dilapidation [ dilapidasjɔ̃ ] n. f.
• 1465, rare av. 1762; lat. dilapidatio
♦ Action de dilapider. Dilapidation d'un héritage. ⇒ dissipation.
♢ Gaspillage. « Une politique de dilapidation forcenée des richesses naturelles du monde » (Siegfried).
⊗ CONTR. Accumulation, conservation, économie, épargne.
● dilapidation nom féminin (bas latin dilapidatio, -onis, dissipation) Action de dépenser sans règle, sans mesure, un bien, et, en particulier d'une manière inconsidérée ou frauduleuse, les deniers de l'État. ● dilapidation (synonymes) nom féminin (bas latin dilapidatio, -onis, dissipation) Action de dépenser sans règle, sans mesure, un bien, et...
Synonymes :
Contraires :
- économie
- épargne
dilapidation
n. f. Action de dilapider; son résultat.
⇒DILAPIDATION, subst. fém.
A.— Action de dépenser à l'excès et inconsidérément des biens matériels, privés ou publics dont on a la propriété ou la gestion; p. méton. résultat de cette action. (Quasi-)synon. dissipation, gaspillage. La dilapidation d'une partie de ses richesses [à Véronique] avait proportionnément accru la valeur du fertile potager d'amour (BLOY, Désesp., 1886, p. 206). La négligence d'un domaine rural jadis imposant, mordu par les dilapidations diverses d'une ancienne fortune (MALÈGUE, Augustin, 1933, p. 138) :
• En juillet, le papier ne trouvait plus preneur. On se résolut à revenir au numéraire et le principal résultat de l'expédient fut la dilapidation de la plus grande partie des biens nationaux encore disponibles au profit de la bourgeoisie et des spéculateurs.
LEFEBVRE, La Révolution fr., 1963, p. 470.
B.— P. métaph. ou au fig. [En parlant de valeurs non matérielles] Gaspillage par manque de sérieux, dépense inconsidérée et inutile. J'avoue que, quand je vois de pareilles dilapidations de rythmes et de rimes, j'éprouve une tristesse d'autant plus grande que le poëte est plus grand (BAUDEL., Art romant., 1867, p. 533). Il [Dulaurier] se réconfortait d'un peu de sommeil, après cette lyrique dilapidation de son fluide (BLOY, Désesp., 1886 p. 20). Les vertus modérées, comme les vôtres, n'offrent que de médiocres terrains de placements rapaces ou de dilapidation (ARNOUX, Double chance, 1958, p. 52).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1465 (A. DE REILHAC, Documents 1455-1499, I, 219 ds BARTZSCH, p. 35), attest. isolée, à nouv. en 1762 (Ac.). Empr. au b. lat. dilapidatio, -onis « dissipation, destruction ». Fréq. abs. littér. :32.
dilapidation [dilapidɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1465, rare av. 1762; lat. dilapidatio, du supin de dilapidare. → Dilapider.
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♦ Action de dilapider. || La dilapidation d'un héritage. ⇒ Dissipation. || Se rendre coupable de dilapidation. — Dilapidation des richesses naturelles. ⇒ Gaspillage.
0 Il (l'âge de la machine) coïncide avec une politique de dilapidation forcenée des richesses naturelles du monde, sans aucun souci de ménager l'avenir, et c'est en partie ce qui explique l'impression d'enrichissement subit et démesuré que donne cette civilisation qui dépense son capital.
André Siegfried, l'Âme des peuples, Conclusion, I, p. 198.
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CONTR. Accumulation, conservation, économie, épargne.
Encyclopédie Universelle. 2012.