maronner [ marɔne ] v. intr. <conjug. : 1> ♦ Fam., région. Maugréer, exprimer sa colère, son dépit, en grondant, en marmonnant. ⇒ grogner, fam. rouspéter. Faire maronner qqn, le faire enrager. ⇒ bisquer.
● maronner verbe intransitif (mot dialectal du Nord, d'un radical onomatopéique) Familier. Enrager, exprimer sa colère, bougonner. ● maronner (homonymes) verbe intransitif (mot dialectal du Nord, d'un radical onomatopéique) ● maronner (synonymes) verbe intransitif (mot dialectal du Nord, d'un radical onomatopéique) Familier. Enrager, exprimer sa colère, bougonner.
Synonymes :
- bougonner (familier)
- fumer (familier)
- grogner
- maugréer
- rager
- râler (familier)
- ronchonner (familier)
⇒MARONNER, verbe intrans.
Pop. et Fam.
A. — Exprimer un mécontentement, une mauvaise humeur par des paroles indistinctes marmonnées, en grognant sourdement. Synon. bougonner, grogner, grommeler, marmonner, maugréer, râler, ronchonner. Il est toujours à maronner (Ac. 1935). Le vieux (...) maronnait en regardant le feu: — ... Je ne dis pas... J'aurais bien gardé mon fusil, qu'est-ce qu'on va devenir au printemps, quand les renards viendront nous voler les poules? (TRIOLET, Prem. accroc, 1945, p. 19).
♦Faire maronner qqn. Synon. faire enrager qqn. Aller à la fontaine faisait partie de ses minces plaisirs. (...) — Avec cette eau de robinet, ils me font marronner (R. SABATIER, Les Noisettes sauvages, Paris, Albin Michel, 1974, p. 80).
— Emploi trans., rare. Picolo, plus affalé qu'assis, maronne des imprécations et des injures (ARNOUX, Zulma, 1960, p. 161).
Rem. Emploi condamné par les puristes, notamment HANSE 1949.
B. — Éprouver du dépit:
• ♦ Autour d'eux les rires continuaient, des rires discrètement ironiques, mêlés d'obligeants a parte: «Y a pas d'erreur, (...) gare la sauce!» (...) et autres fines plaisanteries qu'ils affectaient de ne pas prendre pour eux, encore qu'ils en maronnassent sérieusement.
COURTELINE, Train 8 h 47, 1888, I, 7, p. 83.
REM. Maronnant, -ante, adj., fam. Qui fait maronner. (Ds Lar. Lang. fr., Lexis 1975). C'est quand même maronnant!
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1878. HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 314 et R. SABATIER, loc. cit.: -rr-. Étymol. et Hist. 1821 sans définition (DESGRANGES, Pt dict. du peuple à l'usage des 4/5 de la France, Paris); id. «manquer un coup» (ANSIAUME, Arg. Bagne Brest, p. 296); 1828-29 «pester, être vexé» (RABAN, MARCO SAINT-HILAIRE, Mém. forçat, t. 4, p. 325). Mot dial. des parlers du Nord et de l'Ouest signifiant «miauler, grogner, murmurer» (v. FEW t. 6, 1, p.360a), dér. du rad. onomatopéique mar(m)-, (v. maraud, marmonner). Bbg. KLOTZ (R.). Maronner, mot francitan ou mot pop.? R. Lang. rom. 1980, t. 84, pp. 99-104.
maronner [maʀɔne] v. intr.
ÉTYM. 1821; marronner, 1743; mot du Nord-Ouest, signifiant à l'origine « miauler », même rac. que maraud, marmotter.
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♦ Fam., régional (plus cour. dans le Sud-Ouest). Maugréer, exprimer sa colère, son dépit, son mécontentement en grondant, en marmonnant. ⇒ Murmurer, rager, râler (fam.), rouspéter. || Ils ont inventé cette histoire pour la faire maronner. ⇒ Bisquer.
1 Cette bizarrerie avait achalandé sa boutique, et lui amenait des jeunes gens se disant : Viens donc voir marroner (sic) le père Hucheloup.
Hugo, les Misérables, IV, XII, I.
2 (…) et d'autres fines plaisanteries qu'ils affectaient de ne pas prendre pour eux, encore qu'ils en maronnassent sérieusement.
Courteline, le Train de 8 h 47, I, VII.
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DÉR. Maronnant.
HOM. Marronner.
Encyclopédie Universelle. 2012.