escouade [ ɛskwad ] n. f.
• esquade 1553; var. de escadre
1 ♦ Vieilli Fraction d'une section de fantassins, d'un peloton de cavaliers sous les ordres d'un caporal, d'un brigadier (en 1914-1918). ⇒ brigade.
2 ♦ Petite troupe, groupe de quelques hommes. « Une escouade de sergents de ville passa près de lui, au pas de gymnastique » (Martin du Gard).
● escouade nom féminin (italien squadra, escadre) Autrefois, petit groupe de soldats commandé par un gradé. Petit groupe de personnes rassemblées autour de quelqu'un ou dirigées par quelqu'un : Une escouade de balayeurs.
escouade
n. f. Groupe (de quelques personnes).
⇒ESCOUADE, subst. fém.
ARM., vx. Fraction plus ou moins importante d'une compagnie de fantassins ou de cavaliers. Il dénicha deux hommes, puis trois hommes, puis quatre autres dont un sergent, terrés eux aussi dans des trous du voisinage, et qui représentaient les vestiges qui d'une escouade, qui d'une demi-section. Ce qui lui fit douze hommes au total (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1938, p. 64).
— P. ext.
♦ Petite troupe, petit groupe dirigé par un seul chef. Finot (...) cajola Lucien en essayant de l'embaucher dans l'escouade de journalistes qu'il commandait (BALZAC, Illus. perdues, 1843, p. 369). Il [Millet] est bien de la pléiade ou de l'escouade des artistes à barbe qui ont fait la révolution de 1848 (DELACROIX, Journal, 1856, p. 20) :
• Une escouade de sergents de ville venait de faire irruption dans le restaurant, et procédait à l'évacuation de la salle. Jacques et Jenny, serrés l'un contre l'autre, se trouvèrent pris dans le remous.
MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p. 550.
♦ Littér. [Le compl. prép. de désigne des animaux, gén., en petit nombre] Une escouade de martinets (FABRE, Barnabé, 1875, p. 284). Une escouade de chats sortit de la maison (MONTHERL., Démon bien, 1937, p. 1324).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin XVe s. escoydre « subdivision d'un corps de troupe » (J. MOLINET, Chroniques, éd. G. Doutrepont et O. Jodogne, t. 1, p. 36, var.); 1506 escoadre (J. D'AUTON, Chron., B.N. 5082, f° 143 r° ds GDF. Compl.); ca 1570 escouade (CARLOIX, V, 26 ds LITTRÉ). Autre adaptation de l'ital. squadra (escadre) qui est restée spécialisée dans le domaine milit. de l'armée de terre alors que escadre se spécialisait dans le domaine mar. (FEW t. 2, p. 1397b). Le recours à l'esp. escuadra dep. le XVe s. d'apr. AL. (BL.-W.5; EWFS2) n'est pas nécessaire; cf. escadre. Fréq. abs. littér. : 279. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 154, b) 214; XXe s. : a) 756, b) 484. Bbg. HOPE 1971, p. 37. — QUEM. DDL t. 6. — VIDOS 1939, pp. 347-350.
escouade [ɛskwad] n. f.
ÉTYM. 1570; altér. de escoydre, fin XVe; escoadre, 1506; de escadre.
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1 Vieilli. Fraction d'une section de fantassins ou d'un peloton de cavaliers sous les ordres d'un caporal ou d'un brigadier (en 1914-1918). ⇒ Brigade.
1 (…) les fourriers désignèrent rapidement à chacun une section, une escouade, qu'ils durent chercher de ferme en ferme, comme des chemineaux sans gîte, lisant sur chaque porte les grands numéros blancs tracés à la craie (…)
R. Dorgelès, les Croix de bois, I, p. 8.
2 Petite troupe, groupe de quelques hommes et d'un chef. || Une escouade d'employés municipaux.
2 Une escouade de sergents de ville passa près de lui, au pas gymnastique.
Martin du Gard, les Thibault, t. IX, p. 133.
3 Une escouade de très jeunes filles est occupée à sarcler le terrain devant le poste. Elles travaillent en chantant, vêtues d'une sorte de tutu fait de fibres de palmes tressées (…) beaucoup ont des anneaux de cuivre aux chevilles.
Gide, Voyage au Congo, in Souvenirs, Pl., p. 712.
♦ Par ext. Groupe (d'animaux). || Une escouade de chiens, de chats, de dauphins. || Il y en avait toute une escouade.
Encyclopédie Universelle. 2012.