COUTURE
COUTURE
Avec son synonyme «condamine», le mot «couture» se retrouve fréquemment dans la toponymie; il désignait au Moyen Âge, parmi toutes les terres de la villa ou du domaine seigneurial, celles qui étaient mises en «culture» directement par le seigneur ou ses régisseurs. Elles contrastaient généralement par leur étendue et leur regroupement avec les tenures paysannes morcelées. Étant propriété seigneuriale, elles ont échappé plus facilement aux partages jusqu’à la Révolution; même vendues en biens nationaux, les anciennes «coutures» tranchaient dans le paysage.
couture [ kutyr ] n. f.
• costure 980; lat. pop. °consutura, de consuere « coudre »
I ♦
1 ♦ Action, art de coudre. Faire de la couture. De petits travaux de couture. Boîte à couture, pour ranger les fils, les aiguilles, la mercerie. Points de couture pour assembler, pour froncer, pour border, pour raccommoder, pour orner.
♢ Ouvrage de couture. Elle est penchée sur sa couture.
2 ♦ (1680 « atelier de couturière ») Profession des personnes qui confectionnent des vêtements féminins. Travailler, être dans la couture. Branches annexes de la couture. ⇒ bonneterie, confection, lingerie, 1. maille, 1. mode, prêt-à-porter.
♢ Profession de couturier. Maison de couture : entreprise qui emploie un personnel assez important à la confection de vêtements et d'accessoires féminins. La haute couture parisienne : les grands couturiers. ⇒ collection, création, griffe, 1. mannequin, modèle, styliste. En appos. Un vêtement couture, haute couture (par opposition à de confection) . Des « volants bordés de biais pour faire “couture” » (Duras).
II ♦
1 ♦ Assemblage de deux morceaux d'étoffe, de tricot, de cuir, de fourrure par une suite de points exécutés avec du fil et une aiguille. ⇒ montage, raccord; coudre. Coutures d'un vêtement, d'une chaussure, d'un rideau. Couture à la main, à la machine (⇒ piqûre) . Faire une couture à grands points. ⇒ bâtir, faufiler. Couture apparente, couture sellier, visible sur l'endroit de l'ouvrage. Ouvrir une couture : aplatir les dépassants de chaque côté de la piqûre. Couture anglaise, couture plate ou rabattue (qui dissimulent les dépassants). Couture bord à bord. ⇒ surjet.
♢ Loc. fig. Examiner sur, sous toutes les coutures, dans tous les sens, très attentivement. — Battre qqn à plate(s) couture(s), le vaincre d'une manière définitive. — Le petit doigt sur la couture du pantalon : dans la position respectueuse du soldat au garde-à-vous.
2 ♦ Par anal. (XIIIe) Cicatrice allongée. ⇒ balafre. Il a le visage marqué de plusieurs coutures. ⇒ couturé.
● couture nom féminin (latin populaire consutura, de consuere, coudre) Action, manière de coudre ; ensemble des procédés que l'on met en œuvre en cousant. Ce qui est fait en cousant. Métier qui consiste à exécuter des vêtements sur mesure : Travailler dans la couture. Technique d'assemblage de deux morceaux de tissu par une suite de points qui les fixent sur leurs bords. Littéraire. Cicatrice allongée, balafre. Bâtiment Assemblage de deux feuilles de métal, obtenu en pliant puis en rabattant les bords de chacune d'elles. Bonneterie Assemblage de tricots à l'aide d'une machine à coudre. Marine Intervalle bourré d'étoupe et recouvert de brai, compris entre deux bordages. Métallurgie Sillon à bords arrondis en surface d'une pièce moulée. Reliure Action de coudre un livre à brocher ou à relier. Technique et Sculpture Trace en relief des joints du moule sur une pièce moulée en plâtre, cire, ciment, terre, matière plastique, etc. (En fonderie métallique, on dit bavure.) ● couture (difficultés) nom féminin (latin populaire consutura, de consuere, coudre) Orthographe Battre à plate couture. Sans trait d'union et avec couture au singulier. ● couture (expressions) nom féminin (latin populaire consutura, de consuere, coudre) Battre quelqu'un à plate(s) couture(s), le vaincre, le surpasser complètement, totalement. Examiner sur, sous toutes les coutures, examiner dans tous les sens, très attentivement, méticuleusement. Haute couture, ensemble des maisons de couture parisiennes. Acier de couture, dans une construction en béton armé, armature destinée à empêcher les fissurations et les ruptures dans les joints de reprise. Couture sellier, procédé d'assemblage des cuirs ou des peaux exécuté avec une alêne pour la perforation des trous et une aiguille à chaque extrémité du fil.
couture
n. f.
d1./d Action de coudre; ouvrage exécuté par qqn qui coud. Faire de la couture. Des points de couture.
d2./d Art de coudre; métier, commerce d'une personne qui coud. Cours de couture. Maison de couture.
|| Haute couture: ensemble des grands couturiers qui font la mode.
d3./d Suite de points exécutés à l'aide d'un fil et d'une aiguille pour assembler deux pièces. Coutures apparentes.
|| Loc. fig. Sous toutes les coutures: dans les moindres détails.
— Battre à plate(s) couture(s) quelqu'un, le vaincre totalement, le terrasser; l'emporter sur tous les points.
⇒COUTURE, subst. fém.
I.— Action de coudre; résultat de cette action.
A.— Action d'assembler deux ou plusieurs pièces par une suite de points réguliers exécutés avec du fil et une aiguille.
1. [Le compl. le plus souvent implicite ou explicite désigne des pièces d'étoffe, de cuir, de fourrure, etc.] Travail, travaux de couture; faire la couture de la manche. Elle reprit l'ouvrage de couture, de rapiéçage plutôt, qui l'avait occupée (GIDE, Porte étr., 1909, p. 567).
— P. ext. Action de réaliser l'ensemble de ces assemblages pour un vêtement complet : la couture d'une robe.
— P. méton. Ce que l'on coud. Les nez penchés sur les tricots et les coutures se lèvent (COLETTE, Cl. école, 1900, p. 91).
2. REL. [Le compl. désigne les cahiers d'un livre] Les fils de couture des cahiers s'enroulent sur des ficelles (appelées nerfs) extérieures au dos du volume (Civilisation écr., 1939, p. 1016).
3. [Le compl. désigne les deux bords d'une plaie] Couture d'une plaie. (Attesté ds Lar. Lang. fr.).
B.— Résultat de cette action. Ensemble apparent des points par lesquels deux pièces sont cousues, assemblées. Une veste noire dont les coutures ne sont que bâties avec du fil blanc, comme pour un essayage (TRIOLET, Prem. accroc, 1945, p. 278).
— P. métaph. Lien moral, intellectuel qui unit deux personnes :
• 1. Amédée Fleurissoire et Gaston Blafaphas s'éprirent ensemble d'Arnica; c'était fatal. Chose admirable, cette naissante passion, qu'aussitôt l'un à l'autre ils s'avouèrent, loin de les diviser, ne fit que resserrer leur couture.
GIDE, Les Caves du Vatican, 1914, p. 762.
— [P. allus. au Nouveau Testament (Évangile selon Saint-Jean, 19) : ,,Les soldats donc, lorsqu'ils eurent crucifié Jésus, prirent ses vêtements et firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique; mais la tunique était sans couture, tissée d'une seule pièce de haut en bas. Ils se dirent donc entre eux : « Ne la déchirons pas, mais désignons par le sort celui qui l'aura »``] Tunique sans couture. Symbole d'unité (notamment de l'unité indestructible de l'Église). Toutes ces sentences ou paraboles, dont une exégèse transcendante réaliserait l'unité, m'apparaissent comme un poème ininterrompu, comme la robe sans couture (BLOY, Journal, 1895, p. 165). C'est la robe sans couture, (...) dont le Christ était revêtu. C'est une enveloppe indéchirable, c'est un principe d'unification (CLAUDEL, Poète regarde Croix, 1938, p. 180).
— Expr. Brodé/doré/galonné, etc. sur toutes les coutures (= de toutes parts); au fig. de façon voyante. Un personnage dont l'uniforme est galonné sur toutes les coutures (G. LEROUX, Roul. tsar, 1912, p. 74). Battre à plate(s) couture(s), rabattre les coutures. Aplatir les coutures avec un dé; au fig. battre vigoureusement, défaire complètement. Les collégiens ont l'habitude de tomber à grands coups de poing sur les épaules de leurs camarades qui ont un habit neuf; ils prétendent par là rabattre les coutures (CHAMPFL., Souffr. profess. Delteil, 1855, p. 228). Il a déjà été battu à plate couture dans deux conseils (STENDHAL, L. Leuwen, t. 2, 1836, p. 319). Battre/examiner sur/sous toutes les coutures. Attentivement, méticuleusement, à fond. Il employait régulièrement sa première demi-heure de présence à battre la maison sur toutes les coutures (COURTELINE, Ronds-de-cuir, 1893, 5e tabl., p. 195).
II.— Activité habituelle des personnes accomplissant de telles actions, exerçant l'art de coudre.
A.— Profession des personnes qui confectionnent des vêtements surtout féminins. Atelier, maison de couture; apprendre la couture :
• 2. Élisabeth (...) supplia Gérard de la recommander à une grande maison de couture dont il connaissait la patronne. Elle serait vendeuse. Elle travaillerait!
COCTEAU, Les Enfants terribles, 1929, p. 100.
♦ Maisons de haute couture, ou, p. ell., haute couture. Ensemble des maisons où sont créés et présentés chaque saison des modèles de toilettes surtout féminines, destinés à être reproduits aux mesures des clientes; personnel de ces maisons; leurs productions :
• 3. Chacune de nos abonnées aura ainsi ses fiches, tenues à jour, depuis les bottines jusqu'au chapeau, son mannequin au complet, quoi! À chaque saison, une tournée de nos vendeuses leur permettra de fixer leur choix, et d'après des modèles encore inédits. La haute couture à la portée de toutes, voilà le but.
BERNANOS, Un Mauvais rêve, 1948, p. 990.
— [En constr. d'appos. avec valeur d'adj.] Qui semble, par son originalité, sortir d'une maison de haute couture. Notons le style très « couture » des modèles de cette maison (Le Monde, 18 oct. 1951, p. 9, col. 2). Le prêt-à-porter de luxe, la diffusion couture sont en train de prendre la succession des modèles de grande diffusion (L'Express, 4 déc. 1967 ds GILB.).
B.— P. méton.
1. Vieilli. Atelier où l'on coud. (Attesté ds BESCH. 1845, Lar. 19e-20e, GUÉRIN 1892).
2. Apprentissage de l'art de coudre. Cours de couture. C'est le jour de leçon de couture, on tire l'aiguille paresseusement (COLETTE, Cl. école, 1900, p. 31).
III.— P. anal.
A.— Trace(s) de blessure ou de maladie
1. Cicatrice saillante, allongée. Synon. balafre :
• 4. ... son crâne horriblement mutilé par une cicatrice transversale qui prenait à l'occiput et venait mourir à l'œil droit, en formant partout une grosse couture saillante.
BALZAC, Le Colonel Chabert, 1832, p. 32.
2. Marques laissées par la petite vérole. Ses traits, quoique sillonnés de marques de petite vérole. Le rebord de chaque couture, coupé net, était comme spirituel (BALZAC, Splend. et mis., 1848, p. 536).
B.— Spécialement
1. ARCHIT. Assemblage de deux feuilles de métal qui s'imbriquent par un pli fait au rebord de chacune d'elles.
2. MAR. Intervalle entre deux bordages rempli d'étoupe et de brai; p. méton. étoupe joignant les bordages. Ses bordages disjoints, ses coutures crevées, devaient livrer passage aux flots (VERNE, Enf. capit. Grant, t. 2, 1868, p. 56).
3. MÉCAN. Ligne de réunion de deux tôles par des rivets. L'étanchéité des soutes (...) exige un double rivetage des coutures (BENOIST, PETTIER, Transp. mar., 1961, p. 108).
4. TECHNOLOGIE
a) Marque des joints du moule sur un objet coulé en plâtre, bronze, fonte, etc. Les rouleaux doivent être fondus en pâte ferme, dans des moules sans couture et exempts de trous (SCHOTT, MORIN, Presses à platine, 1910, p. 46).
b) Fil de fer tortillé servant de lien entre les pièces du treillage. La couture est la fixation des grillages mécaniques sur un encadrement en fer (ROBINOT, Vérif., métré et pratique trav. bât., t. 3, 1928, p. 121).
Rem. Certains dict. (Mét. 1955, ROB. Suppl. 1970) enregistrent le néol. coutureuse, subst. fém., technol. Ouvrière qui assemble par des coutures les pièces de certains objets. Coutureuse de bandes en lingerie, coutureuse en parapluies.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Noter qu'il n'y a pas d'accent circonflexe pour marquer la disparition de l's de consutura. DUPRÉ 1972, p. 555, souligne qu'il ne faut pas écrire à plat de couture mais à plate couture comme l'écrivent les dict. dont Ac. 1798-1932. ROB. admet également à plates coutures. Étymol. et Hist. A. Fin Xe s. custurae « suite de points par lesquels on assemble deux étoffes » (Passion, éd. d'Arco Silvio Avalle, 268); fin XVe s. loc. à plate cousture [en rabattant les coutures] fig. « battre complètement une armée, quelqu'un » (COMM., I, 3 ds LITTRÉ); 1. p. anal. ca 1155 mar. « jointure de deux bordages d'un navire qu'on remplit d'étoupe goudronnée » (WACE, Brut, éd. I. Arnold, 2487); 2. av. 1243 « cicatrice » (PH. MOUSKET, Chron., 24676 ds T.-L.); 3. 1676 « pli fait sur le bord de 2 tables de métal, par lequel on les assemble » ici terme de couvreur (FÉLIBIEN Dict., p. 149); 4. 1845 (BESCH. : Couture. Marque des joints du moule sur une figure coulée en plâtre). B. 1150-60 costure « action de coudre » (Eneas, éd. J. Salverda de Grave, 3972); 1690 « art de coudre » apprendre la couture (FUR.). D'un lat. pop. co(n)sutura formé sur le supin consutum de consuere (coudre); cf. lat. impérial sutura formé sur le simple suere « coudre ». Fréq. abs. littér. :364. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 209, b) 714; XXe s. : a) 593, b) 629. Bbg. GALL. 1955, p. 51. — GOTTSCH. Redens. 1930, p. 252. — LA LANDELLE (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 213. — ROG. 1965, p. 94.
couture [kutyʀ] n. f.
ÉTYM. V. 980, costure; consture, XIIe; du lat. pop. consutura, de consuere. → Coudre.
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1 Action, art de coudre. || La couture a pour but de confectionner qqch. avec du tissu; de raccommoder, ou d'orner un tissu. || Faire de la couture. || Effectuer des petits travaux de couture. || Apprendre la couture. || Différents points de couture. || Points de couture pour assembler : point de devant, point de bâti, point arrière, point de piqûre, point de côté, point de surjet, point d'ourlet; pour froncer (⇒ Faufilage, faufilure); pour border : point de boutonnière, point de feston, surfil; pour raccommoder : point de reprise; pour orner : point de chausson, d'épine, point de Paris, point turc. ⇒ aussi Broderie. || Ourlets, pinces, fronces, plis, nids d'abeille, smocks, drapés, volants, jours, incrustations d'un ouvrage de couture.
1 La femme contribue de quelque chose à la dépense, par le travail de la quenouille, par la couture, par le tricotage de quelques paires de bas, ou par la façon d'un peu de dentelles selon le pays.
♦ (Avec le possessif). Ouvrage de couture. || Elle est penchée sur sa couture, sur son travail, ce qu'elle est en train de coudre.
♦ Adj. (dans quelques syntagmes). Exécuté selon les méthodes de la couture. || Imperméable façon couture. || Veste couture (opposé à tailleur).
2 (1680, « atelier de couturière »). Profession de ceux qui confectionnent des vêtements féminins. || Travailler, être dans la couture. || Branches annexes de la couture : bonneterie, confection, lingerie, mode.
♦ Spécialt. Profession de couturier. || Maison de couture : entreprise qui emploie un personnel assez important à la confection de vêtements et d'accessoires féminins. || La haute couture parisienne : les grands couturiers. — Par métonymie. || La haute couture était présente à cette manifestation. — En appos. || Un vêtement couture, haute couture.
♦ Magasin de couture : endroit où l'on vend des vêtements tout faits. ⇒ Confection, mode.
3 Chir. || Couture d'une plaie : fermeture au moyen de points d'une plaie accidentelle ou fermeture d'une plaie après une opération.
➪ tableau Lexique de la chirurgie.
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II (Une, des coutures; la couture de…).
1 Assemblage de deux morceaux d'étoffe, de tricot, de cuir, de fourrure… par une suite de points exécutés avec du fil et une aiguille. ⇒ Montage, raccord. || Les coutures d'un vêtement, d'une chaussure, d'un rideau. || Couture faite à la main, à la machine (⇒ Piqûre). || Faire une couture à grands points. ⇒ Bâti, bâtir. || Couture solide, à petits points. || Endroit, envers d'une couture. || Couture apparente, couture sellier, qu'on a laissée à l'endroit. || Gants à coutures apparentes. || Largeur d'une couture : largeur des bords du tissu à la piqûre. || Couture de 2 cm. || Reprendre une couture, en augmenter la largeur. || Ressortir une couture, la diminuer. || Défaire, découdre une couture. || Ouvrir une couture, aplatir les dépassants de chaque côté de la piqûre. || Surfiler une couture. ⇒ Surfil, surfilage. || Extra-fort qui borde une couture, galon qui la recouvre. ⇒ Lézarde. || Couture anglaise, couture plate ou rabattue (qui dissimule les dépassants). || Couture bord à bord. ⇒ Surjet. || Couture bout à bout. ⇒ Raboutissage. || Couture invisible. ⇒ Rentraiture. || Vêtement d'une seule pièce ou sans coutures. || Tunique sans couture. || Couture de bas, qui le ferme derrière la jambe. || Bas sans coutures.
2 (…) la couture de la patte de leur poche droite.
♦ Reliure. || Les coutures d'un cahier, d'une brochure. || Fils de couture.
2 ☑ Loc. fig. Sous, (sur) toutes les coutures. || Examiner qqn, qqch. sur toutes les coutures, dans tous les sens, très attentivement.
2.1 Samedi à Baltimore le médecin continue à m'examiner sous toutes les coutures. Il trouve que j'ai la pression trop basse et peut-être du sucre.
Claudel, Journal, mars 1929.
2.2 … qu'elle passait pas inaperçue qu'on la voyait sous toutes coutures… elle pavanait aux entr'actes…
Céline, Guignol's band, p. 198.
♦ ☑ (Fin XVe). Battre à plate couture, ou à plates coutures : battre, défaire complètement. ⇒ Battre, cit. 7.
3 Parlons maintenant de la plus grande affaire qui soit à la cour (…) c'est la défaite des fontanges à plate couture (…)
Mme de Sévigné, 1321, 15 Mai 1691.
♦ ☑ Milit. Le petit doigt sur la couture (du pantalon) : dans un garde-à-vous impeccable. — Fig. Dans une attitude de respect affecté, de disponibilité absolue.
4 Je rêve pourtant de gens efficaces, d'enfants toujours prêts pour les situations, le doigt sur la couture du pantalon.
Benoîte et Flora Groult, Il était deux fois, p. 140.
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III
1 (XIIIe). Fam. Cicatrice allongée. ⇒ Balafre, cicatrice. || Il a le visage marqué de plusieurs coutures. ⇒ Couturé. — Spécialt. Traces laissées par la petite vérole.
2 Techn. (archit.). Assemblage de deux tables ou feuilles de métal.
♦ Bot. || Herbe sans couture. ⇒ Ophioglosse.
♦ Techn. Fil de fer tortillé qui sert de lien entre les pièces d'un treillage. — Marque, pli des joints d'un moule sur un objet ou une figure coulée (plâtre ou métal).
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DÉR. Couturer, couturier.
Encyclopédie Universelle. 2012.