récipient [ resipjɑ̃ ] n. m.
• 1600; adj. vaisseau récipient 1554; lat. recipiens, p. prés. de recipere « recevoir »
1 ♦ Techn. Partie de certains appareils (alambic, etc.) dans laquelle on recueille les produits d'une distillation, d'une opération chimique.
2 ♦ (1875; on disait vase, vaisseau) Cour. Ustensile creux qui sert à recueillir, à contenir des substances solides (surtout granuleuses, pulvérulentes), liquides ou gazeuses (ex. bidon, casserole, cendrier, citerne, flacon, seau, vase). Récipient métallique. Parois, capacité, contenance d'un récipient. Remplir, vider un récipient. Changer un liquide de récipient. ⇒ transvaser. « Seul de tous les animaux, l'homme sait construire des récipients infiniment variés » (Duhamel). « des récipients [...] qui allaient des grandes cuves, marmites, chaudrons et poissonnières, aux terrines pour le gibier, moules à pâtisserie et petits pots de crème » (Proust).
● récipient nom masculin (latin recipiens, de recipere, recevoir) Tout ustensile creux capable de contenir un liquide, un gaz, des objets, etc.
récipient
n. m. Tout ustensile destiné à contenir une substance quelconque. Syn. (Antilles fr., Guyane) canari, (Haïti) gallon.
⇒RÉCIPIENT, subst. masc.
Tout objet creux capable de contenir, en particulier de conserver ou de transporter, un liquide, un gaz ou un solide. Récipient de cuisine; récipient fermé; récipient en bois, en cuir, en cuivre, en écorce, en métal, en terre, en verre, en zinc; les parois d'un récipient; remplir, vider un récipient; boucher, fermer, luter un récipient; remplissage d'un récipient. Un récipient de verre (Ac.). La batterie proprement dite, qui se compose des casseroles et récipients dans lesquels a lieu la cuisson des aliments, et les ustensiles, autrement nombreux, qui servent à préparer les mets (Lar. mén. 1926, p. 157). Une grande calebasse sert de récipient. Un indigène s'occupe à faire monter l'eau (GIDE, Retour Tchad, 1928, p. 871). Fermeture hermétique des récipients contenant les denrées à conserver (Industr. conserves, 1950, p. 4). V. excédent A 2 ex. de Ser.
— CHIM., ALCHIM. Récipient florentin. Vase de verre ou de terre muni d'une ou deux tubulures, servant à séparer des essences distillées aromatiques. Synon. matras2. Pour les essences plus légères que l'eau, ce qui est le cas général, on peut les recueillir dans le récipient florentin (WURTZ, Dict. chim., t. 1, vol. 2, 1870, p. 1273).
— MÉD. La ventouse est un vase ou récipient présentant généralement la forme d'une cloche qu'on applique sur une partie plus ou moins étendue de la surface du corps (NÉLATON, Pathol. chir., t. 1, 1844, p. 30).
— TECHNOL. Cloche qu'on place sur le plateau d'une machine pneumatique, et sous laquelle on fait le vide. Pomper l'air du récipient (Ac.).
Rem. Récipient est auj. d'un empl. beaucoup plus gén. que vase, qui désigne un récipient servant habituellement à des usages plus nobles.
Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1694: re-; dep. 1718: ré-. Étymol. et Hist. a) 1555 adj. vaisseau recipient (B. ANEAU, Tres. de Evon., p. 249 ds GDF. Compl.); b) 1600 subst. recipiant « vase adapté à l'alambic pour recevoir les gaz qui s'échappent ou les liquides qu'on distille » (O. DE SERRES, Théâtre d'agric., p. 889). Empr. au lat. recipiens, recipientis « qui reçoit », part. prés. de recipere « recevoir ». Fréq. abs. littér.:117.
]. Ac. 1694: re-; dep. 1718: ré-. Étymol. et Hist. a) 1555 adj. vaisseau recipient (B. ANEAU, Tres. de Evon., p. 249 ds GDF. Compl.); b) 1600 subst. recipiant « vase adapté à l'alambic pour recevoir les gaz qui s'échappent ou les liquides qu'on distille » (O. DE SERRES, Théâtre d'agric., p. 889). Empr. au lat. recipiens, recipientis « qui reçoit », part. prés. de recipere « recevoir ». Fréq. abs. littér.:117.
récipient [ʀesipjɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1600; adj., vaisseau récipient, 1554; lat. recipiens, p. prés. de recipere « recevoir ».
❖
1 Techn. Partie des appareils (alambic, etc.) dans laquelle on recueille les produits d'une distillation, d'une opération chimique (→ Fourneau, cit. 7). — (1836). Spécialt. || Récipient florentin, muni de deux tubulures, qui permet de séparer les produits de la distillation. ⇒ 2. Matras.
2 (1690). Techn. Cloche qu'on place sur le plateau d'une machine (cit. 9) pneumatique et dans laquelle on enferme les corps qu'on veut soumettre au vide.
3 (1875; on disait vase, vaisseau). Cour. Ustensile creux qui sert à recueillir, à conserver ou à transporter des substances granuleuses, pulvérulentes, liquides ou gazeuses. ⇒ Vaisseau (vx), vase (vieilli ou spécialt). || Récipient métallique (→ Extincteur, cit.). || Parois (→ Force, cit. 60), capacité, contenance d'un récipient. || Le fond d'un récipient. || Remplir, vider un récipient. || Changer un liquide de récipient. ⇒ Dépoter (1.), transvaser. || Luter un récipient.
1 (…) les chefs-d'œuvre culinaires d'abord préparés dans des récipients de céramistes qui allaient des grandes cuves, marmites, chaudrons et poissonnières, aux terrines pour le gibier, moules à pâtisserie et petits pots de crème, en passant par une collection complète de casseroles de toutes dimensions.
Proust, Du côté de chez Swann, Pl., t. I, p. 120.
2 Seul de tous les animaux, l'homme sait construire des récipients infiniment variés pour conserver des substances solides, liquides ou gazeuses. Le récipient permet non seulement de conserver ces substances, mais encore de les séparer du reste de l'univers matériel et en quelque sorte de les classer.
Le récipient, considéré sous un tel jour, devient en quelque sorte un symbole de la civilisation temporelle et même de la civilisation morale. À côté de l'arme et de l'outil, le récipient est au premier rang des objets qui nous permettent de juger le développement des anciennes sociétés humaines. Les fioles, les urnes, les amphores que nous découvrons parmi les ruines des cités disparues, nous prouvent que l'homme est, avant tout, un être capable de distinguer les objets, de les séparer et de les recueillir.
G. Duhamel, Chronique des saisons amères, Éloge du récipient, p. 123-124.
REM. Dans le langage courant, récipient implique un caractère utilitaire, à la différence de vase, qui s'applique plutôt aux objets artistiques ou à destination noble (vase d'albâtre, vase sacré). D'autre part, quand l'objet sert moins à conserver ou à transporter une substance qu'à lui faire subir une préparation particulière, on préfère souvent des termes tels que instrument ou ustensile.
➪ tableau Noms de récipients.
4 Par métaphore. || Considérer le cerveau (cit. 3) comme un récipient de souvenirs.
Encyclopédie Universelle. 2012.