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lavande

lavande [ lavɑ̃d ] n. f.
• 1383; lavende fin XIIIe; it. lavanda « qui sert à laver », la lavande servant à parfumer l'eau de toilette
1Arbrisseau vivace (labiées), aux fleurs bleues en épi, très odorantes, qui croît en abondance dans les terrains calcaires de Provence et des Alpes. Lavande aspic ou grande lavande. spic. Lavande officinale, fine, vivace, utilisée en parfumerie. Lavande sauvage de la garrigue.
Ces fleurs séchées. « la lavande qu'elle mettait en sachet dans son linge, à l'ancienne mode » (Bernanos).
2Eau, essence de lavande. Un flacon de lavande. Savon à la lavande.
3 Par appos. Bleu lavande : bleu mauve assez clair.

lavande nom féminin (italien lavanda, qui sert à laver) Sous-arbrisseau aromatique (labiée) à feuilles persistantes, à fleurs bleues ou violettes en épis, originaire de la région méditerranéenne, où elle est cultivée. Huile essentielle obtenue à partir des sommités fleuries de l'espèce de lavande Lavandula angustifolia. Préparation alcoolique de fantaisie à note dominante de lavande. ● lavande adjectif invariable et nom masculin Bleu assez clair, tirant sur le mauve. ● lavande (expressions) adjectif invariable et nom masculin Copie lavande, copie noir et blanc négative d'un film, tirée sur un support de teinte violacée à partir de la copie marron.

lavande
n. f. et adj. inv.
d1./d Arbuste (Fam. labiées) cultivé dans la région méditerranéenne pour ses feuilles et ses épis floraux bleus, qui sécrètent une essence aromatique utilisée en parfumerie. Eau de lavande.
d2./d Parfum extrait de cette plante.
d3./d adj. inv. Bleu lavande ou, ellipt., lavande: bleu mauve assez pâle. Des robes bleu lavande.

⇒LAVANDE, subst. fém.
A. — Plante aromatique vivace, de la famille des Labiacées, à petites fleurs bleues ou violacées, très odorantes, disposées en épis terminaux, et qui croît sur les terrains secs et rocailleux. Lavande aspic, officinale, vraie; odeur, parfum de lavande; eau, essence de lavande; sachet de lavande; champ de lavande. Mettre de la lavande dans une armoire pour préserver des mites (DG). Le peu de linge que l'on a trouvé a été mis en place, propre, plié, raccommodé, bourré de fleurs de lavande (BOSCO, Mas Théot., 1945, p. 315). Moi, dit Jurassien, tout ce que je demande, c'est d'être chez moi pour la cueillette de la lavande (SARTRE, Morts ds âme, 1949, p. 278) :
... ils couchaient au petit bonheur de la route, au fond d'un trou de rocher, sur l'aire pavée, encore brûlante, où la paille du blé battu leur faisait une couche molle, dans quelque cabanon désert, dont ils couvraient le carreau d'un lit de thym et de lavande.
ZOLA, Œuvre, 1886, p. 37.
En partic., en appos. Couleur bleu mauve. J'admirai beaucoup le petit appartement où il nous reçut. Je me souviens surtout de deux admirables Sisley (des paysages de Seine d'un bleu lavande) et, sur la table, de fleurs aux tons très doux (MAUROIS, Climats, 1928, p. 166). Claudie dansait avec un jeune poète qui portait un pantalon de velours lavande, un sweatshirt blanc, et un anneau d'or à une oreille (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 505).
B. — P. méton. Essence extraite des fleurs et des feuilles de cette plante et utilisée en parfumerie; le parfum lui-même. Un flacon de lavande. Elle était tout de blanc vêtue et sentait la lavande (FRANCE, Dieux ont soif, 1912, p. 122).
REM. 1. Lavandière, subst. fém. Champ planté de lavande. (Dict. XXe s.). 2. Lavandin, lavandain, subst. masc. Hybride de lavande et d'aspic; p. méton., essence aromatique obtenue en distillant cet hybride (cf. DUVAL 1959). La source débite peu d'eau, mais elle est extrêmement pure et toute parfumée de lavandain (BOSCO, Mas Théot., 1945, p. 333).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin XIIIe-début XIVe s. lavende (ms. Brit. Mus. Sloanne 1977, f° 47, éd. P. Meyer ds Romania t. 44, p. 174); 1383 lavande (Comptes de l'Hôtel des Rois de France aux XIVe et XVe s., éd. L.-C. Douët d'Arcq, 214 : pampes, roses et lavande [...] pour mectre avecques le linge de mondit seigneur); 1586 nom de couleur (Recueil de doc. tirés des anc. minutes de notaires, déposés aux Arch. de l'Yonne, éd. E. Drot, 84 : drap lavande). Prob. empr., malgré la différence des dates, à l'ital. lavanda « id. » (dep. XVIe s., MATTIOLI ds BATT.), issu par transposition due à l'usage que l'on fait de la lavande dans l'eau des bains ou pour parfumer le linge fraîchement lavé, de lavanda « action de se laver » (dep. XVe s., SAVONAROLE, ibid.), empr. au gérondif neutre plur. de lavare (laver; v. ROHLFS § 1098; FEW t. 5, p. 219b). L'ancienneté de l'angl. lavender (anglo-norm. lavendre, ca 1265 ds NED) et le lat. médiév. lavendula (ca 1250 ds LATHAM) font cependant difficulté (v. HOPE, p. 42). Fréq. abs. littér. : 140.
DÉR. Lavandé, -ée, adj. a) Parfumé de lavande. Avec la lavande entre aussi dans l'armoire l'histoire des saisons. À elle seule la lavande met une durée bergsonienne dans la hiérarchie des draps. Ne faut-il pas attendre avant de s'en servir qu'ils soient, comme on dirait chez nous, assez « lavandés »? (BACHELARD, Poét. espace, 1957, p. 83). b) De la couleur des fleurs de lavande. Gris lavandé (cf. LITTRÉ). []. 1re attest. 1669 gris lavendés (Règl. sur les manuf., août, Teint. en laine, art. 15 ds LITTRÉ); de lavande, suff. .
BBG. — ARVEILLER (R.). Méd. et matière méd. R. Ling. rom. 1970, t. 34, p. 182. - HOPE 1971, p. 42. - QUEM. DDL t. 16.

lavande [lavɑ̃d] n. f.
ÉTYM. 1383; var. lavende, fin XIIIe; probablt de l'ital. lavanda, proprt « qui sert à laver », la lavande servant à parfumer l'eau de toilette; de lavare « laver ».
1 Plante dicotylédone (Labiées), arbrisseau vivace, aux feuilles linéaires, aux fleurs bleues en épi terminal d'un parfum délicat, qui croît en abondance dans les terrains calcaires de Provence et des Alpes. || Grande lavande (Lavandula spica), ou lavande aspic, dite aussi lavande mâle. || On tire l'huile d'aspic de la grande lavande. || Lavande officinale (Lavandula vera) ou lavande femelle, utilisée en parfumerie.Lavande sauvage de la garrigue (→ 1. Ciste, cit.), de la montagnette (→ Fleurer, cit. 2). || Champ de lavande. || Senteur des lavandes. Aromate (cit. 5). || Lavande qui embaume (cit. 5).
tableau Noms d'arbres, arbustes et arbrisseaux.
Les feuilles et les fleurs séchées de cette plante. || Sachets de lavande.
1 J'ai glissé cette lettre dans mon Imitation, un vieux livre qui appartenait à maman, et qui sent encore la lavande, la lavande qu'elle mettait en sachet dans son linge, à l'ancienne mode.
Bernanos, Journal d'un curé de campagne, p. 193.
tableau Noms de remèdes.
2 (Déb. XXe). Eau, essence de lavande (→ 2. Aspic, cit.). || Un flacon de lavande.
3 (1586, selon T. L. F.). Par appos. || Bleu lavande, ou, ellipt., lavande : bleu mauve assez clair.
2 (…) Claudie dansait avec un jeune poète qui portait un pantalon de velours lavande, un sweatshirt blanc, et un anneau d'or à une oreille (…)
S. de Beauvoir, les Mandarins, p. 505.
tableau Désignations de couleurs.
DÉR. Lavandé, 2. lavandière, lavandin.

Encyclopédie Universelle. 2012.