bombance [ bɔ̃bɑ̃s ] n. f. ♦ Très bon repas. « quelque joyeuse bombance est dans l'air » (Musset). ⇒ festin, ripaille. Faire bombance. ⇒ 2. bombe, 2. bringue; festoyer, se goberger. « imbu du sentiment bourgeois d'avoir fait bombance » (Y. Queffélec).
● bombance nom féminin (ancien français boban, orgueil, avec influence de bombarde, trompette) Familier Grande chère, ripaille. ● bombance (expressions) nom féminin (ancien français boban, orgueil, avec influence de bombarde, trompette) Familier Faire bombance, faire un repas de fête. ● bombance (synonymes) nom féminin (ancien français boban, orgueil, avec influence de bombarde, trompette) Familier Grande chère, ripaille.
Synonymes :
- bombe
Faire bombance
Synonymes :
- bombe (familier)
- bringue (populaire)
- festin
- gueuleton (familier)
- nouba (familier)
bombance
n. f. Bonne chère en abondance, ripaille. Faire bombance.
⇒BOMBANCE, subst. fém.
Fam. Grande chère, ripaille. Joyeuse bombance; temps de bombance; Vivre dans une bombance continuelle :
• 1. Il se fait alors de formidables bombances; le genièvre abreuve et suscite bien des folies; parfois on y joue du couteau, et souvent le marin, entré riche, sort ruiné, dépouillé et presque nu, car il a laissé ses vêtements en gage.
DU CAMP, En Hollande, 1859, p. 19.
• 2. La salle était grande, avec un lit à courtines de serge et un tas de fagots dans un coin. Elle leur rappelait d'anciennes bombances, des noces, les fêtes du bourg.
POURRAT, Gaspard des montagnes, Le Château des sept portes, 1922, p. 228.
♦ Loc. Faire bombance (cf. faire la bombe). Manger beaucoup, boire, faire la fête.
• 3. ... nous avons fait bombance jusqu'au milieu de la nuit au bar Calixto, sous un vélum de vignes qui recouvrait tout le patio; festin d'Almejas — ce sont des palourdes — de langoustes cuirassées ... avec un vin d'année qu'on tirait au tonneau, frais, fruité, nature comme une belle fille.
T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1963, p. 269.
Rem. ,,Vieilli`` selon DUBOIS 1967.
— P. plaisant. :
• 4. C'était Madame Voblat, un gabion de suif, une bombance de chairs mal retenue par les douves d'un corset, ...
HUYSMANS, Les Sœurs Vatard, 1879, p. 17.
Prononc. :[].
Étymol. ET HIST. — 1. Apr. 1170 bobance « arrogance, présomption » (B. DE STE-MAURE, Ducs Norm., éd. C. Fahlin, 33292) — XVIe s. dans HUG.; 1530 bombance (PALSGR.); 2. ca 1220 beubance « grand appareil, faste » (Huon, 8958, A. P., dans GDF.); en partic. 1560 boubance « festin, grande chère » (RONSARD, Hymne de l'Or dans Œuvres, Paris, éd. P. Blanchemain, 1866, t. 5, p. 227); 1678-79 bombance (LA FONT., Fabl., XII, 26 dans LITTRÉ).
À rapprocher de l'a. fr. boban « orgueil, fierté » ca 1160 (Enéas, 6648 dans T.-L.) mots prob. dér. du rad. onomatopéique bob- exprimant une notion de « gonflement »; suff. -ance; bombance par assimilation régr. ou plutôt sous l'infl. de bombarde « machine à lancer des pierres; trompette ».
STAT. — Fréq. abs. littér. :42.
BBG. — ROG. 1965, p. 94. — SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 434, 442.
bombance [bɔ̃bɑ̃s] n. f.
ÉTYM. 1530; bonbance « orgueil, faste », v. 1170; d'un rad. onomat. -bob, idée de « gonflé ». → Bobine.
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♦ Fam. Le fait de manger abondamment et bien, généralement en commun. ⇒ Chère (grande chère), festin, ripaille, et, fam., boustifaille, gogaille (vx), liche, muffée. || Une énorme bombance. → Grande bouffe.
1 Ou je me trompe fort, ou quelque joyeuse bombance est dans l'air aujourd'hui.
A. de Musset, On ne badine pas avec l'amour, I, 1.
1.1 (…) et, les souvenirs tendres se mêlant aux pensées noires dans sa cervelle obscurcie par les vapeurs de la bombance, il eut bien envie un moment d'aller faire un tour du côté de l'église.
Flaubert, Mme Bovary, I, IV.
2 (…) les domestiques profitent de l'absence des maîtres pour faire bombance; ils fouillent dans tous les placards; ils se gobergent (…)
Gide, Si le grain ne meurt, I, 2.
♦ ☑ Loc. Faire bombance : faire un très bon repas. ⇒ 2. Bombe, bringue, noce (faire la); bombancer, festoyer, goberger (se). → (vx) Faire chère lie.
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DÉR. Bombancer, bombancier, 2. bombe.
Encyclopédie Universelle. 2012.