fada [ fada ] adj. et n.
• 1891; mot provenç., p. p. de « ensorceler, charmer », de fada « fée » avec infl. de fadas « sot », du lat. fatuus (→ fat)
♦ Région. (Midi) Un peu fou. ⇒ cinglé. — N. « Oh ! le pauvre fada ! Quelle mentalité ! Mais il est fou, ce pauvre vieux ? » (Pagnol). Une fada. Quels fadas !
● fada adjectif et nom (provençal fadas, de fat, sot) Familier et dialecte. Niais, un peu fou. ● fada (synonymes) adjectif et nom (provençal fadas, de fat, sot) Familier Niais, un peu fou.
Synonymes :
- piqué (familier)
- tapé (familier)
- timbré (familier)
fada
adj. et n. (France rég.) Qui est un peu fou; excentrique.
|| Subst. Espèce de fada!
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fada
n. m. (Guad.) Syn. de calvitie.
— Avoir un fada: être chauve.
⇒FADA, subst. masc.
Région. (Midi), fam. et p. plaisant. Simple d'esprit; idiot, imbécile. Comment! Panisse veut épouser Fanny? (...) Oh! le pauvre fada! quelle mentalité! mais il est fou, ce pauvre vieux? (PAGNOL, Marius, 1931, II, 3, p. 114). D'où me vient ce grand amour des simples, des humbles, des innocents, des fadas, des déclassés. Est-ce par atavisme? Je ne le crois pas (CENDRARS, Homme foudr., 1945, p. 335).
♦ Adj. Des autres illuminés, pour la plupart des citadins fadas (...) qui aujourd'hui encore se livrent à toutes sortes de manigances certaines nuits autour du tombeau de Virgile (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 153).
— Être fada de. ,,Il en est fada : il en est entiché, il en est fou`` (ROB.). ,,Il en est hanté (d'Hélène Fourment), imprégné, fasciné, fada comme disent les Provençaux, ce bon Rubens, et on la retrouve à travers nombre de ses toiles`` (L. DAUDET ds ROB.).
Prononc. :[fada]. Étymol. et Hist. Av. 1614 « sot » badautz et fadatz (BRANTÔME, Rodomontades espaignolles [VII, 110] ds HUG.) — 1611, COTGR.; repris au XXe s. 1931 (PAGNOL, loc. cit.). Empr. au prov. fadatz, fadas « fou, niais », 1343 ds LEVY (E.) Prov. dér. de l'a. prov. fat (fat) au moyen du suff. -atz, -as (ANGLADE, p. 377) issu du lat. -aceus, cf. NYROP III § § 178-180 et 183). Fréq. abs. littér. :21.
fada [fada] adj. et n. m.
ÉTYM. XXe, pour l'orth. actuelle; XVIe, fadas, fadasse, fadat; cf. Huguet, cit. Brantôme, d'Aubigné; provençal mod. fadas; anc. provençal fadatz, dér. de fat « sot, niais », du lat. fatuus « insensé ».
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1 Régional (Midi). Un peu fou. ⇒ Cinglé. || Il est un peu fada. || Il en est fada : il en est entiché, il en est fou.
1 Il en est hanté (d'Hélène Fourment), imprégné, fasciné, fada comme disent les Provençaux, ce bon Rubens, et on la retrouve à travers nombre de ses toiles (…)
Léon Daudet, la Femme et l'Amour, p. 50.
2 N. m. Simple d'esprit. ⇒ Fou. || La maison du fada : sobriquet donné par les Marseillais à une construction d'habitation dessinée par Le Corbusier.
2 — Comment ! Panisse veut épouser Fanny ? — Il me l'a demandée ce matin. — Oh ! le pauvre fada ! Quelle mentalité ! Mais il est fou, ce pauvre vieux ?
M. Pagnol, Marius, III, 3.
Encyclopédie Universelle. 2012.