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goguenard

goguenard, arde [ gɔg(ə)nar, ard ] adj.
• 1607; de l'a. fr. gogue « réjouissance »
Qui plaisante en se moquant; qui a l'air de se moquer d'autrui. gouailleur, moqueur, narquois, railleur. Ton, sourire, œil goguenard. Regarder qqn d'un air goguenard. « son rire goguenard qui avait l'air de se ficher du monde » (Zola). ⊗ CONTR. Sérieux.

goguenard, goguenarde adjectif (ancien français gogue, réjouissance) Qui manifeste une raillerie contenue, une certaine insolence narquoise ; moqueur : Regarder quelqu'un d'un air goguenard.goguenard, goguenarde (synonymes) adjectif (ancien français gogue, réjouissance) Qui manifeste une raillerie contenue, une certaine insolence narquoise ; moqueur
Synonymes :
- gouailleur (familier)
- ironique
- moqueur
- narquois
- railleur
- sarcastique

goguenard, arde
adj. Qui a une expression moqueuse, narquoise; qui dénote la moquerie. Un air goguenard.

⇒GOGUENARD, -ARDE, adj.
[En parlant d'une pers. ou d'un trait de son comportement] Qui raille, se moque d'autrui. Air, regard, sourire goguenard. Guillaume sentit à l'attitude goguenarde de ses nouveaux camarades qu'il se trouvait en pays hostile (ZOLA, M. Ferat, 1868, p. 52). J'aperçois (...) Conan, son béret sur l'oreille, les mains derrière le dos, goguenard et indulgent (VERCEL, Cap. Conan, 1934, p. 36).
Emploi subst. Il fait le goguenard (Ac. 1835, 1878). C'est un goguenard (Ac. 1835-1932).
REM. Goguenardement, adv., rare. De manière goguenarde. Trois jeunes gens regardèrent leurs compagnons qui souriaient goguenardement (VERLAINE, Œuvres compl., t. 4, L. Leclerq, 1886, p. 134).
Prononc. et Orth. : [], fém. [-]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. : 1607 (A. DU CHESNE, Trad. de Juvénal, p. 154 ds DELB. Notes mss). Dér. de gogue (v. goguette); le suff. -enard viendrait de mentenard « menteux : (ca 1380, J. DE PREIS, Geste de Liège, II, 4134, Chron. belg. ds GDF.). Fréq. abs. littér. : 313. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 244, b) 396, XXe s. : a) 890, b) 374.

goguenard, arde [gɔgnaʀ, aʀd] adj.
ÉTYM. 1607; dér. de l'anc. franç. gogue « réjouissance », p.-ê. d'après mentenard « menteur ».
Qui plaisante en se moquant; qui a l'air de se moquer d'autrui. Moqueur, narquois, railleur (→ Excepté, cit. 8). || Ton, sourire, œil goguenard. || Humeur, raillerie goguenarde.N. || Un goguenard, une goguenarde (→ Baptiser, cit. 4; choquer, cit. 9).
1 Lorsqu'ils viennent, d'un ton de mauvais goguenard,
Vous railler sottement sur l'amour d'un vieillard (…)
Molière, l'École des maris, III, 8.
2 Je vous ai bien dit que c'était un médecin goguenard.
Oui; mais je l'enverrais promener avec ses goguenarderies.
Molière, le Médecin malgré lui, II, 2.
3 (…) son rire goguenard qui avait l'air de se ficher du monde.
Zola, le Docteur Pascal, t. I, p. 28.
4 Mais le visage (de Verlaine), d'une laideur magnifique et surprenante, d'une laideur à la Socrate, populacière et divine, avec son beau crâne pareil à la coupole d'un temple, son front dévasté par le génie et la souffrance, avec aussi, le clignotement goguenard des yeux obliques, démentait ce que l'homme pouvait avoir de rustique et de falot.
Laurent Tailhade, Quelques fantômes de jadis.
5 MM. Munday et Slatter, amusés, le regardaient s'agiter avec la bienveillance paternelle et goguenarde que les commerçants des villes d'Université témoignent aux étudiants bien munis d'argent de poche.
A. Maurois, Ariel…, p. 43.
REM. On trouve chez Verlaine l'adv. rare goguenardement.
CONTR. Sérieux.
DÉR. Goguenarder, goguenarderie, goguenardise.

Encyclopédie Universelle. 2012.