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boiter

boiter [ bwate ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1539 boister; du rad. de boiteux
Marcher en inclinant le corps d'un côté plus que l'autre, ou alternativement de l'un et de l'autre. boitiller, claudiquer, 2. clocher, clopiner, se déhancher (cf. Traîner la jambe, fam. la patte). En boitant. clopin-clopant. « Le jarret aussi s'est trouvé pris. Je ne marchais plus qu'en boitant fortement » (Rimbaud).
Fig. Un raisonnement qui boite, qui est défectueux, imparfait. ⇒ 2. clocher.

boiter verbe intransitif (de boiteux) Marcher en inclinant le corps d'un côté du fait d'une anomalie d'un membre inférieur : Boiter du pied droit. Manquer d'aplomb : Chaise qui boite. Manquer de cohérence logique : Raisonnement qui boite.boiter (citations) verbe intransitif (de boiteux) Gustave Nadaud Roubaix 1820-Paris 1893 Si je marche plus droit qu'un autre, C'est que je boite des deux pieds. Chansons, le Roi boiteux boiter (difficultés) verbe intransitif (de boiteux) Orthographe Sans accent circonflexe sur le i, comme pour les mots de la même famille : boiterie, boiteux, boiteuse, boitiller. ● boiter (homonymes) verbe intransitif (de boiteux) boite boîte nom féminin boitte nom féminin boitent boîte nom féminin boitte nom féminin boites boîte nom féminin boitte nom féminin boitons boiton nom masculinboiter (synonymes) verbe intransitif (de boiteux) Marcher en inclinant le corps d'un côté du fait d'une...
Synonymes :
- boitiller
- claudiquer
- clopiner
Manquer de cohérence logique
Synonymes :
- clocher (vieux)

boiter
v. intr.
d1./d Incliner le corps plus d'un côté que de l'autre en marchant. Boiter du pied droit.
d2./d Fig. être défectueux, en parlant d'un raisonnement, d'un plan.
Un vers qui boite, qui n'a pas le nombre régulier de pieds.

⇒BOITER, verbe intrans.
A.— [Le suj. désigne un animé, parfois une collectivité]
1. Marcher en penchant son corps inégalement d'un côté ou de l'autre. Boiter des deux pieds; boiter légèrement :
1. — Quoi! vous boitez, dit Julius, surpris de le voir de nouveau clopiner.
— Oui, depuis quelques jours, mes douleurs m'ont repris.
GIDE, Les Caves du Vatican, 1914, p. 864.
Boiter bas, tout bas (cf. bas1 III A 1 a).
P. métaph. Le Vrai qui va boitant (BALZAC, Mme Firmiani, 1832, p. 382).
Au fig. [Le suj. désigne un animé, une collectivité ou un inanimé] Ne pas aller droit, en particulier au point de vue intellectuel, moral, logique. ... vouloir le bien et faire le mal, (...), éternellement boîter (MORAND, Le Dernier jour de l'Inquisition, 1947, p. 235) :
2. Oui, qu'ils viennent tous ceux qui n'ont ni cœur ni flamme,
Qui boitent de l'honneur et qui louchent de l'âme.
HUGO, Les Châtiments, 1853, p. 158.
2. Très rare. [Avec un obj. interne désignant le chemin] Boiter son chemin. Aller son chemin en boitant (GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, p. 35).
B.— P. anal.
1. [Avec le mouvement; le suj. désigne un animal qui vole ou un inanimé concr. : voiture, meuble, élément naturel, etc.] Elles [des avocettes] volaient ... tirant de l'aile et boîtant sur l'air (A. ARNOUX, Rhône, mon fleuve, 1944, p. 495).
2. [Avec le déséquilibre apparent d'un animé atteint de cette infirmité; le suj. désigne un inanimé concr.] :
3. Les deux tours d'Amiens bâties, chacune, à des époques différentes... ne concordent pas entre elles. De hauteur inégale, elles boîtent dans le ciel...
HUYSMANS, La Cathédrale, 1898, p. 150.
Spéc., LITT. [Le suj. désigne un genre littér., une phrase, un style, un ouvrage, une rime, un vers, etc.] Manquer de symétrie, d'harmonie, ne pas suivre les normes habituelles. Un vers qui boite (DG); votre style qui boite (FLAUBERT, Smarh, 1839, p. 96); (ex. 7 cf. bégayer).
Rem. On rencontre dans la docum. l'adj. boitant. [En parlant d'un animé] Qui boite. Animaux boitants, cornants ou toussants (SUE, Les Mystères de Paris, t. 3, 1842-43, p. 325).
Prononc. ET ORTH. :[bwate], (je) boite [bwat]. ROUSS.-LACL. 1927, p. 108, ont entendu prononcer, ,,mais aux personnes âgées seulement et de vieille souche parisienne``, bwèt (il) boite. Orth. boîter p. ex. dans STENDHAL, Souvenirs d'égotisme, 1832, p. 41; ZOLA, La Faute de l'Abbé Mouret, 1875, p. 1284; COCTEAU, Poésie critique 2, Monologues, 1960, p. 112.
Étymol. ET HIST. — 1539 boister (EST.).
Dér. du rad. de boiteux; s'est substitué au plus anc. boistoier (1358, DEGUILEVILLE, Trois Pelerinages, f° 119a, impr. Inst. dans GDF.), lui-même dér. de boîte « cavité d'un os »; suff. -oyer.
STAT. — Fréq. abs. littér. :324. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 218, b) 553; XXe s. : a) 564, b) 552.
DÉR. 1. Boitage, subst. masc., néol. Synon. de claudication (J. CAU, La Pitié de Dieu, 1961, p. 139 dans ROB. Suppl. 1970). 1re attest. 1961, id.; dér. de boiter, suff. -age. 2. Boitailler, verbe intrans., rare, avec une nuance péj. Synon. de boitiller (BENJAMIN, Gaspard, 1915, p. 39). Boîtailler dans ID., ibid. 1re attest. 1858 (E. et J. DE GONCOURT, Journal, p. 462); dér. de boiter, suff. -ailler. 3. Boitement, subst. masc. Synon. de claudication et p. anal. mouvement inégal d'une machine, d'une voiture. Le boîtement du sapin « miteux » à roues de fer (MORAND, 1900, 1931, p. 211). []. 1re attest. 1539 (EST.); dér. de boiter, suff. -ment1.
BBG. — ROG. 1965, p. 96, 109.

boiter [bwate] v. intr.
ÉTYM. 1539, boister; du rad. de boiteux; a remplacé boistoier, 1358, de boiste, et -oyer.
1 Marcher en inclinant le corps plus d'un côté que de l'autre, ou alternativement de l'un et de l'autre. Boitage, boitement, boiterie; boitailler (vx), boitiller, clocher (vx), clopiner, déhancher (se), traîner (la jambe).Fam. Loucher de la jambe. || En boitant. Clopin-clopant. || Boiter bas, d'une façon marquée. || Boiter du pied droit, du pied gauche, des deux pieds. || Boiter comme un canard. || Boiter à cause d'une infirmité, d'une lésion, d'une malformation articulaire, d'une blessure, d'une douleur, d'une déchirure musculaire. || Cheval qui boite. Feindre. (D'un oiseau) : → Mimer, cit. 1.
1 Il (M. Choulette) longeait le quai, boitant d'une jambe, le chapeau en arrière sur son crâne bossué, la barbe inculte (…)
France, le Lys rouge, VII.
2 Puis le dessous du genou a gonflé, la rotule s'est empâtée, le jarret aussi s'est trouvé pris. La circulation devenait pénible et la douleur secouait les nerfs jusqu'à la cheville et jusqu'aux reins. Je ne marchais plus qu'en boitant fortement et me trouvais toujours beaucoup plus mal.
Rimbaud, Correspondance, À Isabelle, 15 juil. 1891.
3 Si ton ami boite du pied droit, boite du pied gauche, pour que votre amitié reste dans un équilibre harmonieux.
J. Renard, Journal, 10 mai 1906.
Trans. Rare. || Boiter son chemin : aller son chemin en boitant.
2 (En parlant d'un meuble). Ne pas tenir d'aplomb. Branler, bringuebaler; osciller. || Une table, une chaise qui boite. Boiteux.
3 Fig. || Un raisonnement qui boite, qui est défectueux, imparfait. Boiteux (plus cour.); clocher. || Un esprit qui boite.
4 Suivez l'esprit qui plane et non l'esprit qui boite (…)
Hugo, l'Année terrible, Mai 3.
Un vers, une phrase qui boite, mal construits.
Prov. (vx). Pour qui jouit seul, le plaisir boite.
tableau Verbes exprimant une idée de mouvement.
DÉR. Boitage, boitailler, boitement, boiterie, boitiller.

Encyclopédie Universelle. 2012.