guise [ giz ] n. f.
• v. 1050; germ. °wisa « manière »
2 ♦ Mod. À MA, TA, SA... GUISE : selon le goût, la volonté propre. Laissez chacun vivre, agir à sa guise, à son gré, à sa fantaisie, comme il l'entend. À ta guise, à votre guise : comme tu voudras, vous voudrez. Il n'en fait qu'à sa guise, à sa tête.
♢ Loc. prép. EN GUISE DE : en manière de, comme. On lui a donné ce petit emploi en guise de consolation. — À la place de. Il portait un simple ruban en guise de cravate. Des murs « percés, en guise de portes, de trous carrés » (Fromentin).
● guise nom féminin (germanique wisa, manière) À ma guise, comme il me plaît : Agis à ta guise. En guise de, pour remplacer quelque chose ; en manière de, comme : En guise de repas, on nous servit des sandwichs. ● guise (expressions) nom féminin (germanique wisa, manière) À ma guise, comme il me plaît : Agis à ta guise. En guise de, pour remplacer quelque chose ; en manière de, comme : En guise de repas, on nous servit des sandwichs.
guise
n. f. (Seulement en loc.)
d1./d à sa guise: à son gré. Ici, chacun vit à sa guise.
— N'en faire qu'à sa guise: suivre son bon plaisir.
— à ta guise!: comme tu voudras!
d2./d Loc. Prép. En guise de: au lieu de, comme, pour. Il a reçu de l'argent en guise de récompense.
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guise
(maison de) branche de la maison de Lorraine.
⇒GUISE, subst. fém.
Vx ou littér. Manière, façon. Chaque pays a sa guise (Ac. 1835, 1878). Des partis monarchiques, à l'ancienne guise, parurent (CHATEAUBR., Congrès Vérone, t. 1, 1838, p. 56). Sautillant dans le cuvier d'où ruisselait le moût vermeil, le vieillard composait des poèmes dorés à la guise de Pythagore (MAURRAS, Chemin Paradis, 1894, p. 49) :
• 1. Brotteaux s'en allait porter douze douzaine de pantins de sa façon chez le marchand de jouets (...). Et il s'était résolu, pour les porter plus aisément, à les attacher au bout d'une perche, selon les guises des vendeurs ambulants.
A. FRANCE, Dieux ont soif, 1912, p. 141.
— Loc., mod.
♦ À ma, ta, ... guise. Comme il me, te, ... plaît. Son mari vivait à sa guise, rentrant quand il voulait, parfois au jour levant, prétextant des affaires, ne se gênant point (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Pardon, 1882, p. 657). Dans le sommeil, notre cerveau travaille à sa guise, libre de toute idée préconçue, capable de n'importe quelle audace (BERNANOS, Crime, 1935, p. 833) :
• 2. ... ce qui de moi a le plus vieilli, c'est ma voix; cette voix que j'avais (...) forte, souple, diverse, c'est-à-dire capable de passer du grave à l'aigu à ma guise; une voix dont j'étais parfaitement maître et dont je pouvais jouer comme un acteur...
GIDE, Journal, 1942, p. 127.
♦ En guise de. Pour tenir lieu de, à la place de. Se servir d'un bâton en guise de canne. On lui a donné ce petit emploi en guise de consolation (Ac. 1932). — « Alors, c'est... fini? » fit-elle timidement. Il inclina la tête en guise de réponse (MARTIN DU G., Thib., Mort père, 1929, p. 1303). D'étranges lampes, des boîtes de conserves vides, où plonge, en guise de mèche, une bande de pansement bien roulée (VERCEL, Cap. Conan, 1934, p. 22) :
• 3. Il fabriqua de la bière avec des feuilles de petit-chêne et la donna aux moissonneurs en guise de cidre. Des maux d'entrailles se déclarèrent.
FLAUB., Bouvard, t. 1, 1880, p. 35.
Prononc. et Orth. : [gi:z]. Att. ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Fin Xe s. vise « manière, façon » (Passion, éd. D'Arco S. Avalle, 213); 2. ca 1050 en guise de « en manière de, comme » (Alexis, éd. Chr. Storey, 149); 3. 1188 a sa guisse « selon son goût, sa volonté » (AIMON DE VARENNES, Florimont, 1354 ds T.-L.). Du germ. wisa « manière, façon »; cf. l'a. h. all. wisa, de même sens; m. h. all. wise; all. Weise « id. ». Fréq. abs. littér. : 741. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 722, b) 1 317; XXe s. : a) 1 236, b) 1 084.
guise [giz] n. f.
ÉTYM. V. 1050; wise, v. 980; d'un germanique wîsa « manière ».
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1 La tortue enlevée, on s'étonne partout
De voir aller en cette guise
L'animal lent et sa maison.
La Fontaine, Fables, X, 2.
2 Notre amour est de telle guise que vous ne pouvez mourir sans moi, ni moi sans vous.
J. Bédier, Tristan et Iseult, XIX, p. 216.
2 Loc. mod. a ☑ Ma, ta, sa… guise : selon son goût, sa volonté propre. || Laissez chacun vivre, agir à sa guise. → Comme il l'entend; à son gré, à sa fantaisie. || Ils peuvent aller et venir à leur guise. || À votre guise : comme vous voudrez. → Comme bon vous semble, comme il vous plaira. ☑ Il n'en fait qu'à sa guise, à sa tête.
3 Les poètes font à leur guise (…)
Molière, Amphitryon, Prologue.
4 Il ne voulait étudier qu'à sa guise, se révoltait souvent, et restait parfois des heures entières plongé dans de confuses méditations (…)
Balzac, Sarrasine, Pl., t. VI, p. 93.
5 (…) enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu à votre guise.
Baudelaire, le Spleen de Paris, XXXIII.
6 (…) il ne faut point dire que nous transformons les faits à notre guise.
Paulhan, Entretiens sur des faits divers, III, p. 81.
♦ En parlant des choses, des sentiments…
7 (…) Laissons faire à leur guise
Le bonheur qui s'enfuit et l'amour qui s'épuise.
Verlaine, Jadis et Naguère, « Circonspection ».
b ☑ Loc. prép. En guise de : en manière de…, comme. || « On lui a donné ce petit emploi en guise de consolation » (Académie).
8 Certains se sont levés avant l'aube. Ceux qui l'ont fait de leur plein gré, pour un plaisir ou en guise de prouesse (…)
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. III, XVII, p. 228.
♦ À la place de… (en parlant d'une chose qui en remplace une autre, fait l'office d'une autre). — REM. Avec en guise de, le nom n'est jamais précédé de l'article. || Il portait un simple ruban en guise de cravate. || Boire de l'orge en guise de café. || Flacon fermé par des herbes en guise de bouchon (→ Fiasque, cit. 1).
9 (…) des murs gris, presque noirs, sans fenêtres, percés, en guise de portes, de trous carrés (…)
E. Fromentin, Un été dans le Sahara, II, p. 111.
10 (…) on l'aurait prise pour un garçon, vêtue, en guise de robe, d'une vieille blouse à son père, serrée autour de la taille par une ficelle.
Zola, la Terre, I, III, p. 39.
11 Jacques, pour écrire, s'asseyait généralement sur son lit, un atlas sur les genoux en guise de pupitre.
Martin du Gard, les Thibault, t. V, p. 21.
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COMP. Déguiser.
Encyclopédie Universelle. 2012.