Akademik

col

col [ kɔl ] n. m.
• 1080; lat. collum cou
I
1Vx Cou. Mod. Loc. Se hausser, se pousser du col : se faire valoir, prendre de grands airs. « Elle s'en croit. Il y a sa mère aussi, qui se pousse du col » (Sartre).
2Partie étroite, rétrécie (d'un récipient). « En un vase à long col » (La Fontaine). Col d'une bouteille. goulot. Techn. Bouteille de boisson. L'entreprise « produit 750 millions de cols » (Libération, 1994).
Anat. Partie rétrécie (d'une cavité organique). Col de la vessie, de l'utérus. Examen du col de l'utérus ( colposcopie) . Partie la plus étroite (de certains os). Col de l'humérus, du radius. Fracture du col du fémur.
3(1635) Dépression formant passage entre deux sommets montagneux. 1. brèche, défilé, détroit, gorge, 1. pas, 1. port. Les cols des Alpes. Le col du Somport. Franchir, passer un col. Col enneigé, impraticable, fermé.
II(XIIe)
1Partie du vêtement qui entoure le cou. collerette, collet, 3. fraise; fam. colback. Col de chemise. Col mou, souple. Chemise à col tenant. Pied, pointes d'un col. Dimension du col. encolure. Col anglais, italien. Col dur, empesé. Boutons de col. Faux col, col amovible. Col cassé. Col ouvert, fermé. Col de robe, de chemisier, de manteau, de veste. Col châle. Col Claudine, col Mao, col officier, col marin. Col de fourrure, de dentelle. Chandail à col rond, à col en V, à col roulé, à col cheminée, à col boule. Fam. COL-BLEU :marin de la Marine nationale. Les cols-bleus. (1937; trad. de l'angl.) COL BLANC : employé de bureau, de magasin. Les cols blancs et les ouvriers.
2Loc. Un demi sans faux col : un demi (de bière) sans mousse.
⊗ HOM. Colle.

col nom masculin (latin collum, cou) Synonyme vieilli de cou. Partie rapportée d'un vêtement en bordure de l'encolure. Goulot, partie étroite et allongée d'une bouteille, d'un vase, etc. Partie déprimée d'un relief, d'une arête montagneuse, souvent utilisée pour passer d'un versant à l'autre. Anatomie Portion rétrécie de certains os (fémur, humérus) ou de certains organes creux (col de l'utérus, col de la vessie). Botanique Conduit allongé qui, dans l'archégone des plantes, surmonte l'oosphère. Technique Partie rétrécie d'une tuyère, au plan de raccordement du convergent et du divergent. ● col (expressions) nom masculin (latin collum, cou) Col blanc, employé de bureau. Col bleu, ouvrier de l'industrie. Faux col, col amovible d'une chemise d'homme, qui se fixe par un boutonnage, et,familièrement, mousse de la bière dans un verre. Familier. Se pousser du col, prendre des airs importants, chercher à se faire valoir. Pied de col, partie inférieure d'un col chemisier, au-dessous de la ligne de pliure, dont le bord extérieur droit s'applique à l'encolure. Maladie du col, synonyme de dysectasie. ● col (homonymes) nom masculin (latin collum, cou) colle nom féminin colle forme conjuguée du verbe coller collent forme conjuguée du verbe coller colles forme conjuguée du verbe coller khôl nom masculincol (synonymes) nom masculin (latin collum, cou) Partie déprimée d'un relief, d'une arête montagneuse, souvent utilisée pour...
Synonymes :
- brèche
- défilé
- pas
- port
Pathologie. Maladie du col
Synonymes :
- dysectasie
Synonymes :
- cou

col
n. m.
d1./d Partie rétrécie. Le col d'une bouteille.
|| ANAT Partie plus mince et terminale d'un organe. Col utérin. Col vésical. Col du fémur.
d2./d Partie d'un vêtement qui entoure le cou. Col de chemise. Col de dentelle.
|| Faux col: col amovible qui s'adapte à une chemise d'homme; fig. mousse surmontant la bière dans un verre.
|| Par méton. Col blanc: employé de bureau (par oppos. à col bleu: ouvrier).
d3./d Dépression dans une ligne de faîte ou dans un relief, faisant communiquer deux versants. Le col du Lautaret.

⇒COL, subst. masc.
A.— Vx, littér. Cou. Elle allait, les bras mi-nus, le col découvert dans la chemise de toile écrue (PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1925, p. 24) :
1. ... un œil languide et tristement rêveur, la bouche entrouverte et comme soupirante, le col fragile autant qu'une tige de fleur, cette femme était de la plus troublante, de la plus angélique beauté.
GIDE, Isabelle, 1911, p. 632.
Fam. Se pousser du col. Se faire valoir; montrer un orgueil provocant :
2. [Le duelliste :]
Où me poussé-je ainsi du col?
Chez les gens chics, comme de juste.
Mais je ne suis pas assez fol Pour braver l'ouvrier robuste...
La Petite lune, 1878-79, n° 25, p. 3.
B.— [P. anal. de forme]
1. Partie rétrécie d'un récipient. Le col d'un flacon, d'un alambic :
3. On nous le sert dans ces carafes pansues, à col renversé, qui portent dans le ventre un long bec pointu pour boire a chorro, à la régalade.
T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1933, p. 41.
2. ANAT. ,,Toute portion rétrécie d'un organe qui relie deux segments plus volumineux`` (Méd. Biol. t. 1 1907). Col de l'astragale, de la vessie, de l'utérus (ou utérin), du fémur (ou fémoral).
3. GÉOGR. Dépression entre deux espaces élevés. Franchir, traverser un col :
4. Le col de la vallée est tortueux, étroit,
Rude, et si hérissé de broussaille et d'ortie,
Qu'un seul homme en pourrait défendre la sortie.
HUGO, La Légende des siècles, Le Petit roi de Galice, 1883, p. 269.
5. ... du même coup, par les cols alpins, toute l'Allemagne du sud s'ouvrit au commerce.
P. ROUSSEAU, Hist. des transports, 1961, p. 74.
C.— P. méton.
1. [Pour désigner des choses] Partie du vêtement qui entoure le cou. Il s'était boutonné entièrement du col à la braguette (CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, p. 149) :
6. Elle s'aperçut que les doigts de son amant tremblaient un peu, et qu'il avait relevé le col de son manteau parce qu'il n'avait que du linge de nuit.
DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire? 1934, p. 194.
SYNT. a) Col + adj. Col droit, dur, empesé, marin, montant, mou, rabattu, raide. b) Col + de + subst. Col d'astrakan; col de celluloïd, de dentelle, de fourrure, de satin; col de chemise, de corsage, d'habit, de pardessus.
Spéc. Faux col. Col de chemise amovible. Il était engoncé dans son faux col solennel, médiocre journaliste (L. DAUDET, Bréviaire du journ., 1936, p. 87).
P. métaph. Mousse d'un verre de bière.
2. [À partir de 1; pour désigner des pers.] Col blanc. Employé. La retraite, le mois de vacances ne sont plus réservés aux « cols blancs » (J.-D. REYNAUD, Les Syndicats en France, 1963, p. 25). P. oppos., plus rare. Col bleu. Le pourcentage des « cols bleus » décroît, et cela depuis 1957 (J. DUMAZEDIER, A. RIPERT, Loisir et culture, 1966, p. 57).
Rem. Col bleu signifie aussi « marin » : ,,Quand on est dans les cols bleus On n'a jamais froid aux yeux`` (C'est nous les gars de la Marine, chanson de marins).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Homon. colle. Pour l'hist. de col à côté de cou, qui ont aujourd'hui un sens différent, cf. BOURC.-BOURC. 1967, § 191. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1100 col « partie du corps de l'homme qui unit la tête au tronc » (Roland, éd. J. Bédier, 281); 1174-77 « id. chez l'animal » (Renart, éd. M. Roques, branche III, 4110); prononcé cou à l'époque class. (VAUG., p. 13), utilisé ds la lang. mod. par archaïsme ou raison d'euphonie, v. cou; 2. mil. XIVe s. « partie étroite entre le corps de certains objets et la tête ou sommet » (Isopet Avionnet, XXXIII, 16, éd. J. Bastin, t. 2, p. 256 : ... un pot qui ot le col lonc et estroit); 3. anat. 1478 coul, cou, col de la vessie (d'apr. SIGURS, p. 270); cf. 1546 (Ch. ESTIENNE, Disc. des parties du corps, 93, 41 ds QUEM.); col de la matrice (ID., op. cit., 291, 38, ibid.); 4. 1635 col de montagne (MONET); 5. 1832 col de cygne « dessus de la clef d'un robinet » (Raymond d'apr. FEW t. 2, p. 919a); 1836 (LAND.). B. 1. 1177-80 « partie d'un vêtement qui entoure le cou » (CHR. DE TROYES, Chevalier Lion, éd. M. Roques, 1890); 2. 1838 col de dentelle « parure de lingerie chez les femmes » (E. DE GUÉRIN, Lettres, p. 236). Du lat. collum class. « cou », « goulot d'un vase », impér. « passage entre deux montagnes »; en b. lat. terme d'anat. « col de la vessie, col de la matrice ». Fréq. abs. littér. :2 009. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 1 928, b) 2 738; XXe s. : a) 2 756, b) 3 773. Bbg. BERNELLE (A.). Montagnes russes. Vie Lang. 1962, p. 425. — DARM. Vie 1932, p. 141 — DAUZAT. Ling. fr. 1946, p. 14. — GOUG. Mots. t. 1, 1962, p. 58. — QUEM. 2e s. t. 2, 1971.

col [kɔl] n. m.
ÉTYM. 1080; du lat. collum. → Cou.
———
I
1 Vx ou littér. Cou.
1 Je devais vous avoir dépeint (…)
La posture du Dieu; son col était penché (…)
La Fontaine, Psyché, I, p. 83.
2 Grand, maigre de la maigreur des antiques, avec les bras musculeux, le col et la carrure d'un athlète (…)
Loti, Mon frère Yves, III, p. 15.
3 Est-ce une cangue, est-ce un carcan
Qui lui tient le col de la sorte ?
Laurent Tailhade, Au pays du mufle, « À marier ».
4 (…) la duchesse se tenait à gauche de l'escalier, déjà enveloppée dans son manteau à la Tiepolo, le col enserré dans le fermoir de rubis (…)
Proust, Sodome et Gomorrhe, II.
2 (Mil. XIVe). Partie étroite, rétrécie (d'un récipient). || Col de bouteille. Goulot. || Le col d'une cornue, d'un matras, d'un vase. || Col d'une tuyère.
5 En un vase à long col et d'étroite embouchure.
La Fontaine, Fables, I, 18.
Techn. Bouteille de boisson. || Entreprise vinicole qui produit 10 millions de cols par an.
3 (1478). Anat. || Col de la vessie (ou col vésical) : zone de jonction entre la vessie et la partie postérieure de l'urètre. || Col de l'utérus (ou col utérin) : partie inférieure de l'utérus, reliée au corps de cet organe par l'isthme, et s'ouvrant dans le vagin (→ Museau de tanche). || Examen du col de l'utérus au colposcope, permettant le dépistage des états cancéreux. Colposcopie.Partie la plus étroite (de certains os). || Col du fémur, de l'humérus, du péroné, du radius. || Fracture du col du fémur.
———
II (1635). Dépression formant passage entre deux sommets montagneux. Brèche, défilé, détroit, gorge, pas, port. || Les cols des Alpes, des Pyrénées. || Le col du Simplon. || Enneigement d'un col. || Col praticable, accessible aux véhicules. || Traversée, passage d'un col.Le comportement d'un cycliste dans les cols.
6 (…) parvenu au col qui attache les deux principaux sommets du mont Ganghour (…)
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. II, p. 383.
———
III (XIIe).
1 Partie du vêtement qui entoure le cou ( Collet, collerette, fraise, gorgette; et aussi cravate, guimpe, rabat). || Col de chemise. || Col mou, souple. || Chemise à col tenant. || Pied, pointes d'un col. || Col anglais, italien, français, formes de cols de chemises d'homme. || Col ouvert, col boutonné. || Col baleiné. || Col empesé, col dur; col en celluloïd (vieilli). || Boutons de col. || Faux col, col amovible.(1871, Zola). || Col cassé (fam. Col à manger, à bouffer de la tarte). || Col droit. || Col chinois : col officier fait d'une bande étroite et droite. Syn. cour. : col Mao (et col Nehru, d'après l'angl.).Col rabattu, comportant un rabat important. → Lavallière, cit. 1; mourir, cit. 47; poisson, cit. 12. — Col de robe, (de) chemisier. || Col châle. || Col Claudine, col Danton, col Médicis…, formes de cols de vêtements de femme. || Col de dentelle, de guipure, de velours.Col d'une veste, d'un manteau, d'un pardessus (cit.). || Col de fourrure, col d'astrakan, de vison.Chandail à col roulé, à col cheminée (formé d'une bande de tricot à côtes repliée sur elle-même).Cols d'ecclésiastiques. || Col romain, gallican, jésuite.
7 (…) M. Cottrau, grand jeune peintre à moustaches, à chapeau de paille, à blouse, au col de chemise rabattu, au costume bizarre.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. V, p. 404.
8 (…) les plis de son menton se pinçaient à tout instant entre les pointes de son col (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. I, p. 13.
9 L'homme (…) avait en effet (…) un long pardessus de drap noir à col de loutre (…)
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. V, p. 36.
10 (…) une blouse à grand col marin (…) Le bleu du col est très clair, très lavé (…)
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. III, p. 59.
11 Son cou puissant apparut, bien dessiné dans l'échancrure de la chemise kaki dont le col souple retombait sur celui de la vareuse en drap léger.
P. Mac Orlan, la Bandera, VI, p. 76.
12 (L'enfant) porte à présent un pantalon (…) que recouvre jusqu'aux hanches un gros tricot de laine à col roulé.
A. Robbe-Grillet, Dans le labyrinthe, p. 90.
(1881, in D. D. L.; t. de mode). || Col marin.
Col bleu (fam.). a Le col bleu des marins de l'État.Par métonymie. Marin de l'État. || Un col-bleu. || « Quand on est dans les cols-bleus On n'a jamais froid aux yeux » (chanson : C'est nous les gars de la Marine).
b (Par oppos. au col blanc, ci-dessous). Ouvrier de l'industrie.
(1957, in D. D. L.). || Col blanc (trad. de l'angl. white collar). Employé (de bureau, de magasin). || Les cols blancs et les ouvriers.
2 Loc. Le faux col d'un verre de bière, la mousse. || Un demi sans faux col.
CONTR. Évasement. — Mont, sommet.
DÉR. et COMP. Col-de-cygne, collet, coltiner, décolleter, garde-col. V. Cou.
HOM. -cole (suff.), colle.
————————
cou [ku] ou (vx) col [kɔl] n. m.
ÉTYM. XIe, col; lat. collum.
1 (V. 1170). Partie du corps (de certains vertébrés) qui unit la tête au tronc. || Le cou d'un oiseau, d'un mammifère. || Poil du cou d'un cheval, d'un lion ( Crinière). || Peau pendante sous le cou des bœufs ( Fanon). || Prendre un chat par la peau du cou. || Sonnette, clarine pendue, au cou du bétail. || Collier d'identité au cou d'un chien. || Attacher, atteler un animal par le cou. || Porter quelque chose sur le cou.
1 Le héron au long bec emmanché d'un long cou.
La Fontaine, Fables, VII, 4.
Cour. (chez l'homme). || Devant ( Gorge), arrière ( Nuque) du cou. || Relatif au cou. Cervical (1.), et l'élément cervic(o)-; aussi trachélien (vx). || Vertèbres du cou. Atlas, axis. || Muscles ( Splénius), artères ( Carotide), veines ( Jugulaire), glandes ( Thymus, thyroïde) du cou. || Cartilage saillant du cou. Pomme (d'Adam). || L'œsophage, la trachée-artère, canaux qui passent dans le cou. || Partie antérieure du cou. Gorge. || Partie postérieure du cou. Nuque. || Plis cutanés du cou. → Collier (cit. 6) de Vénus. || Douleur ressentie dans le cou. Torticolis.Avoir un long cou. || Cou raide, droit. || Cou engoncé dans les épaules. || Cou rond. || Cou robuste.Cou (caractérisé par un compl. de nom).Cou de taureau, large, puissant. — ☑ Littér. Cou de cygne, long, blanc, souple et gracieux (→ Argenté, cit. 2). || Cette femme a un cou de cygne.Un cou d'albâtre, d'ivoire, de lis, très blanc.
2 Lorsque le cou est long et mince, sa direction générale suit celle de la colonne cervicale. Il est plus ou moins incurvé avec convexité tournée en avant, et c'est cette disposition qui a pu faire comparer par les poètes le cou de la femme au cou du cygne.
Paul Richer, Nouvelle anatomie artistique, La femme, p. 159.
3 Lorsque l'attitude (dans la position verticale) est correcte, la tête est droite, le cou vertical, les épaules sont portées en arrière (…)
A. Binet, les Formes de la femme, p. 60 (→ Forme).
4 Sous votre aimable tête, un cou blanc, délicat,
Se plie, et de la neige effacerait l'éclat.
André Chénier, Bucoliques, XVII, « Les colombes ».
5 Je vis que, devant moi, se balançait gaiement
Sous une tresse noire un cou svelte et charmant;
Et voyant cet ébène enchâssé dans l'ivoire,
Un vers d'André Chénier chanta dans ma mémoire (…)
A. de Musset, Poésies nouvelles, « Une soirée perdue ».
6 Je ne dis pas un mot : je regarde toujours
La chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles.
Rimbaud, Poésies, « A la musique ».
7 Regarde son cou, cette nuque énorme, engoncée dans les épaules : quand il tourne la tête, tout le reste vient avec.
Martin du Gard, les Thibault, t. III, p. 22.
Avoir le cou à nu. Décolleté. || Partie du vêtement qui entoure le cou. Col, collerette, encolure. || Robe qui dégage le cou. || Pièce d'armure qui protégeait le cou. Colletin. || Coltin qui couvrait le cou des débardeurs. || Envelopper le cou dans un cache-col, une fourrure, un tour de cou (→ Boa, cit. 2). || Avoir, porter un bijou, une jeannette, une médaille, un pendentif au cou. Chaîne, collier.
8 (…) le front ruisselant de sueur, le cou tendu en avant sous le poids du sac (…)
P. Mac Orlan, la Bandera, IX, p. 111.
9 (…) sa robe noire sans autre ornement qu'une petite croix huguenote en argent, suspendue à son cou par un ruban.
J. Chardonne, les Destinées sentimentales, p. 460.
REM. La forme archaïque col (→ Col, I.) s'emploie encore dans quelques contextes évoquant l'habillement (→ Col, cit. 4) ou la prise au collet.
(1644). Loc. (Au cou). Sauter, se jeter, se pendre au cou de qqn, l'embrasser avec effusion. || Se cramponner au cou de quelqu'un. — ☑ Être dans l'eau, dans le bain jusqu'au cou. — ☑ Fig. Plongé jusqu'au cou : profondément absorbé (par une affaire, une situation).Être dans la misère jusqu'au cou.S'enfoncer jusqu'au cou : s'engager à fond.
10 (…) j'étais plongé jusqu'au cou dans l'histoire de la philosophie (…)
Alphonse Daudet, le Petit Chose, I, VII.
11 Il se leva lentement, ses deux mains saisirent au cou son adversaire et il serra en se souvenant de toute son ancienne force.
P. Mac Orlan, la Bandera, III, p. 36.
Prendre au cou (→ argot Colback). || Serrer le cou. Étrangler.Tordre le cou : donner la mort par strangulation. || Tordre le cou à un poulet.
Fam. Tordre, casser le cou à une bouteille, la boire.Attacher un criminel par le cou. Carcan. — ☑ Mettre à quelqu'un la corde au cou, pour le pendre, et, fig., le soumettre. Corde.Se mettre la corde au cou. Fig. Corde. — ☑ Couper le cou à qqn, de qqn, lui trancher la tête. Décapiter, décoller.Fig. et vieilli. Rompre le cou à quelqu'un, l'empêcher de réussir. || Rompre le cou à une affaire.Se rompre, se casser le cou : se blesser grièvement en tombant, ou, fig., perdre ses avantages. Casse-cou.
Laisser, mettre la bride sur le cou : lâcher les rênes d'un cheval (→ Bride, cit. 7), ou, fig., laisser toute liberté à quelqu'un.
Prendre ses jambes à son cou : faire de grandes enjambées en se sauvant; partir au plus vite.
12 Pense un peu ! Un contre mille !… Salut !… Mes jambes à mon cou !
Céline, Guignol's band, p. 137.
Allus. littér. || Soleil, cou coupé, vers d'Apollinaire; titre d'un recueil poétique d'Aimé Césaire.
2 (1690). || Le cou ou le col d'une bouteille, d'une cruche, le goulot.fam. Casser, tordre le cou à une bouteille (où cou a le sens 1).
3 (1767). Spécialt (qualifié, désignant des animaux). || Cou-rouge : le rouge-gorge. || Cou coupé. Amadine. || Cou-tors : le torcol.
4 Cou de cygne : robinet, tuyau formant un double coude. Col-de-cygne.
Ameublement. Motif du style Empire. || « Fauteuils à cous de cygne » (Hugo).
Mar. Cheville d'articulation d'un mât de charge.
Techn. Avant-train recourbé d'une voiture à cheval (Stendhal, in T. L. F.).
DÉR. Voir Col.
COMP. Cache-col, casse-cou. — Cou-coupé, cou-de-pied.
HOM. Coup, coût; formes du v. coudre.

Encyclopédie Universelle. 2012.