linon [ linɔ̃ ] n. m.
• 1606; de linomple « lin uni » 1449; de lin
♦ Tissu en armure toile, fin et transparent, plus clair que la batiste (de lin pour la lingerie fine, de coton pour la layette). Mouchoirs de linon.
● linon nom masculin (de lin et de l'ancien français omple, uni) Toile fine et transparente, en lin ou en coton, utilisée en lingerie fine.
linon
n. m. Toile de lin claire à chaîne et trame peu serrées.
⇒LINON, subst. masc.
TEXT. Étoffe très fine de lin; p. anal. de coton. Ce qui est gracieux, ce sont ces toilettes légères, blanches et unies, en toile, en linon, en pékin (PROUST, J. filles en fleurs, 1918, p. 899). Elle retrouva le corsage de linon qu'elle portait la semaine dernière. « Il n'y a rien à faire, l'étoffe est déchirée », se dit-elle en regardant un accroc dans la mousseline (CHARDONNE, Épithal., 1921, p. 103).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1566 lignon Péronne (LA FONS, Gloss. ms., Bibl. Amiens ds GDF. Compl.); 1606 (NICOT). Dér. de lin; suff. -on; ce mot fait suite au m. fr. linomple « linon » (apr. 1449, LOUIS DE BEAUVAU, Pas d'armes de la bergère, 313 ds Œuvres du Roi René, éd. Quatrebarbes, t. 2, p. 59 — encore utilisé par LA FONTAINE, Songe de Vaux ds Œuvres, éd. H. Régnier, t. 8, p. 286) prob. formé de lin et d'une seconde partie d'orig. discutée qu'on a proposé d'identifier avec l'adj. a. fr. omple « uni, simple [en parlant d'une étoffe] » (1323 omples draps Arch. du Pas-de-Calais ds GAY), terme localisé dans les parlers du nord et du nord-est, qualifiant le plus souvent le mot drap — et jamais le mot lin — (GAY, GDF.) et lui-même d'orig. obs., les hyp. avancées n'emportant pas l'adhésion : d'après E.G. WAHLGREN ds St. neophilol. t. 8, 1935, p. 1, il serait à identifier avec l'adj. ample au sens de « beau », avec évolution phon. de l'initiale propre aux dial. indiqués (cf. EWFS2); d'après A. LOMBARD ibid., p. 69, omple serait issu de uniplus, formé de uni[formis] et de [du]plus, [tri]plus; v. aussi FEW t. 5, p. 369 b, note 3. Fréq. abs. littér. : 30. Bbg. THOMAS (A.). Étymol. fr. Romania. 1900, t. 29, p. 182.
linon [linɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1606; lignon, 1566; de linomple, 1449, dér. de lin; l'élément -omple a été rapproché de l'anc. adj. omple « uni, simple » (1323, omples draps), lui-même d'orig. obscure, ou de ample, au sens de « beau ».
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♦ Tissu en armure toile, fin et transparent, plus clair que la batiste (de lin pour la lingerie fine, de coton pour la layette). → Aiguille, cit. 4. || Chemise, robe, mouchoir de linon. — Par ext. || Linon de coton : sorte de mousseline de coton.
1 Léa craignait le linon en été, elle prétendait que c'était bon pour le linge de corps et les mouchoirs (…)
Colette, la Fin de Chéri, p. 173.
2 De longs après-midi se passaient pour elles en visites dans les propriétés des environs, en thés, au polo, en glorieuses apparitions aux courses où elles se rendaient vêtues de linon blanc — de ces robes, brodées au plumetis, travaillées d'entre-deux en valenciennes, qui étaient le cauchemar des femmes de chambre.
Edmonde Charles-Roux, l'Irrégulière, p. 217.
➪ tableau Noms et types de tissus.
Encyclopédie Universelle. 2012.