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cousin

1. cousin, ine [ kuzɛ̃, in ] n.
cusin 1080; lat. consobrinus « cousin germain »
Descendant d'un frère ou d'une sœur par rapport aux descendants d'un frère, d'une sœur de l'un de ses parents. Cousins germains, issus de germains. Cousins au deuxième, au troisième degré; petits-cousins. Cousin, cousine à la mode de Bretagne : parent éloigné. Des cousins éloignés. Mon cousin. Mon cher cousin. Je vous présente mon cousin Joseph. « Le Cousin Pons », « La Cousine Bette », romans de Balzac. Cousins par alliance. Adj. Ils sont un peu cousins.
Mon cousin : titre que le roi de France donnait à quelques hauts personnages. — Loc. prov. Le roi n'est pas son cousin : il est très prétentieux.
cousin 2. cousin [ kuzɛ̃ ] n. m.
• 1551; p.-ê. lat. pop. °culicinus, de culex
Insecte diptère, une des espèces courantes de moustique.

cousin nom masculin (latin populaire culicinus, du latin classique culex, -icis) Moustique piqueur extrêmement commun, qui vole le soir dans les zones humides des régions froides et tempérées. (La femelle se nourrit du sang de l'homme et des mammifères. On détruit les larves par épandage ou drainage, ou élevage de gambusies, poissons mangeurs de larves.) ● cousin, cousine nom (latin consinus, abréviation de consobrinus) Tout autre descendant de l'oncle ou de la tante ou son conjoint : Un cousin éloigné. Littéraire. Personne ou chose qui a de grands rapports ou des affinités avec une autre, qui a une origine plus ou moins commune avec elle : Nous sommes tous un peu cousins des Grecs.cousin, cousine (expressions) nom (latin consinus, abréviation de consobrinus) Cousin (germain), cousine (germaine), fils ou fille de l'oncle ou de la tante. Cousin à la mode de Bretagne, cousin éloigné, dont la parenté est difficile à établir. Mon cousin, titre que le roi de France donnait aux princes du sang. Petits-cousins, cousins au troisième, quatrième, etc., degré, cousins descendants de cousins germains.

cousin, ine
n. Parent issu de l'oncle ou de la tante, ou de leurs descendants. Cousins germains, issus de germains: V. germain. Cousin(e) par alliance: conjoint(e) d'un cousin ou d'une cousine.
(Afr. subsah.) Cousin(e) à plaisanterie: personne à qui on est lié par la parenté à plaisanterie.
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cousin
n. m. Moustique commun (genre Culex), le plus répandu.
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cousin
(Victor) (1792 - 1867) philosophe français, fondateur du spiritualisme éclectique. Acad. fr. (1830).

I.
⇒COUSIN1, INE, subst.
A.— Parent collatéral issu de l'oncle, de la tante ou de leurs descendants. Cousin éloigné, matrilatéral; cousins par alliance; beau, jeune, petit cousin; bonjour (mon) cousin, (ma) cousine! :
1. Ma cousine Élisa, presque une sœur aînée,
Mieux qu'une sœur, ô toi, voici donc ramenée
La saison de malheur où tu me quittas pour
Ce toujours, ce jamais! ...
VERLAINE, Œuvres complètes, t. 2, Amour, 1888, p. 79.
Cousins germains. Les enfants de frères ou de sœurs des parents. Cousins issus de germains, ou au deuxième degré. Les enfants nés de cousins germains des parents. Cousins au troisième, quatrième... degré. Cousins descendant de cousins germains aux différentes générations. Cousin(e) à la mode de Bretagne. Parent ou parente éloigné, dont la parenté est difficile à reconstituer sur le moment ou à établir de façon sûre. Cousins croisés. Se dit des enfants du frère et de la sœur :
2. Précisément parce qu'il fait abstraction du facteur biologique, le mariage entre cousins croisés doit permettre non seulement d'établir l'origine purement sociale de la prohibition de l'inceste, mais encore de découvrir quelle est sa nature.
C. LÉVI-STRAUSS, Les Structures élémentaires de la parenté, La Haye-Paris, Mouton, 1967, p. 142.
[Par équiv. avec cousin2] Iron., péj. Parent abusif; parasite qui se prévaut d'une parenté. Un homme mangé de (ses) cousins (v. cousin2 B).
B.— P. anal. [En parlant d'une relation ou d'une affinité psychol., prof. ou symbolique]
1. HIST. Mon cousin. Titre donné par le roi en France non seulement aux princes du sang, mais à plusieurs princes étrangers, cardinaux, pairs, ducs, maréchaux de France, grands d'Espagne et quelques seigneurs du royaume (cf. Ac. 1798). [Le roi d'Angleterre] ne donne (...) des ordres [aux pairs] qu'en les appelant ses cousins (DUMAS père, C. Howard, 1834, p. 247) :
3. LE DUC DE GUISE. — ... Votre Majesté va se voir contraindre à la guerre...
HENRI. — ... Nous ne craignons pas la guerre, mon beau cousin...
DUMAS père, Henri III et sa cour, 1829, II, 4, p. 152.
Loc. fam. Le roi n'est pas son cousin. Il est si fier et si heureux que le roi même ne lui semblerait pas un parent digne de lui.
2. Fam. et vx. [En parlant de pers. qui sont en bonne intelligence] Ils sont grands cousins; si vous faites telle chose, nous ne serons pas cousins.
Rem. Attesté dans Ac. 1798.
Proverbe. Tous gentilshommes sont cousins et tous vilains sont compères.
P. iron. Des cousins ennemis comme Aragon et Malraux (MAURIAC, Nouv. Bloc-notes, 1961, p. 310).
3. [En parlant d'une pers. ou d'une chose qui a des affinités, des ressemblances avec une autre] Nous, enfants de Paris, cousins des Grecs d'Athènes, Nous raillons et frappons (HUGO, Année terr., 1872, p. 175). Le bouleau (...) et son proche cousin le tremble (GENEVOIX, Routes avent., 1958, p. 78).
Spéc. Cousin germain, cousine germaine. Le bien dire en Italie, est cousin-germain du bien faire (STENDHAL, Corresp., t. 2, 1808, p. 406). Son confesseur lui disait que le déiste est le cousin germain de l'athée (BALZAC, Pts bourg., 1850, p. 182) :
4. Que dites-vous de ceci, n'est-ce pas la cousine germaine de la Mort? dit le dessinateur à l'oreille de Gazonal en lui montrant au comptoir une terrible compagnonne...
BALZAC, Les Comédiens sans le savoir, 1846, p. 320.
Région. (Lorraine). Cousins de Pentecôte. Paysans qui viennent aux fêtes de la ville (FRANCE Suppl. 1907).
Arg., péj. Cousin, cousine. Sodomite. Synon. tante (Lar. 19e, FRANCE 1907).
Rem. 1. La docum. atteste le subst. fém. cousinette, dimin. de cousine. Petite, jeune cousine. Grand-maman n'est pas moins timorée et cousinette pas moins émerillonnée que jadis (AMIEL, Journal, 1866, p. 453). 2. Les dict. attestent les subst. fém. suivants : a) Cousinaille. Fam., rare et péj. Parenté nombreuse et déplaisante (cf. Lar. 19e). b) Cousinière. Fam. et vx. Parenté nombreuse (gén. pauvre) représentant une charge. ,,Fourmilière de cousins, de parents`` (Lar. 19e). Il m'a fallu régaler toute la cousinière (Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845). Lieu où sont réunis de nombreux cousins et parents.
Prononc. et Orth. :[], fém. [-in]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1100 cusin (Roland, éd. J. Bédier, 173); ca 1150 cosin germain (Thèbes, éd. L. Constans, 2737); ca 1170 cosine germainne (CHR. DE TROYES, Erec, éd. M. Roques, 1341). Du lat. class. consobrinus « cousin germain du côté maternel » puis « cousin germain (en général) par l'intermédiaire d'une forme abrégée » co(n)sinus, prob. du langage enfantin (FEW t. 2, p. 1075).
STAT. — Cousin1 et 2. Fréq. abs. littér. :5 715. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 10 011, b) 8 041; XXe s. : a) 7 237, b) 7 100.
BBG. — ARVEILLER (R.). R. Ling. rom. 1965, t. 29, p. 376. — GOTTSCH. Redens. 1930, p. 437. — GOUG. Mots t. 1 1962, p. 150. — KUZNECON (A. M.). On the Typology of the semantic field of kinship terms. Linguistics. La Haye. 1974, n° 125, p. 9, 13.
II.
⇒COUSIN2, subst. masc.
A.— Insecte à longues pattes grêles, très répandu dans les pays marécageux, connu pour son bourdonnement importun et pour la piqûre désagréable et contagieuse de la femelle. Ailes, antennes, pattes de cousin. Synon. maringouin, moustique (cour.). Nous aurons mouches et cousins par nuées (SAINTE-BEUVE, Prem. lundis, t. 2, 1869, p. 412). On ne se promène guère [à Biarritz], on est mangé la nuit par les cousins, et on médit de son prochain (MÉRIMÉE, Lettres Viollet-le-Duc, 1870, p. 140).
B.— Au fig., fam., vx. [Par équiv. avec cousin1] Avoir toujours des cousins chez soi ou être mangé des cousins. Avoir constamment chez soi comme des parasites des cousins ou des personnes qui imposent leur présence au nom de la parenté ou de l'amitié. Chasser les cousins. Éloigner les parasites, les importuns. Chasse-cousin.
Rem. À l'exception de QUILLET 1965, les dict. gén. du XXe s. ne font plus état de sens figuré.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Homon. et homogr. cousin1. Étymol. et Hist. 1551 lyonnais cousin (Gruget, trad. des Dialogues de Speron Sperone ds HUG.); 1577 cusin (Am. Jamyn, liv. V, Epigr. à Gellia ds LITTRÉ); 1578 (RONSARD, Les Amours diverses, XVI, éd. Laumonier, t. XVII, 2e part., p. 302). Orig. discutée; peut-être dér. de couç issu du lat. class. culex, icis, les formes en -u- étant dues aux représentants de pulex, puce (FEW t. 2, p. 1495 a). Bbg. DAUZAT (A.). Fr. mod. 1939, t. 7, p. 167. — GOTTSCH. Redens. 1930, p. 123. — PICHON (E.). Cousin. Fr. mod. 1939, t. 7, p. 26.

1. cousin, ine [kuzɛ̃, in] n.
ÉTYM. V. 1150, cosin germain; cusin, 1080; lat. pop. cousinus, lat. consobrinus « cousin germain », de con- (cum) et sobrinus « cousin », de soror « sœur ».
1 Personne descendante de frères ou sœurs (par rapport aux autres descendants d'un frère, d'une sœur de l'un de leurs parents). || Cousins germains : cousins ayant un grand-père (ou une grand-mère) commun. || Cousin germain du père ou de la mère. || Cousins issus de germains, ou au deuxième degré (enfants de cousins).Cousin, cousine à la mode de Bretagne : parent éloigné. || Cousins croisés, enfants du frère et de la sœur. || Deux cousins germains sont parents au quatrième degré. || Cousins au cinquième, au sixième degré… ou petits-cousins. || Mon cousin. || Mon cher cousin. || Un cousin éloigné. || Ils sont un peu cousins. || Cousin, cousine par alliance : conjoint, conjointe d'un cousin, d'une cousine. || Le Cousin Pons; la Cousine Bette, romans de Balzac. || Les Cousins, film de Cl. Chabrol.
1 (…) la chevelure noire (…) la sécheresse calabraise du teint qui faisaient de la cousine Bette une figure du Giotto (…)
Balzac, la Cousine Bette, Pl., t. VI, p. 165.
2 (…) vous êtes bien bon, mon cousin. Vous dois-je beaucoup d'argent pour cette petite bêtise ?
Balzac, le Cousin Pons, Pl., t. VI, p. 549.
3 Ils étaient presque cousins, mais de familles si différentes et de parenté si vague que Pauline n'osait l'appeler par son prénom.
J. Chardonne, les Destinées sentimentales, I, p. 98.
En Afrique. Personne du même village, de la même région; ami ou relation.Cousins à plaisanterie.
2 Fig. et fam. Vx. Ami, camarade; commère, compère. || Si vous faites cela, nous ne serons plus cousins. || Ils sont grands cousins.
Mon cousin, titre que le roi de France donnait à des princes du sang, aux cardinaux, aux pairs, aux maréchaux de France…
Loc. prov. (1685, in D. D. L.). Le roi n'est pas son cousin : il s'estime au-dessus du roi, il est très prétentieux.
DÉR. Cousinage, cousinal, cousiner.
HOM. 2. Cousin.
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2. cousin [kuzɛ̃] n. m.
ÉTYM. 1551; cusin, 1577; orig. discutée, peut-être dér. du lat. culex, -icis par le lat. pop. culicinus.
1 Régional ou vieilli. Moustique. || Les femelles des cousins piquent les mammifères et les oiseaux pour en sucer le sang. || La piqûre du cousin peut inoculer des germes pathogènes (filariose, paludisme).
2 Fig., fam., vx. Parasite, importun. Être mangé des cousins : avoir constamment des importuns chez soi.
DÉR. Cousinière.
HOM. 1. Cousin.

Encyclopédie Universelle. 2012.