encorbellement [ ɑ̃kɔrbɛlmɑ̃ ] n. m. ♦ Position d'une construction (balcon, corniche, tourelle) en saillie sur un mur, soutenu par des corbeaux, des consoles; cette construction elle-même. Balcon, perron en encorbellement. « Des encorbellements brodés de sculptures arabesques » (Balzac).
● encorbellement nom masculin (ancien français corbel, corbeau) Construction en saillie sur le plan d'un mur, portant en principe sur des corbeaux ou des consoles. ● encorbellement (expressions) nom masculin (ancien français corbel, corbeau) Voûte en encorbellement, voûte appareillée en tas de charge et non clavée.
encorbellement
n. m. ARCHI Construction en saillie du plan vertical d'un mur, soutenue par des consoles, des corbeaux ou un segment de voûte.
⇒ENCORBELLEMENT, subst. masc.
ARCHIT. Construction formant saillie sur le plan vertical d'un mur et soutenue en porte à faux par des corbeaux ou des consoles. Il allait hériter des couronnes murales, des fossés, des créneaux, des encorbellements (PÉGUY, Ève, 1913, p. 862). Des maisons noires et rabougries qui portent leur étage sur un encorbellement à dessous sculpté (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p. 228).
♦ En encorbellement. En saillie du plan vertical d'un mur. Bâtir en encorbellement; plate-forme, terrasse en encorbellement. D'ordinaire, les échauguettes avancent en encorbellement hors du rempart, afin de permettre aux sentinelles d'en voir le pied (MÉRIMÉE, Ét. arts Moy. Âge, 1870, p. 248) :
• Ils passèrent par une galerie en encorbellement sur la cour, et entrèrent dans une grande salle éclairée par une girandole placée sur une torchère de bois doré.
BOREL, Champavert, Dina, la belle juive, 1833, p. 133.
— P. métaph. [En parlant d'un détail proéminent et arrondi dans la toilette ou la silhouette (de qqn)] Une forte paysanne à profil de Cérès coiffée à la sauvage d'un encorbellement de fleurettes et de feuilles (LORRAIN, Sens. et souv., 1895, p. 297). La graisse française commence à fondre sous la morsure de la nécessité (...) Le ventre perd son encorbellement dodu, le rein charnu s'affaisse (MORAND, Chron. homme maigre, 1941, p. 63).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1394 (Compt. de Nevers, CC 2, f° 25 r° ds GDF. Compl.). Dér. de corbeau terme d'archit. (d'apr. la forme a. fr. corbel); préf. en-; suff. -ment1. Fréq. abs. littér. :21.
encorbellement [ɑ̃kɔʀbɛlmɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1394; de en-, corbel, anc. forme de corbeau, II., 2., et suff. -ement.
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♦ Archit. Position d'une construction (balcon, corniche, tourelle…) en saillie sur un mur, et soutenue par des corbeaux, des consoles (→ Cul-de-lampe, cit. 22); cette construction. || L'encorbellement d'une tourelle, d'un escalier. || Perron (cit. 2) à encorbellement.
1 La petite maison de Crevel, car il en était propriétaire, avait un appendice à toiture vitrée, bâti sur le terrain voisin, et grevé de l'interdiction d'élever cette construction, entièrement cachée à la vue par la loge et par l'encorbellement de l'escalier.
Balzac, la Cousine Bette, Pl., t. VI, p. 309.
1.1 (…) des éléments de tranchées soigneusement faites, cloisonnées et en forme d'encorbellements.
B. Cendrars, la Main coupée, in Œ. compl., t. X, p. 57.
♦ Plus cour. || En encorbellement. || Fenêtre, échauguette, perron en encorbellement. ⇒ Surplomb. || Galerie, escalier en encorbellement.
♦ Par analogie :
2 Dans l'ombre, sous l'encorbellement rectiligne des arcades, une paire d'yeux clairs et précis (…)
Martin du Gard, Jean Barois, p. 44.
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DÉR. Encorbellé.
Encyclopédie Universelle. 2012.