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loup-garou

loup-garou [ lugaru ] n. m.
leu garoul XIIIe; renforcement (pléonasme) de garou, frq. °wariwulf « homme-loup »
Dans les légendes, les mythes, Homme transformé en loup qui passait pour errer la nuit dans les campagnes. lycanthrope. Des loups-garous.
Fam. et vieilli Personne d'humeur insociable, homme farouche et solitaire. « je vivais en vrai loup-garou » (Rousseau). sauvage.

loup-garou, loups-garous nom masculin (de loup et garou, calque du francique wariwulf, homme-loup) Être malfaisant qui, selon certaines croyances, avait le pouvoir de se métamorphoser en loup la nuit et qui reprenait forme humaine le jour. Personnage effrayant dont on menaçait autrefois les enfants. ● loup-garou, loups-garous (difficultés) nom masculin (de loup et garou, calque du francique wariwulf, homme-loup)loup

loup-garou
n. m. Personnage légendaire, malfaisant qui se métamorphose la nuit en loup. Des loups-garous.

⇒LOUP-GAROU, subst. masc.
A. — Synon. de garou1. Avoir peur du loup-garou. On leur parla de l'enfer comme on leur parle de revenans et de loups-garoux. On rendit leurs ames timides et faibles (DUPUIS, Orig. cultes, 1796, p. 507). Des légendes de loups-garous, d'hommes changés en bêtes, sautant sur les épaules des passants attardés (ZOLA, Terre, 1887, p. 72) :
... la bête continuait de mener son train par voies et par champs (...). Il était certains coins, carrefours, vallons ou fontaines, qu'elle hantait de préférence. De ces coins qui ont mauvais renom, tels que (...) le ravin des Couleires où les loups-garous tiennent l'assemblée autour d'un grand feu.
POURRAT, Gaspard, 1922, p. 86.
B.P. métaph.
1. Personne ou chose qui inspire de l'effroi ou que l'on cherche à rendre effroyable.
a) [À propos de pers.] Elle eut alors la terreur de Larsan (...). Ce loup-garou, dont elle avait entendu parler avec un effroi qui l'avait d'abord fait sourire, l'avait ensuite intéressée (G. LEROUX, Parfum, 1908, p. 141). Le curé assermenté (qu'il soit maudit, l'apostat!) vint asperger le peuplier d'eau soi-disant bénite (...). Ils priaient et se tenaient la face contre terre, pour ne pas voir le loup-garou opérer ses profanations (BARRÈS, Colline insp., 1913, p. 89).
En appos. à valeur adj. Maris loups-garous (AUGIER, Homme de bien, 1845, p. 93).
b) [À propos de choses] On s'imagine bien vite que le péché est une sornette des vieux curés comme moi, que l'expiation n'est qu'un loup garou (DANIEL-ROPS, Mort, 1934, p. 171).
2. Personne peu sociable, d'humeur farouche, de manières rudes. Vivre en loup-garou. La vie sordide du misanthrope et du loup-garou de celui qui n'aime que soi seul (SAINTE-BEUVE, Portr. contemp., t. 5, 1845, p. 21). Jean Bart, ce loup-garou de la mer, ce rustre de la houle (LA VARENDE, J. Bart, 1957, p. 20).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Plur. des loups-garous (Ac. 1935). Étymol. et Hist. Fin XIIe s. leus warous (Mainet, III, 24 ds T.-L.). Composé de loup et de garou. Fréq. abs. littér.:40. Bbg. GOLDSCHMIDT (M.). Allerlei Beiträge zu einem germanoromanischen Wörterbuch. In : [Mél. Tobler (A.)]. Halle, 1895, pp. 164-167. — LEW. 1968, p. 46. — SAIN. Sources, t. 3, 1972 [1930], p. 30. — WALT. 1885, p. 78.

loup-garou [lugaʀu] n. m.
ÉTYM. XIIIe, leu garoul; leu warou, XIIe; renforcement (pléonasme) de garou, francique wariwulf « homme loup ».
1 (Dans les légendes, les mythes). Homme transformé en loup, qui passait pour errer la nuit, cherchant à nuire, à tuer. Lycanthrope. || Menacer un enfant du loup-garou.
1 Et qu'est-ce qu'il t'a donc fait, mon pauvre Nicolas, pour que tu en aies peur comme d'un loup-garou ?
Balzac, les Paysans, Pl., t. VIII, p. 172.
1.1 Il était d'une génération qui souriait des loups-garous et qui trouvait un peu sotte la peur bourgeoise des fameux hommes noirs, cachés dans les murs, terrorisant les familles.
Zola, la Terre, p. 437.
2 Fam. et vx. Personne d'humeur insociable, homme farouche et solitaire. || C'est un vrai loup-garou. Sauvage.
2 À force de querelles, de coups, de lectures dérobées et mal choisies, mon humeur devint taciturne, sauvage (…) ma tête commençait à s'altérer, et je vivais en vrai loup-garou.
Rousseau, les Confessions, I.

Encyclopédie Universelle. 2012.