entaille [ ɑ̃taj ] n. f.
1 ♦ Coupure qui enlève une partie, laisse une marque allongée; cette marque. ⇒ 1. coche, coupure, cran, encoche, fente, 1. raie, rainure, rayure, sillon. Entaille d'assemblage, d'encastrement dans une pièce de bois. ⇒ adent, feuillure, mortaise, rainure. Entaille d'une greffe. ⇒ incision.
2 ♦ Blessure longue et profonde faite dans les chairs au moyen d'un instrument tranchant. ⇒ balafre, coupure, estafilade, taillade. Une large, une profonde entaille. « Je me ferai des entailles par tout le corps » (Rimbaud).
● entaille nom féminin (de entailler) Évidement pratiqué par coupure dans une pièce, un objet, etc. Blessure faite par un instrument tranchant : Se faire une entaille au front en tombant. ● entaille (synonymes) nom féminin (de entailler) Évidement pratiqué par coupure dans une pièce, un objet, etc.
Synonymes :
- cran
- encoche
- fente
- rainure
- sillon
Blessure faite par un instrument tranchant
Synonymes :
- balafre
- coupure
- incision
- taillade
entaille
n. f.
d1./d Coupure dans une pièce de bois, une pierre, etc., dont on enlève une partie. Entailles à mi-bois, en sifflet, pour ajuster deux pièces.
d2./d Par anal. Coupure profonde faite dans les chairs.
⇒ENTAILLE, subst. fém.
A.— Coupure pratiquée dans un corps solide (bois, fer, pierre, etc.) ou dans un objet, et qui enlève une partie. Faire des entailles dans une poutre (Ac.). Il crut remarquer sur certains rochers des entailles creusées par la main de l'homme (DUMAS père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 281) :
• Chacun d'eux faisait d'abord une coche profonde dans le bois, frappant patiemment au même endroit pendant quelques secondes, puis la hache remonta brusquement, attaquant le tronc obliquement un pied plus haut et faisant voler à chaque coup un copeau épais comme la main et taillé dans le sens de la fibre. Quand leurs deux entailles étaient près de se rejoindre, l'un d'eux s'arrêtait et l'autre frappait plus lentement, laissant chaque fois sa hache un moment dans l'entaille; ...
HÉMON, Maria Chapdelaine, 1916, p. 59.
♦ P. métaph. Il y a une large entaille dans le catholicisme, soit. Oserez-vous dire que le génie catholique est tout à fait éteint? (BARRÈS, Cahiers, t. 8, 1909-11, p. 177).
— ARBORIC. Incision pratiquée sur un arbre afin d'en extraire la sève. Les cerisiers, auxquels il avait fait des entailles, produisirent de la gomme (FLAUB., Bouvard, t. 1, 1880, p. 41).
— P. ext., GÉOL. Fente naturelle dans le sol; crevasse. Il [le gouffre] n'en fut jamais de plus effroyable : on ose à peine le regarder. L'entaille part de la pointe même du pic (DUSAULX, Voy. Barège, t. 1, 1796, p. 240).
— P. méton., TECHNOL. Pièce de bois fendue destinée à maintenir la scie pendant qu'on l'affûte. Entailles à limer les scies (NOSBAN, Manuel menuisier, t. 2, 1857, p. 194).
B.— P. anal. Blessure, coupure plus ou moins profonde faite par un instrument tranchant. Sous le menton, la blessure bâillait, affreuse, une entaille profonde qui avait coupé le cou (ZOLA, Bête hum., 1890, p. 50). On lui avait fait une grande entaille dans le cou, qu'un homme élargissait en y mettant le pied (MONTHERL., Bestiaires, 1926, p. 564).
Prononc. et Orth. :[] et []. Enq. : //. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1150 « incrustation » (Thèbes, éd. Raynaud de Lage, 5001); 1798 « coupure dans les chairs » (Ac.). Déverbal de entailler. Fréq. abs. littér. :149.
entaille [ɑ̃tɑj] n. f.
ÉTYM. V. 1130, « ouverture d'une fenêtre »; dé- verbal de entailler.
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1 (1676). Coupure qui enlève une partie, laisse une marque allongée; cette marque. ⇒ Brèche (2.), coche, coupure, cran, échancrure, encoche, entaillure, entamure, fente, hoche, raie, rainure, rayure, sillon. || Entaille d'assemblage, d'encastrement dans une pièce de bois. ⇒ Adent, lioube, mortaise, rainure. || Entaille où s'emboîtent les portes, les fenêtres. ⇒ Feuillure. || Entaille pratiquée sur un arbre. ⇒ Enter; greffe, incision. || Le surlé, entaille faite aux pins pour l'extraction de la résine. — Entailles pratiquées par le mineur (→ Creuser, cit. 3). — Entaille dans la lame d'un canif. ⇒ Onglet. || Faire une entaille sur un caractère d'imprimerie (⇒ Créner).
♦ Par métaphore :
1 La lumière est un glaive; elle fait des entailles
Dans le nuage ainsi qu'un bélier dans la tour (…)
Hugo, l'Année terrible, janv. 1871, V.
♦ Rare. Coupure naturelle. || Il y avait de profondes entailles dans le sol (⇒ Crevasse, faille).
2 (1798). Incision profonde faite dans les chairs au moyen d'un instrument tranchant. ⇒ Balafre, blessure, coupure, estafilade, taillade. || Il s'est fait une large entaille en coupant du pain.
2 (…) le paraphant avec du sang qu'il se tira lui-même d'une entaille au bout du doigt.
Baudelaire, Trad. E. Poe, les Aventures d'A. Gordon, Pym, VII.
3 Je me ferai des entailles par tout le corps, je me tatouerai, je veux devenir hideux comme un Mongol (…)
Rimbaud, Une saison en enfer, I, p. 43.
4 Avec une épine de la tige il se fit une entaille longitudinale sur la face inférieure du poignet gauche, ouvrant ainsi une veine saillante et gonflée d'où il retira, pour le déposer sur sa couche, un caillot de sang verdâtre entièrement solidifié.
Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 180.
➪ tableau Lexique de la chirurgie.
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II (1757). Techn. Pièce de bois fendue qui permet de fixer la scie que l'on affûte. Instrument qui permet au graveur de fixer les petites pièces qu'il ne pourrait tenir entre les doigts.
Encyclopédie Universelle. 2012.