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lin

lin [ lɛ̃ ] n. m.
• 1170; lat. linum
1 Plante herbacée (linacées) à fleurs bleues, cultivée pour ses graines oléagineuses ( linette), et ses fibres textiles. Huile de lin. Graines de lin, employées en pharmacie. Farine de lin, utilisée pour les cataplasmes.
2Fibre textile végétale très résistante provenant de la tige du lin. Rouir, broyer, teiller, peigner le lin. Fibre, fil de lin. fil. Loc. Gris de lin : de la couleur grise à reflets métalliques de la filasse de lin.
Tissu, toile de lin. Chemises de lin. « Vêtu de probité candide et de lin blanc » (Hugo). Torchon en lin, moitié lin moitié coton ( métis) .
3Par ext. Lin de la Nouvelle-Zélande. phormion. Lin sauvage. linaire. Lin des marais. linaigrette.

lin nom masculin (latin linum) Plante herbacée à feuilles simples, à fleurs colorées, à cinq pétales, très fugaces, telle que le lin commun (linum usitatissimum), cultivé pour ses fibres (lin textile) et pour ses graines, riches en huile (lin oléagineux). Fibre de cette plante ; tissu fait de cette fibre. ● lin (expressions) nom masculin (latin linum) Couleur gris de lin, couleur de la toile écrue de lin. Faux lin, nom usuel d'une caméline, plante mimétique du lin.

lin
n. m.
d1./d Plante à fleurs bleues des régions tempérées, à tige fibreuse utilisée dans le textile, cultivée également pour ses graines oléagineuses.
Graine, farine, huile de lin.
d2./d Toile, tissu faits de fibres de lin. Torchon de lin.

⇒LIN, subst. masc.
A. — 1. BOT. Plante dicotylédone, de la famille des Linacées (infra dér.), cultivée surtout dans les pays tempérés (notamment Nord de la France et Belgique) pour ses tiges dont on extrait les fibres textiles et pour ses graines utilisées en médecine ou en peinture. Fleur bleue du lin. Le bourdonnement des hannetons sans nombre dans un champ de lin (SAINTE-BEUVE, Volupté, t. 2, 1834, p. 222) :
1. Je leur expliquais comment la tige du lin s'arrache, se rouit, se brise; comment cette plante à fleurs bleues peut fournir un fil plus fin, plus doux et plus solide que tout ce qu'ils fabriquent avec leur coton.
ABOUT, Grèce, 1854, p. 139.
P. anal.
Lin minéral, vif, incombustible, fossile (vx). Synon. de amiante. (Dict. XIXe et XXe s.).
Lin de Nouvelle-Zélande. Synon. de phormion. Le Lin de Nouvelle-Zélande (Phormium tenax), aux fibres textiles très résistantes (PLANTEFOL, Bot. et biol. végét., t. 2, 1931, p. 310).
Lin sauvage. Synon. pop. de linaire. (Dict. XIXe et XXe s.).
Lin de(s) marais. Synon. pop. de linaigrette. (Dict. XIXe et XXe s.).
Loc. Bleu (de fleur) de lin, subst. masc. Ce sont, à côté des vert réséda pâlissant jusqu'au soufre, les roses atténués, douloureux et discrets, et les tendres bleus de lin auprès des jaunes citron (LORRAIN, Âmes automne, 1898, p. 33). Touraille (...) était le génie de ce capharnaûm (...) il avait (...) des yeux bleus, d'un bleu de fleur de lin (...) et leurs prunelles dardaient un scintillement soudain, pétillaient de narquoise roublardise (GENEVOIX, Raboliot, 1925, p. 122).
En emploi adj. Ses sourcils sont jaune paille, ses yeux bleu de lin (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 21).
2. Spécialement
a) MÉDECINE
Graine de lin. Graine de cette plante utilisée comme laxatif ou comme émollient. Une tisanne adoucissante et délayante, telle que la décoction de graine de lin (GEOFFROY, Méd. prat., 1800, p. 204).
Farine de lin. Farine obtenue par broyage de la graine de lin et utilisée sous forme de cataplasme. On pourra faire des applications (...) de cataplasmes à farine de lin (GARCIN, Guide vétér., 1944, p. 126).
b) TECHNOL. Huile de lin. Huile extraite de la graine de lin, utilisée dans la fabrication d'encres et de peintures et dans celle du linoléum. Cette couleur, avec quoi c'est fait? — De l'huile, et on broie. — De l'huile? de l'huile de noix? — Non, de l'huile de lin (RAMUZ, A. Pache, 1911, p. 292).
B. — P. méton. Filasse obtenue par rouissage de la tige de lin. Ici on file annuellement assez de coton, de lin et de laine pour entretenir la maison et vêtir toute la famille (CRÈVECŒUR, Voyage, t. 1, 1801, p. 280). Daniel Decraemer, à côté de sa filature, avait monté, depuis quelques années, un teillage et tissage de lin (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 141).
Locutions
Cheveux de lin. Cheveux d'un blond très clair. C'est la fille aux cheveux de lin, La belle aux lèvres de cerise (LECONTE DE LISLE, Poèmes ant., 1852, p. 316).
Gris(-)de(-)lin. Gris comme la filasse de lin. Œil gris de lin. Il était vêtu d'un habit à la française, couleur gris de lin (MURGER, Scènes vie boh., 1851, p. III).
P. méton. Tissu, toile, vêtement de lin. Le papier se fait encore avec du chiffon de chanvre et de lin (BALZAC, Illus. perdues, 1843, p. 115). V. candide ex. 1 :
2. Les uns disent qu'elle a fait un noviciat de cinq ans, et d'autres pensent (...) qu'elle n'a porté le voile de lin que pendant quelques mois.
SAND, Lélia, 1839, p. 449.
REM. Linette, subst. fém. Graine de lin. (Ds LITTRÉ, ROB.).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Plante textile. 1155 sa tige désséchée combustible (WACE, Brut, 13596 ds T.-L. : esprises de lin et de tundre); ca 1180 la plante cultivée pour sa fibre (MARIE DE FRANCE, Fables, 17, 3, ibid.); id. le fil obtenu de ses fibres [servant à confectionner un filet pour la chasse] (ID., ibid., 17, 7, ibid.); id. chemise de lin (GUILLAUME DE BERNEVILLE, St Gilles, 2758, ibid.); XIIIe s. [ms.] filer lin (Lai de la Pastorele, 12 ds K. BARTSCH, Romances et pastourelles, II, 79, p. 205). Du lat. linum « lin » désignant la plante, le fil (spéc. « ligne pour la pêche, corde, filet pour la pêche, la chasse »), le tissu. Fréq. abs. littér. : 578. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 1 151, b) 690; XXe s. : a) 784, b) 633.
DÉR. Linacé, linacée, adj.; linacées, subst. fém. plur. a) Adj. Qui ressemble au lin. (Ds ROB., Lar. Lang. fr.). b) Subst. fém. plur. Famille de dicotylédones dont le genre le plus connu est le lin. Parmi les familles voisines des Géramiacées, la plus importante est celle des Linacées (Bot., 1960, p. 1009 [Encyclop. de la Pléiade]). [linase]. 1re attest. linées 1813 (DE CANDOLLE, Théorie élém. de la Bot., famille 15, p. 214); linacées 1822 (A. BÉCLARD, H. CHOMEL et c., Nouv. dict. de méd., t. 2, Suppl. d'apr. M. HÖFLER ds Fr. mod. t. 37, p. 38); de lin, suff. -acé, -acées.
BBG. — QUEM. DDL t. 16. - THOMAS (A.). Nouv. Essais 1904, p. 237.

lin [lɛ̃] n. m.
ÉTYM. 1155; « tige de lin (au sens 1) », v. 1180; du lat. linum « plante; fil de lin » et aussi « ligne de pêche, corde; tissu de lin ».
1 Bot. et cour. Plante (Linacées), cultivée pour les fibres textiles de sa tige, et dont la graine oléagineuse est utilisée en médecine. || Culture du lin. || La fleur bleue du lin. || Champ de lin.Graine de lin ( Linette), utilisée comme remède pour ses propriétés laxatives, diurétiques (tisane; lavement de graine de lin), et sous forme de farine, pour ses propriétés émollientes, résolutives (cataplasme de farine de lin). || Peigne pour séparer les graines de lin des tiges. 2. Drège.Huile de lin, employée en peinture, dans la fabrication de linoléum.Fleur (bleue) de lin.
tableau Noms de remèdes.
Loc. Bleu de lin (adj. et n. m.) : bleu de la fleur de lin.
2 (1180). Fibres textiles de la tige de cette plante. || Préparation du lin : rouissage ( Rouir), brisage ( Broyer, broyeuse, broie, écang, écanguer, macque), teillage ( Teiller), peignage ( Peigner; affiner, affinoir). || Bottes, balles de lin. || Bottes de lin liées ensemble, immergées pour le rouissage. Bonjeau. || Étoupe, filasse de lin. || Filage ( Quenouille, rouet), filature (étirage, boudinage, dévidage…) du lin. || Filer du lin (→ Filandière, cit. 2).Étoffes, tissus de lin. Fil (supra cit. 6); batiste, byssus, cambrai, coutil, gaze, hollande, linon, rosconne (vx). || Dentelle de lin. 1. Bisette; et aussi alençon.
1 Quand le lin a roui, on lui fait subir une sorte de décortication qui ne laisse subsister que la fibre textile. Ce fut le travail auquel le pauvre Kermelle crut pouvoir se livrer sans déroger (…) tout le monde le savait, et, comme alors chacun avait un sobriquet, il fut bientôt connu dans le pays sous le nom de « broyeur de lin ».
Renan, Souvenirs d'enfance…, I, III, Œuvres, t. II, p. 738.
2 Elle lave la laine dans une cuve, — la peigne, — tille le lin dont elle brise les tiges, — le ratisse, — le file en quenouille, — le met en écheveau.
Huysmans, la Cathédrale, p. 241.
Gris de lin ou gris-de-lin ( Gris, cit. 24) : couleur grise à reflets métalliques de la filasse de lin.Adj. || « Une robe gris de lin » (Littré).
Fig. || Cheveux de lin, d'un blond presque blanc. || La fille aux cheveux de lin.
3 Par ext. Tissu, toile, vêtement de lin (→ Fin, cit. 5). || Chemise de lin. || Tailleur de lin. || Préférer le lin au coton pour les chemises. || « Vêtu de probité candide (cit. 1) et de lin blanc » (Hugo).
3 Debout à ses côtés le jeune Éliacin
Comme moi le servait en long habit de lin (…)
Racine, Athalie, II, 2.
4 Loc. a Désignant d'autres plantes. || Lin de Nouvelle-Zélande. Phormium. || Lin sauvage. Linaire. || Lin des marais. Linaigrette.
b Désignant des substances produisant des fils. || Lin minéral, incombustible, fossile (vx). Amiante.
DÉR. Linacé, linacées, linaire, linier, linière. — V. aussi Linge, linon, linotte.
COMP. Linaigrette, liniculture.

Encyclopédie Universelle. 2012.