche d'olivier, « symbole des suppliants et de ceux qui demandaient la trêve, ou la paix » (Littré). — ☑ Allus. bibl. Le rameau d'olivier qu'une colombe (cit. 1) ramena à Noé.
4 Et des esprits sacrés mystérieux liens,
Colombe, tu portais sur l'onde universelle
Le rameau d'olivier à l'univers ancien !
Leconte de Lisle, Poèmes barbares, « À l'Italie ».
5 Vous porterez en vos mains des branches d'olivier, ce qui signifie paix et humilité.
J. Bédier, la Chanson de Roland, V.
♦ Avec la majuscule. || Le jardin des Oliviers, le mont des Oliviers (Gethsémani), où Jésus pria, délaissé par ses disciples avant d'être arrêté (cf. Évangile selon saint Luc, XXII, 39-46). — Le Mont des Oliviers, poème de Vigny.
6 Le lieu qui devait accueillir Jésus cette dernière nuit, était un domaine planté d'oliviers que saint Marc et saint Matthieu nomment Gethsémani, ce qui signifie, « pressoir à huile » (…) Aujourd'hui, dans un jardinet trop ratissé (…) huit troncs énormes et quasi vidés (…) poussent encore de grêles branches où murissent de rares olives (…)
Daniel-Rops, Jésus en son temps, X.
2 Bois de cet arbre, jaune clair et susceptible d'un beau poli, utilisé en ébénisterie. || Statue d'olivier (→ Arche, cit. 4). || Massue (cit. 1) d'olivier. || Plateau, coupe en olivier massif.
Encyclopédie Universelle. 2012.