jetée [ ʒ(ə)te ] n. f.
• 1362; « distance parcourue par une chose jetée » 1216; de jeter
1 ♦ Construction de bois, de pierre, de béton, etc., formant une chaussée qui s'avance dans l'eau, destinée à protéger un port, à limiter le chenal. ⇒ digue, estacade, 2. môle. Extrémité, pointe d'une jetée. ⇒ musoir. Se promener, pêcher sur la jetée. Jetée d'embarquement, de débarquement. — Jetée flottante : pont flottant permettant la circulation de matériel roulant.
2 ♦ (1970) Couloir aménagé en superstructure reliant l'aérogare à un satellite ou à un poste de stationnement d'avion.
● jetée nom féminin (de jeter) Ouvrage enraciné dans le rivage et établi en vue de permettre l'accès d'une installation portuaire située au large, de faciliter les manœuvres des bateaux et navires dans les chenaux d'accès à un port. Couloir reliant une aérogare à un satellite ou à un poste de stationnement d'avion. Synonyme de jeté. ● jetée (homonymes) nom féminin (de jeter) jeté nom masculin jeter verbe ● jetée (synonymes) nom féminin (de jeter) Ouvrage enraciné dans le rivage et établi en vue de...
Synonymes :
- digue
- estacade
- levée
Synonymes :
- jeté
jetée
n. f.
d1./d Construction s'avançant dans la mer ou dans un fleuve, haute chaussée maçonnée destinée à limiter le chenal d'accès à un port, à diriger le courant, à permettre l'accostage des navires, etc.
d2./d Construction qui relie le corps d'une aérogare à un poste de stationnement d'avion.
⇒JETÉE, subst. fém.
A. — 1. Rare et littér.
a) Action de jeter quelque chose, de s'en débarrasser. Le balayage, la jetée aux ordures des manuscrits, des lettres de Balzac a été encore plus incroyable (...) que le récit courant qu'on en fait (GONCOURT, Journal, 1889, p. 966).
b) Action de se jeter, de s'élancer. Synon. bond, élan. Il bondit de cheval et de la même jetée franchit le seuil (LA VARENDE, Nez-de-Cuir, 1936, p. 149).
2. FOND. Action de couler de la fonte; p. méton. fonte ainsi coulée. La première jetée.
B. — Spécialement
1. Construction en bois, pierre ou béton qui s'avance dans l'eau, dont la partie supérieure est constituée par une chaussée soutenue à sa base par des pilotis ou un mur de maçonnerie, et qui est destinée à protéger un port contre la violence des lames ou à diriger un courant. Pointe, bout, extrémité de la jetée. La jetée en planches à peine rapprochées s'élève sur pilotis et s'avance dans la mer pendant cinq ou six cents pas (DU CAMP, Nil, 1854, p. 282) :
• Le vent soufflait d'une grande haleine régulière qui maintenait, tendus raides vers le sud (...) les pans d'habits des gens aventurés au bout de la jetée où les paquets de mer vaporisaient de l'embrun. L'eau brisée retombait des maçonneries en nappes calmes pour rejoindre la fureur de la Manche...
HAMP, Marée, 1908, p. 34.
2. ,,Amas de pierres, de sable et de cailloux jetés dans la longueur d'un mauvais chemin pour le rendre plus praticable. Ce chemin est devenu très commode depuis qu'on y fait une jetée`` (Ac. 1835-1935).
3. Couloir qui relie l'aérogare au satellite ou au poste de stationnement des avions. (Ds Pt ROB. 1977).
C. — Arg. [Fin XIXe-début XXe] ,,Une jetée. Cent francs`` (ESN. 1966).
REM. Jetée-promenade, subst. fém. [Correspond supra B 1] Jetée sur laquelle on peut se promener. Il quitta son fiacre, se dirigea vers la jetée-promenade (G. LEROUX, Parfum, 1908, p. 66). Elle [la mer] serait haute à la nuit; cette nuit la jetée-promenade serait plus déserte que le boulevard Victor-Noir (SARTRE, Nausée, 1938, p. 75).
Prononc. et Orth. : [()te]. Ac. 1694 et 1718 : jettée; dep. 1740 : jetée. Étymol. et Hist. 1. 1216 « distance que peut parcourir quelque chose que l'on lance » le getee d'un cailleu (ROBERT DE CLARI, Constantinople, XXXIII, éd. Ph. Lauer, p. 33, l. 62); 2. 1362 « môle » (Lettre in FRÉVILLE, Mém., II, 126 d'apr. ARVEILLER ds Fr. mod. t. 26, p. 53 : certainex geteez); 3. 1723 « fonte, action de couler » spéc. « nombre de chandelles qu'on peut mouler en une fonte de suif » (SAVARY). Part. passé fém. substantivé de jeter.
jetée [ʒ(ə)te] n. f.
ÉTYM. 1216, « distance parcourue par une chose jetée » (→ Jet); « action de jeter », 1362; p. p. substantivé de jeter.
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1 Vx ou rare. Action de jeter (qqch.). || « La jetée aux ordures des manuscrits » (Goncourt, in T. L. F.).
2 Action de se jeter. Bond (rare; un seul ex. dans le T. L. F. : « d'une même jetée » [La Varende]).
3 (1723). Techn. Vx. Opération par laquelle on coule la fonte; fonte coulée.
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II Cour.
1 (1362). Construction formant une chaussée qui s'avance dans l'eau, destinée à protéger un port, à limiter un chenal. ⇒ Abri (abris marins); digue, estacade. — REM. Digue, plus général que jetée, comprend toute construction destinée à contenir les eaux (barrages, etc.); en outre « au bord de la mer, la digue est en général parallèle à la côte, la jetée avance dans la mer » (Bénac). — Jetée de bois, de pierres, de béton. || Jetée protégeant un port contre la violence des lames. ⇒ Môle. || Entrée (cit. 3) d'un navire entre les jetées. || Navire à l'abri derrière une jetée (→ Ancrage, cit. 1). || Jetée où s'effectue l'embarquement (cit.), le débarquement des passagers, des marchandises (⇒ Débarcadère, embarcadère). || Extrémité, pointe d'une jetée. ⇒ Musoir. || Brise-lames (cit.) d'une jetée. ⇒ (anglic.) Break-water. || Promeneurs, pêcheurs sur une jetée (→ Actif, cit. 1; hameçon, cit. 1). — Jetée flottante : pont flottant de grandes dimensions permettant la circulation de matériel roulant. — Jetée dans un cours d'eau, pour modifier, redresser le lit, aménager un abri, un port, protéger la berge, etc.
1 On a fait (…) des jetées de pierre, qui s'avancent fort loin dans la mer (…)
Racine, Explication des médailles, III.
1.1 Les deux jetées de Dunkerque qui prolongent le quai du port s'avancent loin dans la mer. Les gens de la noce occupaient toute la largeur de la jetée du nord, et ils atteignirent bientôt une petite maisonnette située à son extrémité, où veillait le maître du port.
J. Verne, Un hivernage dans les glaces, p. 221.
2 De la pointe de la jetée le coup d'œil sur la ville est merveilleux.
Maupassant, Au soleil, Alger.
♦ Techn. || Jetée pétrolière : long appontement pour l'accostage des pétroliers géants.
♦ (1908, G. Leroux). || Jetée-promenade.
2 Techn. Amas de pierres, de gravier, de terre, jeté « dans la longueur d'un mauvais chemin pour le rendre plus praticable » (Académie).
3 Par anal. Dispositif reliant les installations principales d'un aérodrome aux avions.
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III (1894, Esnault). Argot, vx. Somme de cent francs. || Une demi-jetée : cinquante francs.
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HOM. Jeté, formes du v. jeter.
Encyclopédie Universelle. 2012.