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maronner

maronner [ marɔne ] v. intr. <conjug. : 1>
marronner 1743; mot du Nord-Ouest « miauler »; même rac. que maraud, marmotter
Fam., région. Maugréer, exprimer sa colère, son dépit, en grondant, en marmonnant. grogner, fam. rouspéter. Faire maronner qqn, le faire enrager. ⇒ bisquer.

maronner verbe intransitif (mot dialectal du Nord, d'un radical onomatopéique) Familier. Enrager, exprimer sa colère, bougonner. ● maronner (homonymes) verbe intransitif (mot dialectal du Nord, d'un radical onomatopéique)maronner (synonymes) verbe intransitif (mot dialectal du Nord, d'un radical onomatopéique) Familier. Enrager, exprimer sa colère, bougonner.
Synonymes :
- bougonner (familier)
- fumer (familier)
- grogner
- maugréer
- rager
- râler (familier)
- ronchonner (familier)

⇒MARONNER, verbe intrans.
Pop. et Fam.
A. — Exprimer un mécontentement, une mauvaise humeur par des paroles indistinctes marmonnées, en grognant sourdement. Synon. bougonner, grogner, grommeler, marmonner, maugréer, râler, ronchonner. Il est toujours à maronner (Ac. 1935). Le vieux (...) maronnait en regardant le feu: — ... Je ne dis pas... J'aurais bien gardé mon fusil, qu'est-ce qu'on va devenir au printemps, quand les renards viendront nous voler les poules? (TRIOLET, Prem. accroc, 1945, p. 19).
Faire maronner qqn. Synon. faire enrager qqn. Aller à la fontaine faisait partie de ses minces plaisirs. (...) — Avec cette eau de robinet, ils me font marronner (R. SABATIER, Les Noisettes sauvages, Paris, Albin Michel, 1974, p. 80).
Emploi trans., rare. Picolo, plus affalé qu'assis, maronne des imprécations et des injures (ARNOUX, Zulma, 1960, p. 161).
Rem. Emploi condamné par les puristes, notamment HANSE 1949.
B. — Éprouver du dépit:
♦ Autour d'eux les rires continuaient, des rires discrètement ironiques, mêlés d'obligeants a parte: «Y a pas d'erreur, (...) gare la sauce!» (...) et autres fines plaisanteries qu'ils affectaient de ne pas prendre pour eux, encore qu'ils en maronnassent sérieusement.
COURTELINE, Train 8 h 47, 1888, I, 7, p. 83.
REM. Maronnant, -ante, adj., fam. Qui fait maronner. (Ds Lar. Lang. fr., Lexis 1975). C'est quand même maronnant!
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1878. HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 314 et R. SABATIER, loc. cit.: -rr-. Étymol. et Hist. 1821 sans définition (DESGRANGES, Pt dict. du peuple à l'usage des 4/5 de la France, Paris); id. «manquer un coup» (ANSIAUME, Arg. Bagne Brest, p. 296); 1828-29 «pester, être vexé» (RABAN, MARCO SAINT-HILAIRE, Mém. forçat, t. 4, p. 325). Mot dial. des parlers du Nord et de l'Ouest signifiant «miauler, grogner, murmurer» (v. FEW t. 6, 1, p.360a), dér. du rad. onomatopéique mar(m)-, (v. maraud, marmonner). Bbg. KLOTZ (R.). Maronner, mot francitan ou mot pop.? R. Lang. rom. 1980, t. 84, pp. 99-104.

maronner [maʀɔne] v. intr.
ÉTYM. 1821; marronner, 1743; mot du Nord-Ouest, signifiant à l'origine « miauler », même rac. que maraud, marmotter.
Fam., régional (plus cour. dans le Sud-Ouest). Maugréer, exprimer sa colère, son dépit, son mécontentement en grondant, en marmonnant. Murmurer, rager, râler (fam.), rouspéter. || Ils ont inventé cette histoire pour la faire maronner. Bisquer.
1 Cette bizarrerie avait achalandé sa boutique, et lui amenait des jeunes gens se disant : Viens donc voir marroner (sic) le père Hucheloup.
Hugo, les Misérables, IV, XII, I.
2 (…) et d'autres fines plaisanteries qu'ils affectaient de ne pas prendre pour eux, encore qu'ils en maronnassent sérieusement.
Courteline, le Train de 8 h 47, I, VII.
DÉR. Maronnant.
HOM. Marronner.

Encyclopédie Universelle. 2012.