frottis [ frɔti ] n. m.
• 1611; de frotter
1 ♦ (1872) Mince couche de couleur, laissant paraître le grain de la toile. Glacis et frottis des peintres.
2 ♦ Préparation en couche mince d'un produit organique en vue d'un examen au microscope (après étalement, coloration et fixation sur lame de verre). Frottis vaginal.
● frottis nom masculin (de frotter) Dans un tableau, couche mince de couleur laissant voir le grain de la toile. Prélèvement et étalement sur lame, en couche mince, d'une goutte d'un liquide biologique (sang, liquide céphalorachidien, sécrétion, urine), d'un produit pathologique (pus, épanchement) ou de cellules d'un tissu ou d'un organe (ganglion, vagin, etc.) en vue d'une observation microscopique. ● frottis (difficultés) nom masculin (de frotter) Orthographe Avec deux t et un s final. ● frottis (expressions) nom masculin (de frotter) Frottis cervicovaginal, prélèvement et étalement sur une lame de cellules du vagin et du col de l'utérus en vue de leur observation microscopique. Frottis sanguin, prélèvement et étalement sur une lame de cellules du sang en vue d'une observation microscopique de celles-ci après coloration spécifique.
frottis
n. m.
d1./d PEINT Légère couche de couleur transparente appliquée sur une toile.
d2./d MED étalement sur une lame, pour examen au microscope, d'une sécrétion, d'un liquide. Frottis de sang. Frottis vaginal.
⇒FROTTIS, subst. masc.
A.— Rare. Action de frotter quelque chose. Un singulier frottis de cymbales (WILLY, Entre deux airs, 1895, p. 229) :
• ... il [l'inconnu] essaya, posant Richard sur le talus herbeux, de se débarrasser du sang à grand frottis de poignées d'herbes.
LA VARENDE, Homme aux gants, 1943, p. 143.
— Au fig. et p. méton. Ce qui frotte quelque chose. Vivre avec ce doute, (...) l'user au frottis du temps, qui détruit journellement des impressions plus vivaces (ESTAUNIÉ, Empreinte, 1896, p. 251).
B.— Ce qui est l'objet d'un frottage, ce qui a subi un frottage.
1. [En parlant d'une chose]
a) PEINT. Couche de couleur très mince, appliquée au pinceau ou à la brosse, et qui laisse apparaître le grain de la toile ou le ton du panneau. Le peintre avait déjà couvert la toile entière d'un léger frottis rose, blanc, jaune, qui gardait des pâleurs d'aquarelle (ZOLA, Fortune Rougon, 1876, p. 80).
— P. anal. Tache de couleur aux contours imprécis. Une immensité bleuâtre où s'effaçaient çà et là, sous un frottis de feuillages plus sombres, les toits des fermes et les capuchons des meules (GENEVOIX, Avent. en nous, 1952, p. 12).
b) MÉD. Préparation organique liquide (sang, pus) étalée sur une lame pour une observation microscopique. Le frottis vaginal, grattage de la surface épithéliale permettant de détacher les cellules pour les examiner au microscope (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 650). Frottis buccal (HUSSON, GRAF, Manuel biol. gén., 1965, p. 53).
2. Au fig. [En parlant d'une pers.] Connaissance superficielle, vernis. Chacune de leurs mille liaisons ayant gardé comme un frottis d'érudition artistique (A. DAUDET, Trente ans Paris, 1888, p. 253).
Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1878-1932. Étymol. et Hist. 1611 « action de frotter » (COTGR.); 1850, 27 mars peint. frottis de bitume (DELACROIX, Journal, p. 353); 1888 fig. un frottis d'érudition (A. DAUDET, loc. cit.); 1896 méd. frottis de lamelles (H. Bourges ds G.-M. DEBOVE et Ch. ACHARD, Man. de méd., t. 5, p. 104). Dér. du rad. de frotter; suff. -is. Fréq. abs. littér. :11. Bbg. QUEM. DDL t. 8.
]. Ds Ac. 1878-1932. Étymol. et Hist. 1611 « action de frotter » (COTGR.); 1850, 27 mars peint. frottis de bitume (DELACROIX, Journal, p. 353); 1888 fig. un frottis d'érudition (A. DAUDET, loc. cit.); 1896 méd. frottis de lamelles (H. Bourges ds G.-M. DEBOVE et Ch. ACHARD, Man. de méd., t. 5, p. 104). Dér. du rad. de frotter; suff. -is. Fréq. abs. littér. :11. Bbg. QUEM. DDL t. 8.
frottis [fʀɔti] n. m.
ÉTYM. 1611, « action de frotter »; de frotter.
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♦ Cour. (Fam.). Action de se frotter (les mains, le visage…).
1 (…) Yankel s'attaqua enfin à sa toilette. Un petit coup de levier, une giclette, un bon petit frottis des paumes sous le jet, en prenant bien garde de ne pas se mouiller les manches : et voilà pour les mains.
Roger Ikor, les Fils d'Avrom, La greffe de printemps, p. 88.
2 Par métonymie. (Ce qui est frotté). a (1850), Techn. (peint.). Mince couche de couleur, laissant paraître le grain de la toile. || Frottis de dessous. || À la différence des glacis, les frottis « sont le plus souvent posés directement sur la toile, dont ils laissent transparaître le grain, tout en la couvrant d'une couche quelquefois opaque » (Encycl. Berthelot).
2 Pour les nuances délicates des chairs, il (Le Titien) trempait un seul doigt dans la couleur et le passait sur sa toile en léger frottis.
D. Rouart, Degas à la recherche de sa technique, p. 46.
b Archit. Teinte transparente appliquée pour imiter la couleur d'un matériau. — Dorure légère à la surface d'une porcelaine, d'un laque.
c (1896, in D. D. L.). Biol. Préparation en couche mince pour examiner au microscope (après étalement, coloration et fixation sur lame de verre).
♦ Gynécologie. || Frottis vaginal : exploration gynécologique par examen microscopique des cellules vaginales et utérines desquamées. || Le frottis vaginal permet le dépistage précoce des tumeurs cancéreuses.
Encyclopédie Universelle. 2012.