martel [ martɛl ] n. m. ♦ Loc. (XVIe) SE METTRE MARTEL EN TÊTE : se faire du souci. « ne te mets pas martel en tête. Je cours très peu de danger » (Romains).
● martel nom masculin (italien martello, souci, du latin populaire martellus, marteau) Familier. Se mettre martel en tête, se faire du souci. ● martel (expressions) nom masculin (italien martello, souci, du latin populaire martellus, marteau) Familier. Se mettre martel en tête, se faire du souci. ● martel (homonymes) nom masculin (italien martello, souci, du latin populaire martellus, marteau) martèle forme conjuguée du verbe marteler martèlent forme conjuguée du verbe marteler martèles forme conjuguée du verbe marteler
martel
n. m. Vx Marteau.
— Loc. mod. Se mettre martel en tête: se tourmenter, se faire du souci.
⇒MARTEL, subst. masc.
Martel en tête. Inquiétude, souci.
A. —Usuel. Se mettre (ou var.) martel en tête. S'inquiéter, se faire du souci. Vous êtes un peu timbré, je pense, de vous fourrer martel en tête parce qu'un employé de chez vous a commis une extravagance sous le coup d'un transport au cerveau (COURTELINE, Ronds-de-cuir, 1893, 6e tabl., 2, p.233). Tout à la joie de savoir Volat prisonnier, il ne se mettait point martel en tête: pourquoi se fatiguer à prévoir? (GENEVOIX, Raboliot, 1925, p.212).
B. —Vieilli ou rare. [Avec d'autres verbes ou hors loc. verb.] Le mot de soeur Hélène au couvent et un mot d'Aimée à Cauterets m'avaient mis martel en tête (SAND, Hist. vie, t. 4, 1855, p.31). Ils ont tous eu immédiatement autre martel en tête (BENOIT, Atlant., 1919, p.150):
• ♦ D'ailleurs, la jalousie est bête.
D'abord, elle ne sert de rien,
Malgré tout son martel en tête.
VERLAINE, Poèmes div., Contre la jalousie, 1896, p.180.
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1554-57 donner martel «rendre jaloux» (DU BELLAY, La vieille courtisanne ds Divers jeux rustiques, éd. V. L. Saulnier, p.155, 168); 1561 mettre le Martel en teste à qqn «le rendre jaloux» (J. GREVIN, Les Esbahis, éd. L. Pinvert, p.145); 2. 1558 martel «souci» (MELLIN DE SAINT-GELAIS, Epigramme de Martial ds Œuvres, éd. P. Blanchemain, t.1, p.77); 1718 se mettre martel en tête (Chansonnier hist. du XVIIIe s., éd. E. Raunié, t. 3, p.21). Empr. à l'ital. martello, att. aux sens 1 et 2 dep. la 1re moitié du XVIe s. (au sens 1 dep. L'ARÉTIN, au sens 2 dep. GIOVIO ds BATT.), proprement «marteau» (v. ce mot). Fréq. abs. littér.: 22. Bbg. HOPE 1971, p.209. — QUEM. DDL t. 18.
martel [maʀtɛl] n. m.
ÉTYM. XIIe, « marteau » (→ Marteau); sens mod. fig. av. 1559; lat. pop. martellus, de martulus, marculus.
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♦ ☑ Loc. mod. Se mettre martel en tête : se faire du souci, se laisser obséder par une inquiétude.
1 Vous êtes un peu timbré, je pense, de vous fourrer martel en tête parce qu'un employé de chez vous a commis une extravagance sous le coup d'un transport au cerveau.
Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, VIe Tableau, II.
2 (…) ne te mets pas martel en tête. Je cours très peu de danger.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. X, XIII, p. 146.
3 Mais elle n'a plus, comme dit sa mère « à se mettre martel en tête ».
F. Mallet-Joris, le Jeu du souterrain, p. 170.
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HOM. Formes du v. marteler.
Encyclopédie Universelle. 2012.