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gronderie

gronderie [ grɔ̃dri ] n. f.
XVIe; de gronder
Action de gronder; réprimande adressée à un enfant, ou faite sur un ton amical. admonestation; fam. attrapade, engueulade. « ces charmantes gronderies tendres qui ont tant de grâce remontant de la fille au père » (Hugo).

gronderie nom féminin Action de gronder ; réprimande faite à un enfant. ● gronderie (synonymes) nom féminin Action de gronder ; réprimande faite à un enfant.
Synonymes :
- observation
- remontrance
- reproche

⇒GRONDERIE, subst. fém.
[Correspond à gronder B] Action de gronder quelqu'un; p. méton. semonce, réprimande faite sur un ton sévère, souvent à un enfant. Synon. remontrance, reproche. La bonne Villeneuve et ma Lucile m'aidaient à réparer ma toilette, afin de m'épargner des pénitences et des gronderies (CHATEAUBR., Mém., t. 1, 1848, p. 46). « Monsieur Sylvestre, il est tard et votre maman vous grondera. » M. Sylvestre se moquait bien alors des gronderies et des fessées (A. FRANCE, Bonnard, 1881, p. 286) :
Ce barbu de Kervazec me fit un cours mondain sur le péché de gourmandise. Un cours à l'usage d'enfants gâtés, où revenait sans cesse le mot « vilain ». Cette gronderie sucrée m'écœura. J'étais surtout vexé de paraître encore assez jeune pour la subir.
H. BAZIN, Vipère, 1948, p. 91.
Reproche amical adressé à quelqu'un. Elle lui adressait à demi-voix ses caressantes gronderies. — Qu'est-ce que vous êtes donc devenu depuis deux grands mois, méchant? (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 389). Elle lui faisait de ces charmantes gronderies tendres qui ont tant de grâce remontant de la fille au père (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 84).
REM. 1. Grondade, subst. fém., synon. rare de gronderie. Au lieu de lui dire merci pour tout ce qu'il fait maintenant, je lui adresse des grondades (E. DE GUÉRIN, Lettres, 1834, p. 65). 2. Gronde, subst. fém., vx, pop., synon. rare de gronderie. Vous devez vous souvenir de la gronde de mon mari à propos d'une erreur de caisse (BALZAC, C. Birotteau, 1837, p. 397).
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1598 « grognement du porc » (G. BOUCHET, Serees, III, 101, Roybet ds GDF.); 1620 « murmures, plaintes » (D'AUBIGNÉ, Hist., III, 185 ds LITTRÉ); 1694 « réprimande » (Ac.). Dér. de gronder; suff. -erie. Fréq. abs. littér. : 51. Bbg. QUEM. DDL t. 1, 5 (s.v. gronde).

gronderie [gʀɔ̃dʀi] n. f.
ÉTYM. 1598; de gronder.
Action de gronder qqn; réprimande. Gronde (régional); gronder (II.).REM. Gronderie, comme gronder, s'emploie surtout en parlant d'une réprimande adressée à un enfant ou « faite (…) sur le ton amical » (Académie). — La gronderie de qqn (adressée à qqn) par qqn. || La, les gronderies de qqn (adressées par qqn).Plus cour. (Une, des gronderies). || Affectueuse, amicale gronderie. || Les gronderies continuelles de parents sévères. Admonestation, criaillerie, réprimande. || Une gronderie toute maternelle (→ Chèrement, cit. 2).
1 Elle lui faisait de ces charmantes gronderies tendres qui ont tant de grâce remontant de la fille au père.
Hugo, les Misérables, IV, III, IV.
2 (M. Sandré) l'appela doucement, l'assit sur ses genoux et l'embrassa de ses vieilles lèvres durcies qui ne remuaient plus jamais que pour le reproche et la gronderie (…)
Proust, Jean Santeuil, Pl., p. 225.
CONTR. Compliment, félicitation.

Encyclopédie Universelle. 2012.