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haut-de-chausses

haut-de-chausses [ 'od(ə)ʃos ] n. m. VAR. haut-de-chausse
• 1490; de haut et chausse
Anciennt Partie de l'habillement masculin allant de la ceinture aux genoux. chausse, culotte, rhingrave. Porter des hauts-de-chausses, des hauts-de-chausse.

⇒HAUT-DE-CHAUSSES, subst. masc.
HABILL. Partie du vêtement masculin allant de la ceinture aux genoux, reliant les chausses au pourpoint et retenu par les aiguillettes. Synon. mod. culotte. Haut-de-chausses bouffant, serré; mettre son haut-de-chausses. On commençait à porter le haut-de-chausses lâche et flottant comme le mien, au lieu de le boutonner au genou (DUMAS père, Piquillo, 1837, II, 5, p. 239). Et je me suis demandé souvent ce que nous faisions là, avec nos shorts et nos chemises de popeline, dans cette cité où l'on n'évoque que des seigneurs en haut-de-chausse (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p. 305) :
... le haut-de-chausses bleu, orné d'une sorte de tablier en canons de rubans paille, descendait un peu au-dessus du genou, où des bottes molles ergotées d'éperons d'argent le rejoignaient.
GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 66.
Prononc. et Orth. : [] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1718. Ac. 1718-1878 : haut-de-chausse ou haut-de-chausses; Ac. 1935 : haut-de-chausses. Au plur. hauts-de-chausse(s). Étymol. et Hist. 1490 (ds QUEM. DDL t. 16); v. aussi chausses étymol. sens 2. Composé de haut2 (subst. masc.), de de1 (prép.) et de chausses. Fréq. abs. littér. : 24.

haut-de-chausses ou haut-de-chausse ['odʃos] n. m.
ÉTYM. 1490, in D. D. L.; de haut, de, et chausse.
Anciennt. Partie du vêtement masculin allant de la ceinture aux genoux. Chausse(s), culotte, grègues, rhingrave (→ Aiguillette, cit. 1; caleçon, cit. 1; derrière, cit. 10; estomac, cit. 12). || Des hauts-de-chausses.REM. On écrit aussi un haut-de-chausse (plur. des hauts-de-chausse) et, en français classique, un haut de chausse : || « Connaître (cit. 47) un pourpoint d'avec un haut de chausse » (Molière).
1 (Panurge) prit quatre aunes de bureau (gros drap); s'en accoutra comme d'une robe longue à simple couture; désista porter le haut de ses chausses (…) — Mais (dit Pantagruel) ce n'est la guise des amoureux, ainsi (…) laisser pendre sa chemise sur les genoux sans haut de chausses (…)
Rabelais, le Tiers Livre, VII.
2 À voir sa ceinture de cuir noir, ses gros souliers, ses chausses drapées, son haut-de-chausses de tiretaine et son justaucorps de laine grise, il ressemblait au clerc du plus pauvre sergent de justice.
Balzac, Maître Cornélius, Pl., t. IX, p. 916.

Encyclopédie Universelle. 2012.