Akademik

douve

1. douve [ duv ] n. f.
dove 1160; bas lat. doga « récipient »
IFossé.
1Fossé rempli d'eau, autour d'un château, servant généralement à la défense. Les douves d'un château.
2Large fossé précédé d'une barrière, dans un parcours de steeple-chase.
IIPlanche servant à la fabrication des tonneaux. douelle, douvelle. Douves de corps, longues et courbées. Douves de fond ( jable) . douve 2. douve [ duv ] n. f.
XIe; bas lat. dolva, d'o. gaul.
Ver plat parasite (trématodes) dont la larve ( cercaire, rédie) infecte certains mollusques puis les hommes ou les animaux qui les consomment. distome. Douve du foie, parasite du mouton.

douve nom féminin (bas latin doga, du grec dokhê, réservoir) Large fossé destiné à être rempli d'eau et entourant un château. Nom donné à la cunette de fossé et au fossé lui-même. Mur de soutènement d'un bassin ou d'un canal. Dans le steeple-chase, large fossé plein d'eau, précédé d'une claie, d'une haie ou d'une barre fixes. ● douve nom féminin (bas latin dolva) Ver plathelminthe de la classe des trématodes, parasite de nombreux mammifères et de l'homme, chez qui il cause une distomatose. (La douve est un distome.)

douve
n. f.
rI./r
d1./d FORTIF Fossé rempli d'eau entourant un château.
d2./d AGRIC Petit fossé pour l'écoulement des eaux de pluie.
d3./d EQUIT Fossé plein d'eau, précédé d'une claie.
rII./r TECH Chacune des planches incurvées qui forment un tonneau.
————————
douve
n. f. Ver plathelminthe trématode, parasite interne des vertébrés, dont les formes larvaires vivent chez des gastéropodes. La douve s'infiltre dans les canaux biliaires des mammifères.

I.
⇒DOUVE1, subst. fém.
Planche longue et courbée, qui assemblée à d'autres planches analogues entourées de cerceaux, forme le corps d'un tonneau, d'un baril. Les douves d'un tonneau (Ac.). La porte était faite de douves de poinçon toutes pourries (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 345). À l'heure où les marteaux retentissent sur les cuves de vendange pour assurer les douves et que les chiens aboient leur allégresse de partir pour la chasse (BARRÈS, Serv. All., 1905, p. 11). Le poli de la douve, la justesse de l'assemblage (PESQUIDOUX, Livre raison, 1925, p. 113).
Prononc. et Orth. :[du:v]. Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. Cf. douve2. Fréq. abs. littér. :26.
DÉR. Douvain, subst. masc. Bois propre à faire des douves. Un millier de douvain (Ac. 1878). []. Ds Ac. dep. 1762. 1re attest. 1491 (s. réf., DELBOULLE Recueil ds DG : douvain de cartier); de douve1, suff. -ain3. Dès 1353, l'a. prov. dogam « les douves en général, les bois d'un tonneau » (PANSIER t. 3). À rapprocher du lat. médiév. doamen « planches d'un tonneau » (1342 ds DU CANGE).
II.
⇒DOUVE2, subst. fém.
Fossé entourant un château, une tour, une fortification. Les douves profondes du château; une tour entourée de douves infranchissables. Sommes descendus à travers les ronces et les broussailles dans une douve profonde et sombre, cachée au pied d'une grande tour (FLAUB., Champs et grèves, 1848, p. 217). Le « keep » est entouré de douves et ressemble aux manoirs fortifiés du pays de Caux (MORAND, Londres, 1933, p. 20).
P. méton. Parois d'un fossé. Un escalier diagonal taillé dans le revêtement de la douve (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 416) :
Dès son installation à Cinq-Cygne, le bonhomme d'Hauteserre fit d'une longue ravine par laquelle les eaux de la forêt tombaient dans la douve, un chemin qui sépare deux grandes pièces de terre appartenant à la réserve du château...
BALZAC, Une ténébreuse affaire, 1841, p. 104.
Rem. La plupart des dict. dep. Nouv. Lar. ill. enregistrent le sens (turf) « large fossé plein d'eau, précédé d'une barrière qui constitue l'un des obstacles du steeple-chase ».
Prononc. et Orth. :[du:v]. Ds Ac. depuis 1762. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1180 la dove du fossé (A. DE PARIS, Alexandre, éd. des Elliott Monographs, II, 2072); 2. 1850 « fossé entre deux champs » (supra); 3. 1900 turf (Nouv. Lar. ill.). B. Ca 1200 douve « planche courbe servant à la fabrication d'un tonneau » (JEAN BODEL, Saxons, éd. F. Menzel et E. Stengel, 231). Du b. lat. doga « sorte de vase ou mesure de liquides », empr. au gr. « récipient, réservoir ». Fréq. abs. littér. :60. Bbg. PETIT (R.). Rempart, douve et poterne. Vie Lang. 1967, pp. 226-228. —THOMAS (A.). Nouv. essais 1904, p. 170.
III.
⇒DOUVE3, subst. fém.
BOT. Renoncule qui pousse dans les marais. On les [les Renoncules] distingue d'après la forme (...) de leurs feuilles, simples chez la Petite Douve (...) et la Grande Douve (...) du bord des eaux (PLANTEFOL, Bot. et biol. végét., t. 2, 1931, p. 395).
Prononc. et Orth. :[du:v]. Ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. Cf. douve4.
IV.
⇒DOUVE4, subst. fém.
Ver de la classe des trématodes, parasite à l'état adulte des canaux biliaires de certains ruminants et de l'homme. La douve du foie; la douve est hermaphrodite et se féconde elle-même. Sur le bord d'un aussi grand fleuve, dont les eaux lui apportent les grains et les douves (CRÈVECŒUR, Voyage, t. 1, 1801, p. 254).
Prononc. :[du:v]. Étymol. et Hist. 1. [Fin du XIe s. dolve « ver intestinal du mouton » (RASCHI Gl., éd. D. S. Blondheim, p. 150, n° 1099, transcr. proposée par R. Lévy ds Romania, t. 81, p. 281)]; 1379 dauve (J. DE BRIE, Bon Berger, éd. Lacroix, p. 132 ds T.-L.); 2. 1379 dauve « renoncule des marais » (J. DE BRIE, loc. cit.). Du b. lat. dolva « sorte de ver »; 2 parce que cette plante passe pour produire cette sorte de ver. Fréq. abs. littér. :1.

1. douve [duv] n. f.
ÉTYM. 1160, dove; du bas lat. doga « récipient », du grec dokhê « récipient, réservoir ».
1 Fossé destiné à être rempli d'eau, et entourant une grande construction, un château. || Les douves d'un château (→ Ciel, cit. 38).Par ext. || Douves de fossé, les parois de ce fossé.
1 Dès son installation à Cinq-Cygne, le bonhomme d'Hauteserre fit d'une longue ravine par laquelle les eaux de la forêt tombaient dans la douve, un chemin qui sépare deux grandes pièces de terre appartenant à la réserve du château…
Balzac, Une ténébreuse affaire, éd. 1841, p. 104.
2 Douve sera ton nom au loin parmi les pierres,
Douve profonde et noire,
Eau basse irréductible
Où l'effort se perdra.
Yves Bonnefoy, Poèmes, Du mouvement et de l'immobilité de Douve, « L'orangerie », p. 82.
2 Agric. Étroit fossé creusé entre deux terrains cultivés, et servant à l'écoulement des eaux.
3 (1900). Steeple-chase. Large fossé précédé d'une barrière, d'une claie.
HOM. 2. Douve, 3. douve.
————————
2. douve [duv] n. f.
ÉTYM. V. 1200; du bas lat. doga « récipient » (→ 1. Douve), par métonymie.
Planche servant à la fabrication des tonneaux (→ Tonnelier, cit. 2). || Douves de corps, longues et courbées. || Douves à oreille. || Douves de fond. Jable. || Petite douve. Douvelle. || Pièce de bois servant à faire des douves. Bourdillon, merrain; → Douvain.
DÉR. Douvain, douvelle. V. Douelle.
HOM. 1. Douve, 3. douve.
————————
3. douve [duv] n. f.
ÉTYM. XIe; du bas lat. dolva, probablt d'orig. gauloise.
1 Ver plathelminthe (Trématodes) scientifiquement appelé Distomum, parasite des canaux biliaires de mammifères herbivores, particulièrememt du mouton chez lequel il détermine la cachexie aqueuse. || La grande douve du foie. || Formes larvaires de la douve. Rédie; cercaire.
2 Renoncule des marais.
HOM. 1. Douve, 2. douve.

Encyclopédie Universelle. 2012.