gouailleur, euse [ gwajɶr, øz ] adj.
• 1755; de gouailler
♦ Qui gouaille, qui aime à railler. ⇒ goguenard, moqueur, narquois, railleur. Sourire gouailleur. « un ton d'assurance un peu gouailleur » (A. Gide).
● gouailleur, gouailleuse adjectif et nom Qui gouaille, dénote un esprit railleur ; narquois : Une verve gouailleuse. ● gouailleur, gouailleuse (synonymes) adjectif et nom Qui gouaille, dénote un esprit railleur ; narquois
Synonymes :
- ironique
- moqueur
- narquois
- railleur
gouailleur, euse
adj. Qui manifeste de la gouaille. Une voix gouailleuse.
⇒GOUAILLEUR, -EUSE, adj. et subst.
Familier
I. — Adj. [En parlant d'une pers., d'une attitude, etc.] Moqueur (avec quelque chose d'un peu vulgaire). Accent, air, sourire, ton gouailleur; allure, voix gouailleuse. Cet esprit gouailleur, sceptique et gobeur qu'on appelle l'esprit de Paris (MAUPASS., Bel Ami, 1885, p. 173). Amusante bonne femme, Mme Lallemand (...). Avec cela, gouailleuse, blagueuse, argotique, un peu voyou (LÉAUTAUD, Journal littér., 1908, p. 211) :
• 1. Il restait les bras croisés en face des maisons en construction, avec des ricanements, des hochements de tête; et il blaguait les ouvriers qui trimaient, il allongeait sa jambe, pour leur montrer où ça menait de s'esquinter le tempérament. Ces stations gouailleuses devant la besogne des autres satisfaisaient sa rancune contre le travail.
ZOLA, Assommoir, 1877, p. 489.
II. — Subst. Celui, celle qui gouaille :
• 2. Ce n'est pas avec de l'esprit, fût-il le plus plaisant du monde, qu'on peut persuader ici, que des sots. La plaisanterie bientôt se retourne contre le moqueur et le chrétien se fait gloire de ces flèches inoffensives qui ne l'atteignent jamais au cœur. Le gouailleur qui n'hésite pas à recourir à de telles armes se montre incapable de comprendre vraiment l'Évangile.
GIDE, Journal, 1929, p. 917.
Prononc. et Orth. : [] (demi-longueur de la voyelle de syll. non finale ds PASSY 1914) ou []; fém. [-ø:z]. Ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. A. Subst. 1755 gouayeuse (VADÉ, Jérôme, p. 31 cité par G. Esnault ds Fr. mod. t. 16, p. 298). B. Adj. 1843 geste gouailleur (SUE, Myst. Paris, t. 8, p. 202). Dér. de gouailler; suff. -eur2. Fréq. abs. littér. : 145.
DÉR. Gouailleusement, adv. D'une manière gouailleuse. Sourire gouailleusement. Zacharie haussait gouailleusement les épaules (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1177). — []. — 1re attest. 1881 (A. DAUDET, Roumestan, p. 108); de gouailleur, suff. -ment2.
BBG. — QUEM. DDL t. 5 (s.v. gouailleusement).
gouailleur, euse [gwɑjœʀ, øz] adj.
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♦ Qui gouaille, qui aime à railler. ⇒ Facétieux, moqueur, railleur. || Être un peu gouailleur (→ Crâner, cit. 2). — Par ext. || Sourire gouailleur. || Ton gouailleur. — Moqueur avec une nuance de vulgarité. || Intonations gouailleuses (→ Élever, cit. 75).
1 (…) devant à l'habitude de traiter les affaires une certaine facilité de parole, (il) passait pour être gouailleur, et disait tout bonnement les choses avec plus d'esprit que n'en mettaient les indigènes dans leurs conversations.
Balzac, le Député d'Arcis, Pl., t. VII, p. 652.
2 (…) Mme de Marelle, pleine de cet esprit gouailleur, sceptique et gobeur qu'on appelle l'esprit de Paris (…)
Maupassant, Bel-Ami, I, VIII.
3 (…) il avait rapporté un ton d'assurance un peu gouailleur qui cachait une grande retenue naturelle (…)
Gide, Si le grain ne meurt, II, I.
4 Oui, c'était bien Antoine, son élocution tranchante et satisfaite, un peu gouailleuse aux finales (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. V, p. 165.
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DÉR. Gouailleusement.
Encyclopédie Universelle. 2012.