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cape

cape [ kap ] n. f.
• 1460 « grand manteau à capuchon »; it. cappa; a remplacé chape
1Vêtement de dessus, sans manches, qui enveloppe le corps et les bras. houppelande , pèlerine. La cape des mousquetaires, des romantiques. Cape de berger. Histoire, roman, film de cape et d'épée, dont les personnages sont des héros chevaleresques. — Loc. fig. SOUS CAPE. En cachette, secrètement (cf. À la dérobée). Rire sous cape : se réjouir malicieusement à part soi. « Il se divertissait sous cape » (Balzac).
2 Taurom. Pièce de tissu jaune et violet utilisé dans la corrida pour faire des passes. Passes de cape et passes de muleta. 2. véronique.
3(1529) Mar. Vx Grand-voile du grand mât. Allure d'un voilier qui réduit sa voilure, diminue sa vitesse, et gouverne de façon à dériver. « La cape était déjà dure à tenir » (Loti). Être, rester à la cape ( capeyer) .
4(fin XIXe) Feuille de tabac très mince qui forme l'enveloppe extérieure du cigare. robe. La cape entoure la poupée.
⊗ HOM. Cap.

cape nom féminin (provençal capa, de l'espagnol capa) Vêtement sans manches, avec ou sans capuchon, porté sur les épaules. Pièce de tissu courte et arrondie montée sous le col de certains manteaux. En tauromachie, synonyme de muleta. Feuille de tabac qui sert d'enveloppe extérieure ou de robe au cigare. ● cape (expressions) nom féminin (provençal capa, de l'espagnol capa) Film, roman de cape et d'épée, film, roman d'aventures historiques qui met en scène des héros batailleurs et chevaleresques. Rire sous cape, en dessous, en se dissimulant. ● cape (homonymes) nom féminin (provençal capa, de l'espagnol capa) cap nom masculincape (synonymes) nom féminin (provençal capa, de l'espagnol capa) Vêtement sans manches, avec ou sans capuchon, porté sur les...
Synonymes :
- pèlerine
Feuille de tabac qui sert d'enveloppe extérieure ou de robe...
Synonymes :
- robe
cape nom féminin (normand cape, manteau, puis grande voile) Être ou mettre à la cape, pour un navire, par gros temps, réduire sa voilure ou la vitesse de sa machine, afin d'éviter de recevoir des coups de mer dangereux. Cape sèche, synonyme de panne sèche. ● cape (expressions) nom féminin (normand cape, manteau, puis grande voile) Être ou mettre à la cape, pour un navire, par gros temps, réduire sa voilure ou la vitesse de sa machine, afin d'éviter de recevoir des coups de mer dangereux. Cape sèche, synonyme de panne sèche. ● cape (homonymes) nom féminin (normand cape, manteau, puis grande voile) cap nom masculincape (synonymes) nom féminin (normand cape, manteau, puis grande voile) Être ou mettre à la cape
Synonymes :
- capeyer
Cape sèche
Synonymes :
- panne sèche

cape
n. f. MAR Allure d'un voilier qui fait tête au vent en dérivant, d'un navire à moteur qui réduit sa vitesse et prend le meilleur cap pour être protégé du choc des lames (manoeuvre de gros temps). Prendre la cape, se mettre à la cape.
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cape
n. f. Manteau ample et sans manches.
Roman, film de cape et d'épée: roman, film d'aventures, dont l'action est située à une époque où l'on portait la cape et l'épée, et qui met en scène des héros chevaleresques, batailleurs et généreux.
|| Loc. fig. Rire sous cape: rire à la dérobée, en cachette.

I.
⇒CAPE1, subst. fém.
A.— Vêtement de dessus, ample et sans manches, porté par les deux sexes, plus ou moins long, avec ou sans capuchon, selon l'usage de l'époque ou de la mode.
1. P. ext., loc. fig.
a) HIST. [P. réf. à la cape et à l'épée, symboles de la fonction ou de l'état d'une pers.]
Vieilli. N'avoir que la cape et l'épée. Être sans fortune (cf. VIGNY, Servitude et grandeur militaires, 1835, p. 165). ,,On le dit encore d'une personne ou d'une chose qui n'a qu'un mérite apparent et superficiel.`` (Ac. 1798-1878). (...) C'est un mérite qui n'a que la cape et l'épée (Ac. 1798-1878).
Un conseiller de cape et d'épée. Conseiller remplissant des fonctions civiles et militaires (cf. HUGO, Ruy Blas, 1838, III, 1, p. 390).
[En parlant d'une œuvre littér. ou cin.] Qui met en scène des personnages batailleurs, généreux, chevaleresques. Un roman de cape et d'épée; un héros de cape et d'épée (d'un roman de cape et d'épée) :
1. Pour Gautier, c'est la ligne de chance ordinaire au roman d'aventure ou de cape et d'épée, la montée du Gascon vers Paris, ses amours avec la jeune fille noble, ses duels contre les spadassins et contre le traître, le Roman d'un jeune homme pauvre qui arrive triomphalement au double port de l'amour et de la fortune.
THIBAUDET, Réflexions sur la litt., 1936, p. 238.
2. ... je lisais tous les jours, dans Le Matin, le feuilleton de Michel Zévaco : cet auteur de génie, sous l'influence de Hugo, avait inventé le roman de cape et d'épée républicain. Ses héros représentaient le peuple; ils faisaient et défaisaient les empires, prédisaient dès le XIVe siècle la Révolution française, ...
SARTRE, Les Mots, 1964, p. 109.
b) Sous cape. En tâchant de n'être pas aperçu; en cachette. Rire sous cape :
3. ... les pensionnaires de rire, non sous cape, mais sous voile; charmants petits rires étouffés qui faisaient froncer le sourcil aux mères vocales.
HUGO, Les Misérables, t. 1, 1862, p. 603.
2. Usuel
a) Vêtement d'homme ou de femme. Une longue cape; être enveloppé d' (dans) une cape. Hors du couvent, ils endossent la cape de laine noire à capuchon qui leur va jusqu'aux genoux (E. et J. DE GONCOURT, Mme Gervaisais, 1869, p. 219). P. compar. L'imperméable jeté sur les épaules comme une cape (VERCORS, Le Silence de la mer, 1942, p. 27) :
4. Nous traversions des forêts épaisses; il tombait une pluie si chaude et si odorante que je baissai la vitre pour la sentir sur mon visage. Des bergers nous regardaient passer, immobiles sous leurs capes de paille : on aurait dit qu'ils transportaient des huttes sur leurs dos.
S. DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, p. 435.
P. métaph. Jeter la cape sur :
5. Mais cette hypocrisie qui jette la cape sur nos dissensions, notre sécheresse de cœur et d'esprit, nos mites et nos mythes, est-ce encore respectable?
H. BAZIN, Vipère au poing, 1948, p. 239.
b) Cape de bébé :
6. Christine l'avait [l'enfant mort] somptueusement vêtu d'une de ces longues capes de bébés, en soie et dentelles, traditionnelles aux anciens baptêmes.
MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 345.
3. [P. anal. de forme] TAUROM. Pièce de tissu ayant la forme d'une cape à large col, en soie rose d'un côté, en percale jaune de l'autre, et dont se sert le torero pour les passes. Lancer la cape, faire des passes de cape. Travailler à la cape les bouvillons (cf. MONTHERLANT, Les Bestiaires, 1926, p. 514). La veste sur l'épaule comme une cape de matador (T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1933, p. 21).
B.— Vêtement qui couvre la tête (mantille, capuchon, etc.). Il [le garde] était (...) coiffé d'une cape de velours vert (R. BAZIN, Le Blé qui lève, 1907, p. 2). Le crayon qui la représente aux environs de la cinquantaine, coiffée de la cape béarnaise (A. FRANCE, Le Génie latin, 1909, p. 12) :
7. ... un homme vêtu d'un costume d'astrologue (...) Sa tête à longue barbe était serrée dans une cape écarlate surmontée de cornes brillantes.
A. DAUDET, Pages inédites de crit. dramatique, 1897, p. 175.
C.— P. anal. Ce qui enveloppe quelque chose. Spéc. Feuille de tabac qui enveloppe le cigare. Synon. robe (cf. A. WURTZ, Dict. de chim. pure et appliquée, t. 3, 1878, p. 182).
Prononc. et Orth. :[kap]. Ds Ac. 1694-1932. Homon. cap1, 2 et 3, cappe. Étymol. et Hist. Ca 1460 cappe « manteau à capuchon » (G. COQUILLART, Monologue du Puys ds Les œuvres de G. Coquillart, éd. P. Tarbé, t. 1, p. 206); 1532 (RABELAIS, Pantagruel, éd. V. L. Saulnier, chap. I : cappe à l'hespaignole); 1671 rire sous cape (LA FONTAINE, Contes, 3e part., chap. 1, 6, éd. H. Régnier, t. V, p. 9). Empr. au prov. capa « id. » ca 1200 Bertran de Born ds RAYN. t. 2, p. 320b; le mot désignant la cape à l'espagnole est empr. au XVIe s. à l'esp. capa (a. esp. 952 ds COR.), ces mots sont de même orig. que chape. Ces empr. se sont superposés à l'a. fr. cape, forme norm.-pic. de chape. Le syntagme sous cape est une adaptation du type a. fr. sous chape « secrètement, à part » (encore ds MOLIÈRE, Tartuffe, acte I, scène 1), a. pic. desous cape (G. D'ARRAS, Ille et Galéron, 2862 ds T.-L.), sos cape (PH. MOUSKÊS, 9294, ibid.). Bbg. SAINÉAN (L.). Rabelaesiana. R. des ét. rabelaisiennes. 1912, t. 10, p. 473.
II.
⇒CAPE2, subst. fém.
MAR. Position en travers du vent, combinée avec une voilure ou une vitesse réduite, et prise par un navire par très mauvais temps pour éviter les coups de mer. Être, mettre à la cape, prendre la cape. Nous essayerons de tenir la cape avec la grand'voile au bas ris (SUE, Atar Gull, 1831, p. 3).
Spéc. Mettre à la cape courante. Diminuer la vitesse jusqu'à une allure tout juste suffisante pour que le navire reste manœuvrant et puisse être tenu dans le cap voulu (cf. LE CLÈRE 1960). Être à la cape à sec ou mettre à la cape sèche. Être à sec de toile, n'avoir aucune voile déployée (cf. courir à mâts et à cordes). Quelquefois quatre, cinq, six jours de cape sèche (HUGO, Les Travailleurs de la mer, 1866, p. 184).
Mettre à la cape à (avec) la misaine ou à l'artimon, etc. (cf. Voyage de La Pérouse, t. 3, 1797, p. 165).
De cape. Pour prendre la cape. Voiles de cape. ,,Voiles réduites que l'on emploie au lieu des voiles ordinaires, lorsqu'on veut prendre la cape`` (SOÉ-DUP. 1906). La misaine de cape (CENDRARS, Les Confessions de Dan Yack, 1929, p. 116).
Prononc. et Orth. Cf. cape1. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1484 loc. mar. (P. GARCIE, Le Grant routier, Rouen, non paginé cité par Arveiller ds Fr. mod., t. 25, p. 308 : mettre ton navire a la cappe); 1680 câpe « grande voile » (RICH.). Empr. au norm. cape « manteau » d'où « grande voile ».
STAT. — Cape1 et 2. Fréq. abs. littér. :344. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 289, b) 492; XXe s. : a) 303, b) 770.

1. cape [kap] n. f.
ÉTYM. 1671; cappe, v. 1460; anc. provençal capa, par croisement avec l'anc. franç. cape, forme normanno-picarde de chape.
———
I
1 Vêtement de dessus, sans manches, qui enveloppe le corps et les bras, avec ou sans capuchon. Houppelande, pèlerine. || La cape des mousquetaires, des romantiques… || Cape d'écolier. || Cape d'agent de police. || S'envelopper, s'emmitoufler dans sa cape.Cape de fourrure (vêtement plus particulièrement féminin).(XVIe; esp. capa). || Cape à l'espagnole, cape de Béarn.
1 (La) cape de Béarn est un habit de gros drap, faite de laine grossière blanche, à capuchon, sans manches et longue presque à mi-jambes (…)
Nicot, in L. Sainéan, la Langue de Rabelais, I, p. 162.
1.1 C'est l'enfant cette fois qui vient à sa rencontre (…) Bientôt il est facile de distinguer l'étroit pantalon noir qui enserre les jambes agiles, la cape noire rejetée en arrière qui vole autour des épaules, le béret de drap enfoncé jusqu'aux yeux.
A. Robbe-Grillet, Dans le labyrinthe, p. 41.
Loc. Vx. N'avoir que la cape et l'épée : être sans fortune, ou encore, n'avoir que l'apparence du mérite.
2 Ce sont de ces mérites qui n'ont que la cape et l'épée.
Molière, le Misanthrope, V, Scène dernière.
Mod.De cape et d'épée. || Comédie, roman de cape et d'épée, dont les personnages sont des héros chevaleresques, dégainant fréquemment leur épée pour de justes causes. || Récit, histoire, aventure de cape et d'épée. || Héros de cape et d'épée.
Pièce d'étoffe ayant la forme d'une cape, dont le torero se sert pour exécuter les passes. || Travailler un taureau à la cape. || Faire des passes de cape. La cape et la muleta.
2 Loc. fig. Sous cape. Cachette (en), dérobée (à la), tapinois (en). Vx. || Faire qqch. sous cape; regarder qqn sous cape.Mod. || Rire sous cape : rire ou se réjouir sans le montrer.
3 Io (Mme de Ludres) a été à la messe : on l'a regardée sous cape (…)
Mme de Sévigné, 618, 15 juin 1677.
4 Je riais souvent sous cape de l'embarras de mon père et de ma mère, qui fort souvent ne savaient où se mettre.
Saint-Simon, Mémoires, 30, 99, in Littré.
5 (…) il se divertissait sous cape.
Balzac, Maître Cornélius, Pl., t. IX, p. 942.
3 (1529). Mar. (vx). Grande voile du grand mât.
Loc. (1484). Être à la cape, se mettre, se tenir à la cape, se dit d'un navire qui réduit sa voilure, diminue sa vitesse et gouverne de façon à dériver. Panne (en). || Mettre à la cape. Capéer (vx), capeyer. || Mettre à la cape debout à la lame : mettre le navire debout au vent en supprimant la voilure. || Prendre la cape, tenir la cape, abandonner la cape. || Cape courante (voile d'avant bordée à contre, barre sous le vent, pour un voilier); cape sur ancre flottante; cape sèche (à sec de toile).
6 En haut, dans la mâture, on essayait de serrer les huniers, déjà au bas ris; la cape était déjà dure à tenir, et maintenant il fallait, coûte que coûte, marcher droit contre le vent, à cause des terres douteuses qui pouvaient être là, derrière nous.
Loti, Mon frère Yves, XXVII, p. 85.
7 (…) à deux reprises, le capitaine avait été sur le point de prendre une cape courante, de céder à la mer et au vent. Prendre la cape, c'est diminuer de vitesse (…) On dérivait dans le lit du vent (…)
Roger Vercel, Remorques, p. 67.
4 (1878). Feuille de tabac qui forme l'enveloppe extérieure du cigare. Syn. : robe. || La cape et la sous-cape.
———
II Vx. Pièce d'étoffe couvrant la tête (A. Daudet, A. France, in T. L. F.). Capuche, capuchon; et aussi 2. cape.
DÉR. Capéer, capeyer, 1. capot. V. Capeline.
COMP. Décaper. Sous-cape.
HOM. 1. Cap, 2. cap, 2. cape.
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2. cape [kap] n. f.
ÉTYM. 1922; angl. cap « casquette ».
Rare et vx. Chapeau melon.
HOM. 1. Cap, 2. cap, 1. cape.

Encyclopédie Universelle. 2012.