lambris [ lɑ̃bri ] n. m.
1 ♦ Revêtement (en marbre, en stuc, en bois ⇒ boiserie), formé de cadres et de panneaux, sur les murs d'une pièce. Lambris en pin (⇒ 2. frisette) . — Par ext. Revêtement de menuiserie, plus ou moins ouvragé, d'un plafond.
♢ Fig.; poét. ou plaisant Riches lambris, lambris dorés, décoration somptueuse d'un palais.
2 ♦ Techn. Enduit de plâtre posé sur des lattes jointives, sous les chevrons d'un comble.
● lambris nom masculin (de lambrisser) Revêtement intérieur des murs d'un local en menuiserie, voire en plaques de marbre, en stuc, etc. Revêtement similaire de plafond. Nom donné, dans le commerce du bois, à des lames de bois, profilées, rainées et bouvetées, destinées au lambrissage. ● lambris (difficultés) nom masculin (de lambrisser) Orthographe Avec un s final qui ne se prononce pas (comme dans avis, glacis, lacis, lattis, lavis, radis, etc.). ● lambris (expressions) nom masculin (de lambrisser) Littéraire. Lambris dorés, habitation riche, palais.
lambris
n. m. Revêtement de menuiserie sur les parois intérieures d'une pièce.
⇒LAMBRIS, subst. masc.
A. — Revêtement de menuiserie, de marbre, de stuc, uni ou formé de cadres et de panneaux, décorant les murs d'une pièce d'habitation et les isolant du froid et de l'humidité. Lambris de bois, de marbre, de stuc. Ce lambris est peint en blanc, avec des moulures dorées (Ac. 1835-1935). Les grands panneaux des lambris étaient couverts de peintures de nature morte (BOREL, Champavert, 1833, p. 10). Tenture (...) descendant de la corniche, jusqu'à un lambris de chêne noir très bien divisé en panneaux, losanges et caissons (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 94) :
• 1. Le lambris que j'abîmais se trouvait immédiatement sous la fenêtre; le cadre en était disjoint à la partie supérieure, de sorte que le panneau tout entier pouvait glisser de bas en haut dans les rainures latérales...
GIDE, Isabelle, 1911, p. 638.
♦ Lambris d'appui. Celui qui revêt la partie inférieure du mur à hauteur d'appui. Cymaise. Pièce de bois horizontale ornée de moulures, et servant de couronnement aux lambris d'appui (NOSBAN, Manuel menuisier, t. 2, 1857, p. 262).
♦ Faux lambris. Revêtement de plâtre, comportant des moulures, peint à l'imitation d'un lambris de bois ou de marbre. Le faux lambris de chêne peint, égratigné d'éraflures plâtreuses (ZOLA, Joie de vivre, 1884, p. 815).
— P. anal. Enduit de plâtre fait, dans un grenier ou une mansarde, sur des lattes jointives clouées aux chevrons (d'apr. Ac. 1798-1935). Sous les lambris des mansardes, des jeunes hommes pleins de talent entassent des feuilles de copie (COURTELINE, Linottes, 1912, III, p. 51).
B. — Revêtement de menuiserie généralement ouvragé, richement peint ou formant des caissons, appliqué à un plafond. Lambris dorés, de plafond. Au plafond, une immense glace carrée s'encadrait dans un large lambris doré et très orné, laissant pendre, au milieu, un lustre à quatre branches (ZOLA, Ventre Paris, 1873, p. 653).
— Littér. [Les lambris étant signe de luxe et de richesse] Vivre, dormir sous de riches lambris, des lambris dorés :
• 2. ... vous saviez bien que cette petite paysanne (...) ne viendrait pas du fond de sa campagne vous relancer sous vos lambris dorés, et que d'ailleurs, si elle en avait l'impertinence, vous n'auriez qu'à la faire jeter à la porte par vos laquais.
MONTHERL., Pitié femmes, 1936, p. 1199.
Proverbe. Le bonheur se trouve rarement sous les lambris dorés (Ac. 1835-1935).
♦ P. méton. Demeure vaste et magnifique. Il habite maintenant des lambris dorés (GONCOURT, Journal, 1874, p. 969).
— Fam. Sous nos lambris. Chez nous, à la maison. Sa sœur (...) venue passer quelques jours sous nos lambris (H. BAZIN, Vipère, 1948, p. 135).
— Littér. et poét. Célestes lambris. Le ciel. Vénus, du haut des célestes lambris (CHÉNIER, Élégies, 1794, p. 91) :
• 3. Ce soir le soleil meurt en un ciel de folie
Et sur les lambris d'or du vermeil occident,
Comme dans les palais, aux lendemains d'orgie,
Coulent de longs rayons de lumière et de sang.
MUSELLI, Travaux et jeux, 1914, p. 15.
♦ Sous d'humbles lambris. Dans des chaumières. Malheureux qui bientôt reviendront, moins superbes Et vendanger leur vigne et recueillir leurs gerbes, Et sauront qu'il vaut mieux, sous leurs humbles lambris, Vivre heureux au hameau qu'intrigant à Paris (DELILLE, Homme des champs, 1800, p. 36).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1180-90 lambrus (A. DE PARIS, Alexandre, I, 583 in Elliott Monographs, 37, p. 14); 1327 lambris (Mémoires de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 1876, p. 357, note 2). Dér. régr. de lambrisser; l'a. fr. lambre « lambris » (ca 1140, G. GAIMAR, L'Estoire des Engleis, éd. A. Bell, 3940) est un dér. régr. de lambris, v. FEW t. 5, p. 109. Fréq. abs. littér. : 199. Bbg. Archit. 1972, p. 121, 215.
lambris [lɑ̃bʀi] n. m.
ÉTYM. 1327; lanbrus, fin XIIe; dér. régressif de lambrisser, ou, selon P. Guiraud, de l'anc. franç. lambre « lame », du lat. lamnula (→ Lambrequin), et suff. -is.
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1 Revêtement (en marbre, en stuc ou en bois; ⇒ Boiserie), formé de cadres et de panneaux, sur les murs d'une pièce, d'un appartement. || Lambris peints en blanc (→ Aligner, cit. 5). || Faire peindre ses lambris (→ Appartenir, cit. 26). || Lambris de hauteur, s'élevant jusqu'à la corniche. || Lambris d'appui, s'élevant jusqu'à la cimaise. || Moulures, pilastres, plinthe d'un lambris. || Faux lambris, constitué par des moulures ou peintures sur plâtre, imitant le bois ou le marbre.
1 (…) vingt mille francs en or, que j'ai dans le lambris de mon alcôve (…)
Molière, le Malade imaginaire, I, 7.
2 (…) derrière ces rideaux épais, au fond de quelque immense et brillante galerie, peut-être allait-il apparaître une princesse endormie depuis cent ans (…) sortant d'une colonne de marbre, entrouvrant un lambris doré !
A. de Musset, Contes, « La mouche », III.
♦ Par ext. Revêtement de menuiserie plus ou moins ouvragé d'un plafond. || Lambris de plafond. || Dormir (cit. 5, La Fontaine) sous de riches lambris. || Lambris à caissons.
3 Ils (les charpentiers) préparent les lambris précieux
Où la ville
Peindra de faux cieux.
Rimbaud, Une saison en enfer, « Délires », II.
3.1 Le revêtement des murs était tout en marbre blanc; au plafond, une immense glace carrée s'encadrait dans un large lambris doré et très-orné, laissant pendre, au milieu, un lustre à quatre branches (…)
Zola, le Ventre de Paris, t. I, p. 81.
♦ Fig. (poét. ou plais.). || Lambris dorés, riches lambris : la décoration intérieure d'une demeure somptueuse.
4 (…) les arbres touffus nous donnaient une ombre plus agréable que les lambris dorés des palais des rois.
Fénelon, Télémaque, II.
5 La vie des champs n'a point son égale, tu possèdes le vrai bonheur, loin des lambris dorés (…)
Zola, la Terre, I, V.
♦ Vx. || Les célestes lambris : le paradis.
2 Techn. Enduit de plâtre posé sur des lattes jointives, sous les chevrons d'un comble.
6 Sous les lambris des mansardes, des jeunes hommes pleins de talent entassent des feuilles de copie.
Courteline, les Linottes, in T. L. F.
3 (Par ext. du sens 2). Cour. Pan de mur en pente constitué par un lambris (2.); mur mansardé d'un comble, d'une soupente. || La bibliothèque ne rentre pas sous le lambris, il faut la poser contre le mur de pignon.
Encyclopédie Universelle. 2012.