gneiss [ gnɛs ] n. m.
• 1779; all. Gneis
♦ Géol., minér. Roche métamorphique à grain grossier, où alternent les plages claires (quartz, feldspath) et foncées (mica, amphibole).
● gneiss nom masculin (allemand Gneiss) Roche métamorphique foliée, où alternent des lits à quartz et feldspaths et des lits à micas.
gneiss
n. m. Roche métamorphique de même composition minéralogique que le granite, constituée de lits parallèles de quartz, de feldspath et de mica.
⇒GNEISS, subst. masc.
MINÉR. ,,Roche cristallophyllienne de structure schisteuse, comprenant du quartz, du mica et du feldspath`` (PERRAUD 1963). Le ravin où coule la Creuse est bordé en cet endroit (...) par des plateaux élevés, soutenus de schistes redressés sur de puissantes assises de gneiss et de granit pittoresquement disloqués (SAND, Corresp., 1857, p. 103). Aux schistes succédèrent les gneiss, d'une structure stratiforme, remarquable par la régularité et le parallélisme de leurs feuillets (VERNE, Voy. centre terre, 1864, p. 127) :
• Les gneiss [it. ds le texte] ont la composition des granits, dont ils ne diffèrent que parce que leurs éléments caractéristiques : quartz, feldspath, mica, au lieu d'être mélangés sans ordre, se disposent (...) en lits, ou couches, superposés...
BOULE, Conf. géol., 1907, p. 62.
REM. 1. Gneissifié, -ée, adj. Devenu du gneiss. Ne pouvant se plisser, le vieux socle profond, granitisé ou gneissifié peut se fracturer et monter en refoulant la couverture sédimentaire restée souple (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 503). 2. Gneissique, adj. Qui appartient au gneiss; qui en a les caractères, la structure, la nature. Caractère métamorphique de la série gneissique (LAPPARENT, Abr. géol., 1886, p. 145). Ils voulaient entre autres choses observer de près le passage de la région gneissique à la région granitique (CHARCOT, Rapp. prélim. camp. « Pourquoi-Pas? », 1934, p. 10). 3. Gneisseux, -euse, adj. Synon. de gneissique. (Ds LITTRÉ, Lar. 19e Suppl. 1878, GUÉRIN 1892, Nouv. Lar. ill., ROB., Lexis 1975).
Prononc. et Orth. : []. DG transcrit []. Ds. Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1759 Kneiss (D'Holbach [trad. de l'all.] ds R. Ling. rom. t. 40, 1976, p. 235); 1779 gneiss (DE SAUSSURE, Voyage dans les Alpes, III, 159 ds DG). Empr. à l'all. Gneis, de même sens, attesté dep. le XVIe s. (WEIGAND). Bbg. ARVEILLER (R.). Doc. lexicogr. tirés des dict. In : [Mél. Wartburg (W. von)]. Tübingen, 1968, t. 2, p. 265. - COLOMB. 1952/53, pp. 332-333.
gneiss [gnɛs] n. m.
ÉTYM. 1779; kneiss, 1759; all. Gneis (XVIe), même sens.
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♦ Géol. Roche métamorphique (endogène), d'apparence grossièrement feuilletée, à lits clairs et foncés, à structure schisteuse, composée de feldspath, de quartz, de mica et d'éléments variables (amphibole, apatite, cordiérite, hornblende, grenat…) qui caractérisent certaines variétés. || Le gneiss, roche très répandue, de couleur gris clair ou rougeâtre. || Gneiss porphyroïde, à gros cristaux de quartz ou de feldspath. || Gneiss glanduleux ou œillé, à gros cristaux de feldspath entourés de mica noir. || Gneiss acide, dont le feldspath dominant est l'orthose; gneiss basique, dont le feldspath dominant est un plagioclase. || Gneiss amphibolique, pyroxénique.
1 Les gneiss sont d'autant plus résistants qu'ils sont moins feuilletés. On les utilise à l'empierrement, plus rarement à la construction (…) Quand ils sont bien fissiles, on en fait des dalles ou des plaques pour toitures (Bretagne, Massif Central, Alpes, etc.).
C. Pomerol et R. Fouet, les Roches métamorphiques, p. 50.
2 En opposition des roches granitiques et les gneiss forment de larges sommets à flancs effroyablement escarpés paraissant reposer sur des socles énormes (Aiguilles de la Ch[aîne] du M[ont] Blanc).
Claudel, Journal, 26 févr. 1937, Pl., t. II, p. 182.
3 Sur les nappes calcaires du sommet, j'ai retrouvé des blocs de pierre cristalline, variétés de gneiss ou de granit dont l'origine me semble obscure. Roches erratiques ? Soulèvement volcanique ?
R. Frison-Roche, Nahanni, p. 147.
➪ tableau Classes de roches.
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DÉR. Gneisseux ou gneissique.
Encyclopédie Universelle. 2012.