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mahdi

mahdi [ madi ] n. m.
XVIIIe; var. mahadi; de l'ar. « le guidé, le dirigé »
1Relig. musulmane Envoyé d'Allah, attendu pour compléter l'œuvre de Mahomet. Le mahdi.
2Par ext. Chef de tribus se prétendant mahdi. Des mahdis.

mahdi nom masculin (mot arabe signifiant le Bien Dirigé) Dans l'islam, membre de la famille du Prophète, qui doit venir à la fin des temps pour rétablir la foi corrompue et la justice sur la Terre. (Pour les chiitesduodécimains, le mahdi est l'imam caché, disparu mystérieusement en 874, qui doit revenir à la fin des temps et libérera le monde.) Surnom de divers souverains musulmans.

Mahdi ou Mahdî
(le). V. Muhammad Ahmad ibn Abdallah.

⇒MAHDI, subst. masc.
A. — Envoyé d'Allah attendu, par les musulmans sunnites, peu avant la fin du monde, pour compléter l'oeuvre de Mahomet. (Dict. XXe s.). Mahomet aurait prédit lui-même la venue du Mahdi (Nouv. Lar. ill.).
Chef de tribu(s) ou souverain musulman se faisant passer pour l'envoyé d'Allah. Il s'était battu contre les Afridis, contre le mahdi, contre les Birmans (THARAUD, Dingley, 1906, p. 20). Qu'était-ce donc exactement que ce Rachid-eddin? - Un madhi, un derviche, il indiquait les choses de la religion (BARRÈS, Pays Lev., t. 1, 1923, p. 274).
B.P. anal., plais. On lui a demandé si Drumont était une épée: «Il est mieux que cela, a-t-il répondu, il est un apôtre!» (...) et Daudet qui appelle Drumont le Mahdi (GONCOURT, Journal, 1886, p. 567). Le bon Coppée (...) répétait (...): «Quelle allure, hein quel regard, quel mahdi: Il [Marchand] en bouche un coin à nous autres, pauvres diables d'académiciens (...)» (L. DAUDET, Salons et journaux, 1917, p. 162).
Prononc. et Orth.:[madi]. BARBEAU-RODHE 1930 []. Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p. 276: madi, madiste. Docum.: madhi (BARRÈS, loc. cit.). Plur. des mahdis. Étymol. et Hist. 1. 1842 relig. musulmane (BOUILLET, Dict. universel d'hist. et de géogr. ds NASSER, p. 550); 2. 1885 spéc. «personnage se prétendant Mahdi» (R. des Deux Mondes, t. LXIX, p. 669 ds Fonds BARBIER: Ils n'ont réussi ni à construire le railway militaire [...] ni à vaincre le mahdi). Empr. à l'ar. «bien dirigé; Mahdi», part. passif de «diriger, guider dans le droit chemin». Au sens 2, en partic., titre pris en 1881 par le cheikh soudanais Abd Allah (1844-1885), qui mena la révolte contre les Anglo-Égyptiens et prit Khartoum en 1885.
DÉR. 1. Mahdisme, subst. masc. Croyance en la venue du mahdi. P. méton. Parti d'un mahdi. (Dict. XXe s.). []. BARBEAU-RODHE 1930 []. Cf. mahdi. 1res attest. a) 1898 «insurrection soudanaise de 1881» (C. GIRAUDEAU, R. bleue, 22 janv., p. 124, col. 1 ds Studier i modern pråkvetenskap, Uppsala, t. 1, p. 32), b) 1927 «croyance en la venue du Mahdi» (Théol. cath. t. 9, 2, col. 1577, s.v. mahométisme) ; de mahdi, suff. -isme, cf. angl. mahdism, attesté au sens a en 1884 (NED). 2. Mahdiste, adj. et subst. a) Adj. Relatif au mahdi. Insurrection, révolution mahdiste. (Dict. XXe s.). b) Subst. Partisan d'un mahdi. (Dict. XXe s.). [madist]. Cf. mahdi. 1res attest. a) 1890 adj. «relatif au Mahdi (au Soudan en 1881)» (Lar. 19e Suppl., s.v. mahdi:insurrection mahdiste), 1894 subst. «partisan du Mahdi» (SACHS-VILLATTE, Frz.-d. Supplement-Lexikon ds QUEM. DDL t. 4), b) 1959 subst. «partisan d'un mahdi» (ROB.); de mahdi, suff. -iste, cf. angl. mahdist, subst., 1885 (NED).

mahdi [madi] n. m.
ÉTYM. XVIIIe; var. mahadi; arabe 'ǎl-Mǎhdĭyy « le guidé, le dirigé ».
tableau Mots français d'origine arabe.
Religion.
1 Dans certaines sectes musulmanes, Envoyé d'Allah attendu pour compléter l'œuvre de Mahomet; « équivalent musulman du Messie juif » (R. Pyke).
2 (Fin XIXe). Par ext. Hist. Personnage, chef de tribus qui prétend être le Mahdi. || Un mahdi. || Le mahdi Mohammed Ahmed s'empara du Soudan en 1880.
DÉR. Mahdisme, mahdiste.

Encyclopédie Universelle. 2012.