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lilas

lilas [ lila ] n. m.
• 1651; lilac 1600; esp. lilac, port. lilaz, de l'arabo-persan lilâk
1Arbuste ornemental (oléacées) aux fleurs très parfumées, mauves ou blanches, disposées en grappes ( thyrse). Lilas de Perse.
Par méton. Les fleurs de cet arbuste. Lilas violet, blanc, double, simple. Cueillir du lilas.
Par ext. Lilas de Chine, d'été. buddleia.
2 Adj. Dont la couleur mauve tirant sur le rose ou le bleu rappelle la couleur la plus commune des fleurs de lilas. Subst. « une grande clarté rose [...] tournant au lilas tendre » (Zola).

lilas nom masculin (arabe lilāk, du persan) Arbuste ornemental (oléacée) de l'Asie tempérée et du sud-est de l'Europe, aux fleurs odorantes blanches, lilas ou rouges, à quatre pétales soudés. (Il existe de nombreux hybrides et cultivars.) Branche fleurie de cet arbre : Cueillir du lilas. Couleur mauve rosé. ● lilas adjectif invariable D'une couleur mauve rosé.

lilas
n. m. et adj. inv.
d1./d Arbuste ornemental des régions tempérées (Fam. oléacées) à fleurs blanches ou violettes.
|| Fleurs de cet arbuste.
Lilas du Japon, des Indes: arbre tropical à fleurs mauves, aux propriétés insecticides et vermifuges.
d2./d Couleur violette plus ou moins foncée. Un lilas pâle.
|| adj. inv. Des robes lilas.

⇒LILAS, subst. masc. et adj.
I. — Subst. masc.
A. — BOT. Arbuste de la famille des Oléacées, aux fleurs disposées en grappes très odorantes. Un fourré de lilas; lilas de Perse. La jeune fille, qui rêvait à l'ombre des lilas (ROLLAND, J.-Chr., Maison, 1909, p. 977) :
Quittant la Grèce à regret, j'avais traversé la Yougoslavie en proie à un délire blanc et rose, admiré les bosquets de lilas sauvages, des arbres fruitiers, cerisiers ou poiriers, frémissants de candeur et de-ci de-là les grêles gerbes incarnadines des pêchers, tous plus beaux que je ne me souvenais qu'ils pussent être...
GIDE, Feuillets, 1949, p. 1081.
P. ext. Lilas d'Espagne (centranthe); lilas des Indes (mélia). Cependant, puisque les arbres les plus rares prospèrent dans les jardins de la capitale, ils devaient réussir à Chavignolles; et Pécuchet se procura le lilas des Indes, la rose de Chine et l'eucalyptus, alors dans la primeur de sa réputation. Toutes ses expériences ratèrent (FLAUB., Bouvard, t. 1, 1880, p. 33).
B. — P. méton. Les fleurs du lilas. Lilas violet, blanc. Nous fîmes des canapés d'herbes; Nous nous grisâmes de lilas (HUGO, Chansons rues et bois, 1865, p. 54).
[Dans le domaine de la mode] Grappe de lilas. Ornement des chapeaux. Une grappe de lilas la coiffait (COURTELINE, Ronds-de-Cuir, 1893, 4e tabl., 2, p. 135). Elle jetait sur ses épaules sa « visite » en cachemire noir brodée de jais, coiffait sa petite capote à grappes de lilas foncés (COLETTE, Mais. Cl., 1922, p. 181).
II. — Emploi adj. inv. D'une couleur mauve tirant sur le bleu ou le rose et qui rappelle la couleur du lilas. Lorsque le soleil se coucha, les sables infinis devinrent pourpres, puis lilas, puis violets, et enfin d'un gris sombre aux approches de la nuit (DU CAMP, Nil, 1854, p. 75). Je n'insiste pas, d'autant plus qu'en ce moment la colère... au lieu de vous faire lilas, je serais capable de vous faire vert-pomme (MEILHAC, HALÉVY, Cigales, 1877, II, 13, p. 89). Elle restait une Marie-Antoinette au nez autrichien, au regard délicieux, conservée, embaumée grâce à mille fards adorablement unis qui lui faisaient une figure lilas (PROUST, Temps retr., 1922, p. 979).
Violet lilas. Violet lilas. — Carmin, avec bleu de Prusse et blanc de plomb (ROUSSET, Trav. pts matér., 1928, p. 78).
Emploi subst. masc. La couleur elle-même. Anteouen était maintenant debout. Sa haute silhouette se profilait en noir sur le ciel devenu tout à coup d'un lilas très pâle (BENOIT, Atlant., 1919, p. 105).
REM. 1. Lilacé, -ée, adj. Qui se rapporte au lilas, qui ressemble au lilas. C'est peint dans une tonalité un peu lilacée, sans minuties et sans négligences (HUYSMANS, Art mod., 1883, p. 122). 2. Lilasse, adj. Dont la couleur se rapproche de celle du lilas. Ah! oui, ce bouquet préparé sur ma table par les chères mains de ma mère qui tant voudrait vous connaître : une rose rose, une rose plus rose, des œillets blancs, des ancolies lilasses, des violiers pourprés, encore des ancolies bleues et des ancolies plus roses que les autres, et des feuilles (JAMMES, Corresp. [avec Gide], 1897, p. 108). 3. Lilasser, verbe trans. Donner la couleur lilas. Du satin clapotant et du crêpe liquide, Une incantation évocatrice guide Vers un champ japonais que lilasse l'iris (MONTESQUIOU, Hort. bleus, 1896, p. 142).
Prononc. et Orth. : [] et [-la]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1605 bot. lilac (O. DE SERRES, Théâtre d'agric., VI, 10 ds HUG.); 1651 lilas (N. DE BONNEFONS, Le Jardinier françois, p. 75 ds Mél. Dauzat (A.), p. 28); p. ext. 1757 adj. « de la couleur du lilas » (Inventaires mobiliers au XVIIIe s., éd. A. Bourgeois, p. 10 : un habit et culotte d'étoffe de soie fond lilas à petites fleurs). Empr. à l'ar. , lui-même issu du skr. par l'intermédiaire du persan (v. FEW t. 19, p. 108 b). Fréq. abs. littér. : 620. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 458, b) 1 238; XXe s. : a) 1 526, b) 663. Bbg. ARVEILLER (R.). Mots orientaux, notes lexicol. Mél. Dauzat (A.) 1951, pp. 23-32. - HEHN (V.) Kulturpflanzen und Haustiere... Berlin, 1902, p. 510. - ROMMEL 1954, p. 147, 158.

lilas [lilɑ] n. m.
ÉTYM. 1651; lilac, 1600; esp. lilac, ou port. lilaz, arabo-persan līlāk.
tableau Mots français d'origine arabe.
1 Bot. Arbrisseau d'origine exotique, cultivé pour ses fleurs très parfumées (famille des Oléacées; n. sc. : Syringa). || Un fourré (cit. 1) de lilas. || Lilas de Perse (→ Girandole, cit. 3), dit Lilas saugé ou sauget (n. sc. : Buddleia).Par ext. || Lilas d'Espagne. Centranthe. || Lilas des Indes (n. sc. : Lagerstrœmia). Mélia.
1 Les lilas, sur leur fin, balançaient, ici et là, leurs branches fleuries, dont le vent agitait les thyrses.
André Suarès, Trois hommes, « Pascal », I.
1.1 Il y avait peu de maisons qui ne logeassent alors dans leur jardinet si petit qu'il fût, contre leur mur, devant la porte, des lilas arborescents, qui quelquefois dépassaient en une seule flèche, comme un clocher de couleur, le toit bas de la maison, d'autres fois entremêlaient sur le toit leurs fusées de fleurs avec une animation joyeuse, d'autres fois encore, dépassant le mur et se penchant jusque sur la rue, venaient chercher de leur bonne odeur jusque sur le trottoir opposé le passant même qui ne les voyait pas.
Proust, Jean Santeuil, Pl., p. 278.
tableau Noms d'arbres, arbustes et arbrisseaux.
Les fleurs du lilas, disposées en grappes, ou thyrses. || Lilas violet. || Lilas blanc. || Lilas qu'une nuit flétrit (1. Flétrir, cit. 2; → aussi Ici, cit. 13). || Le parfum des lilas. || La saison, le temps des lilas (→ Effuser, cit.).
2 On cueille des lilas
Derniers lilas pareils à des baisers très las.
Apollinaire, Ombre de mon amour, XXVI.
2 Adj. invar. Dont la couleur (violet tirant sur le bleu ou sur le rose) rappelle la couleur la plus commune des fleurs du lilas. || Un ruban, une étoffe lilas (→ Indienne, cit. 3).N. m. || Un lilas pâle, foncé.
3 Le soleil se couchait derrière la maison, dans une grande clarté rose, lentement pâlie, tournant au lilas tendre.
Zola, l'Assommoir, t. I, IV, p. 145.
tableau Désignations de couleurs.

Encyclopédie Universelle. 2012.