fumisterie [ fymistəri ] n. f.
• 1845; de fumiste
1 ♦ Métier de fumiste.
2 ♦ (1852) Fig. Fam. Tour, plaisanterie de fumiste. ⇒ canular, mystification.
♢ Plus cour. Action, chose entièrement dépourvue de sérieux. ⇒ 2. farce. Ce beau programme est une vaste fumisterie.
⊗ CONTR. Sérieux.
● fumisterie nom féminin Profession, activité du fumiste. Familier. Caractère de quelqu'un de mystificateur, de fumiste ; caractère de ce qui est fantaisiste, de ce qui manque de sérieux. Familier. Chose qui ne peut être prise au sérieux : Ce projet n'est qu'une vaste fumisterie. ● fumisterie (synonymes) nom féminin Familier. Chose qui ne peut être prise au sérieux
Synonymes :
- blague (familier)
- canular (familier)
- farce
- tour
fumisterie
n. f.
d1./d Profession du fumiste.
|| Ensemble des appareils servant à l'évacuation des fumées.
d2./d Fam. Action, chose qui manque totalement de sérieux. Une vaste fumisterie.
⇒FUMISTERIE, subst. fém.
A.— Métier, commerce de fumiste :
• 1. Ce jeune homme est notre ami Rodolphe recueilli par son oncle, pour lequel il rédige actuellement un manuel du parfait fumiste. En effet, M. Monetti, passionné pour son art, avait consacré ses jours à la fumisterie.
MURGER, Scènes vie boh., 1851, p. 63.
B.— Fam. Ce qui ne peut pas être pris au sérieux. Darzens nous apprend que Rimbaud est maintenant établi marchand à Aden et que dans des lettres qu'il lui écrivait, il parlait de son passé comme d'une énorme fumisterie (GONCOURT, Journal, 1891, p. 32). La déliquescence achevée, un immense éclat de rire, une plaisanterie lugubre, une mystification, et, c'est le mot, une fumisterie, rien, voilà ce qu'on a fait de l'homme et de sa destinée (BLONDEL, Action, 1893, p. 10). Les enfants du plus vertueux, du plus libéral, austère et démocratique des siècles, ont eu tout à coup le sentiment qu'ils avaient été les dupes d'une immense fumisterie (BLOCH, Dest. S., 1931, p. 110). (Quasi-)synon. farce :
• 2. ... un professeur du collège impérial de Saint-Margelon, correspondant de l'Académie des sciences, vint voir la jument verte. Il demeura éberlué et en écrivit à l'Académie. Un savant illustre, décoré jusqu'à droite, déclara qu'il s'agissait d'une fumisterie. « J'ai soixante-seize ans, dit-il, et je n'ai lu nulle part qu'il ait existé des juments vertes : il n'y a donc point de jument verte. »
AYMÉ, Jument, 1933, p. 11.
Prononc. et Orth. :[]. [] n'est pas transcrit ds BARBEAU-RODHE 1930 ni ds DG pour le lang. courant. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1845 « métier de fumiste » (BESCH.); 2. 1852 « mystification de fumiste » (E. et J. DE GONCOURT, Journal, I, fin janv. 1852, ds FUCHS, Lex. Journal Goncourt, 1912). Dér. de fumiste; suff. -erie. Fréq. abs. littér. :36. Bbg. PAULI 1921, p. 26.
fumisterie [fymistəʀi] n. f.
ÉTYM. 1845; de fumiste.
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II (1852). Fig. et fam. Tour, plaisanterie de fumiste. ⇒ Canular, mystification. || Vous avez été pris à cette fumisterie !
1 On promène une gaieté vaudevillière par toute la forêt, même en ce Bas-Bréau, où nos fumisteries semblent faire fuir dans la profondeur de la feuillée des dos de peintres chenus (…)
Ed. et J. de Goncourt, Journal, 1852, t. I, p. 25.
♦ Action, chose entièrement dépourvue de sérieux. ⇒ Farce. || La vie n'est qu'une vaste fumisterie ! || Ce beau programme est une fumisterie.
2 Ce Poinsinet était peut-être une espèce de Sapeck, en avance sur son temps, qui, parce qu'il était capable de plus de sang-froid et d'outrance dans la « fumisterie » que ses contemporains, n'a pas été deviné par eux. Mais alors ce sont les mystificateurs qui ont été les mystifiés.
Jules Lemaître, Impressions de théâtre, III, p. 120.
Encyclopédie Universelle. 2012.