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• 1680; vagina 1668; lat. vagina « gaine »

n. m. Conduit qui relie le col utérin à la vulve chez la femme et les femelles des mammifères.

⇒VAGIN, subst. masc.

ANAT. [Chez la femelle des mammifères; chez la femme] Canal musculo-muqueux qui s'étend de l'utérus à la vulve; partie de l'appareil génital féminin située dans la cavité pelvienne qui constitue l'organe de la copulation. Des journaux de médecins jettent à la curiosité cynique de la Postérité le placenta des Reines; et l'on entre, dans le livre (...) de notre ami Soulié, par le vagin de Marie de Médicis ouvert à deux battants, par l'escarpement de ces entrailles majestueuses, d'où roule Louis XIII comme dans une mise-bas de Gargamelle peinte par Rubens (GONCOURT, Journal, 1868, p. 474). Le grand muscle de ton vagin Se resserrait alors durement Je me laissais douloureusement faire Et tu m'inondais de ton sang (CENDRARS, Du Monde entier, Le Ventre de ma mère, 1957, p. 264).

SYNT. Artère, muqueuse, veine du vagin; contraction, dilatation du vagin; anomalie, kyste, pathologie, plaie du vagin; anneau, cavité, cul-de-sac du vagin; extrémité (inférieure, supérieure), orifice (supérieur, vulvaire), paroi du vagin.

♦ ZOOTECHN. Vagin artificiel. Appareil destiné à la récolte du sperme dans les centres d'insémination artificielle. Les vagins artificiels pour verrats comportent un dispositif pneumatique actionné par une poire qui permet d'exercer des pressions rythmiques (VILLEMIN 1975).

— P. métaph. ou p. compar. La bouche [d'Albert Wolff] est inénarrable de bestialité (...). C'est un rictus, c'est un vagin, c'est une gueule, c'est un suçoir, c'est un hiatus immonde (BLOY, Désesp., 1886, p. 327). Ô rue Saint-Jacques! vieille fente de ce Paris qui a la forme d'un vagin et dont j'aurais voulu tourner la vie au cinéma, montrer à l'écran la formation, le groupement, le rayonnement autour de son noyau Notre-Dame (CENDRARS, Du Monde entier, ,,Je suis debout sur le trottoir d'en face (...)``, 1957, p. 268).

— P. méton. À l'embarquement de Marseille, je n'étais guère qu'un insignifiant rêvasseur, mais à présent, par l'effet de cette concentration agacée d'alcooliques et de vagins impatients, je me trouvais doté, méconnaissable, d'un troublant prestige (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 147).

REM. Vaginalite, subst. fém., pathol. ,,Inflammation de la tunique vaginale du scrotum`` (Méd. Biol. t. 3 1972).

Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1676 anat. l'entrée du vagin (N. DE BLEGNY, L'Art de guérir les Hernies..., Paris chez l'aut., 1^re part., p. 98). Tiré du lat. class. vagina « gaine, fourreau où était enfermée l'épée » plus gén. « gaine, étui » d'où la 1^re attest. du mot sous la forme vagina 1674, N. DE BLEGNY, Observations curieuses et nouv. sur l'Art de guérir la maladie vénérienne, Paris, Section I, chap. 2, p. 40: la membrane qui forme le Vagina. Fréq. abs. littér.:81.

DÉR. 1. Vaginisme, subst. masc., pathol. Contraction spasmodique douloureuse des muscles constricteurs du vagin, en particulier lors du coït. Vaginisme inférieur, supérieur. Les femmes éprouvent du mépris pour l'homme incapable de les pénétrer ou de se contrôler. Ce dédain n'est partagé ni par les frigides, ni par les femmes atteintes de vaginisme (Elle, 5 oct. 1970, p. 14, col. 2). — []. — 1^re attest. 1868 pathol. (Journal de méd. et de chir. pratiques, XXXIX, p. 455 ds QUEM. DDL t. 8); de vagin, suff. -isme. 2. Vaginite, subst. fém., pathol. Inflammation de la muqueuse du vagin. Vaginite à gonocoque, à trichomonas; vaginite mycosique, parasitaire, traumatique. D'autres fois il s'agit de prurits localisés et, à côté des causes générales, il existe également des causes locales: par exemple prurit vulvaire secondaire à des pertes génitales, à une vaginite (QUILLET Méd. 1965, p. 313). Vaginite granuleuse. ,,Vaginite, le plus souvent gravidique, dans laquelle la muqueuse devient rugueuse, parsemée de nodules du volume d'un grain de semoule`` (Méd. Biol. t. 3 1972). Chez les vaches, on connaît une vaginite granuleuse contagieuse que le taureau peut transmettre à d'autres vaches (GARCIN, Guide vétér., 1944, p. 119). — []. — 1^re attest. 1833 pathol. (NYSTEN, Nouv. dict. de méd. [5^e éd.] ds QUEM. DDL t. 14); de vagin, suff. -ite.

vagin [vaʒɛ̃] n. m.

ÉTYM. 1680; vagina, 1668; lat. vagina, proprt « gaine ».

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♦ (Chez la femelle des mammifères; spécialt, chez la femme). Conduit qui s'étend de l'utérus à la vulve; partie de l'appareil génital féminin qui constitue l'organe de la copulation. || Orifice supérieur, voûte, culs-de-sac du vagin. ⇒ Col (de l'utérus). || Orifice vulvaire du vagin. || Du vagin, qui concerne le vagin. ⇒ Vaginal, et les éléments colp(o)-, vagino-. — Sphincter lisse, anneau du vagin. || Colonnes du vagin : parties épaissies des plis et rides du vagin, formant saillies. || Muqueuse du vagin. || Muscles du vagin. || Contraction du vagin. — Pathologie du vagin. ⇒ Vaginisme, vaginite. — Le spéculum, instrument d'exploration du vagin.