berme [ bɛrm ] n. f.
• barme 1611; néerl. berm « talus »
1 ♦ Fortif. Chemin étroit entre le pied d'un rempart et un fossé.
2 ♦ Chemin laissé entre une levée et le bord d'un canal ou d'un fossé. ⇒ 1. berge.
● berme nom féminin (moyen néerlandais barm, accotement) Plate-forme horizontale coupant un talus pour éviter qu'il ne s'éboule. En Belgique, en Suisse, terre-plein séparant les deux chaussées d'une voie rapide ou d'une autoroute. ● berme (synonymes) nom féminin (moyen néerlandais barm, accotement) Plate-forme horizontale coupant un talus pour éviter qu'il ne s'éboule.
Synonymes :
- tranchée
berme
n. f.
d1./d Chemin entre une levée de terre et le bord d'un canal ou d'un fossé.
|| TRAV PUBL Passage étroit ménagé entre le bord d'une tranchée et les déblais de sonterrassement.
d2./d Berme (Belgique, Suisse) ou berne (Belgique, France rég.: V. berne 2) : espace séparant les voies inverses d'une autoroute ou d'une artère importante; protection métallique ou en béton installée au long de cet espace.
⇒BERME, subst. fém.
A.— FORTIF. et GÉNIE. Petit espace ménagé entre le pied d'un rempart, d'un parapet et un fossé, une tranchée, pour éviter les éboulements ou servir de retraite. Le fort est entouré d'un fossé (...) considérablement rétréci par une sorte de berme (...) accolée à l'escarpe (DUMONT D'URVILLE, Voyage au Pôle Sud, t. 5, 1843, p. 365).
B.— Chemin, passage entre une levée et un canal, un fossé, le long d'une route. Il [Fréville] se sentit (...) cloué là, au bord du chemin, sur la berme pleine de pâquerettes et de grillons (J. DE LA VARENDE, Dans le goût espagnol, 1946, p. 81).
Rem. On rencontre aussi, en ce sens, la forme berne, qui semble être une var. région. (Ouest) (cf. J.-N. HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Cours d'exploitation des mines, 1905, pp. 422-23).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1611 barme « berge d'une rivière » (COTGR.), attest. isolée, repris sous la forme berme dep. Encyclop.; 1676 fortif. berme (A. FÉLIBIEN, Des Principes de l'archit., ... : Berme, ou Relais, est une espace ou retraite de quatre ou cinq pieds, qu'on laisse en dehors entre le pied du Rampart, & l'Escarpe du fossé). Empr. au m. néerl. barm « accotement, bord d'une rivière, d'une digue, d'un rempart » (VERDAM), néerl. mod. berm (v. DE VRIES, Nederl.), hyp. de BEHRENS D., pp. 49-50; BARB. Misc., I, n° 9; VALKH., p. 59. Terme empr. à une époque où les militaires des Provinces Unies commençaient à être connus par leur art de construire des fortifications (VALKH., loc. cit.).
BBG. — BARB. Misc. 1 1925-28, p. 23, 26; 29, 1944-52, pp. 411-412. — BEHRENS D. 1923, p. 50.
berme [bɛʀm] n. f.
ÉTYM. 1611, barme; moy. néerl. barm « talus ».
❖
♦ Technique.
1 (1676, berme). En fortifications, Chemin étroit entre le pied d'un rempart et un fossé.
1 Dreux et le duc de Mortemart chassèrent les ennemis; ils revinrent et s'établirent sur la berme.
Saint-Simon, Mémoires, 278, 8.
2 (…) avant qu'aucun de ses surveillants ne l'eût même couché en joue, il leur avait appliqué un coup de fouet qui les renversa sur la berme.
Balzac, les Chouans, Pl., t. VII, p. 790.
2 Chemin laissé entre une levée et le bord d'un canal ou d'un fossé, ou au bord d'une route, entre la route et le talus.
❖
Encyclopédie Universelle. 2012.