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baraterie

baraterie [ baratri ] n. f.
• 1647; « tromperie » fin XIIIe; de l'a. fr. barater « tromper », o. i.
Dr. mar. Faute commise dans l'exercice de ses fonctions par le capitaine, maître ou patron du navire.

baraterie nom féminin (italien baratteria) Préjudice volontaire causé aux armateurs, aux chargeurs ou aux assureurs d'un navire par le capitaine ou un membre de l'équipage. ● baraterie (synonymes) nom féminin (italien baratteria) Préjudice volontaire causé aux armateurs, aux chargeurs ou aux assureurs...
Synonymes :
- filouterie
- friponnerie

⇒BARATERIE, subst. fém.
A.— Vx. Manœuvre frauduleuse.
Au fig. :
1. Mais un livre paraît-il (...). On court sus au livre; (...). L'Allemagne, l'Italie, l'Angleterre, la France, avancent une main avide sur le livre; car, cette baraterie étant générale, la France a été obligée d'imiter les autres pays.
BALZAC, Œuvres diverses, t. 2, 1850, p. 646.
B.— En partic., DR. MAR. Fraude, escroquerie commise par le capitaine d'un navire au préjudice des armateurs ou des assureurs (cf. Code de comm., Paris, Dalloz, 1953, art. 353). Baraterie du patron, du capitaine :
2. Lorsqu'un capitaine grec a bien vendu sa cargaison et son navire, il déchire ses habits, suspend à son cou un petit tableau représentant un naufrage, et vient, ainsi paré, dire à son armateur : « Le navire a péri ». (...) Cette spéculation s'appelle la baraterie.
ABOUT, La Grèce contemporaine, 1854, p. 173.
PRONONC. ET ORTH. :[]. La grande majorité des dict. écrit le mot baraterie avec un seul t; seuls Ac. 1798, FÉR. 1768 et LAND. 1834 doublent le t : baratterie; Lar. 19e admet les 2 graph. baraterie ou baratterie.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.— 1306 baraterie « tromperie, supercherie » (G. GUIART, Royaux Lignages, éd. Buchon, II, 10704 dans T.-L. : Moult demainent grant braiterie A chascune baraterie) — XVIe s. dans HUG.; repris au XIXe s. par Balzac (Lar. 19e); 1579 baratterie (LARIVEY, Les Jaloux, III, 4 dans HUG.), graphie isolée (pour faire jeu avec batterie).
II.— 1643 dr. marit. baraterie « abus de confiance d'un capitaine vis-à-vis de ses employeurs » (FOURNIER, [Hydrographie contenant la théorie et la pratique de toutes les parties de la navigation] d'apr. RICH. 1680); 1679 baratterie (SAVARY, Le Parfait négociant, 2e éd. II, 159 dans KUHN, p. 202), graphies encore en usage dans Ac. 1798.
I dér. de l'a. fr. barater, bareter « tromper » (barat); II empr. à l'ital. baratteria, terme de dr. marit., attesté au même sens dep. le XIVe s. sous la forme barattaria dans DEI, v. aussi DU CANGE, s.v. barataria 2 et barattaria 1.
STAT. — Fréq. abs. littér. :8.
BBG. — DE GOROG 1958, p. 110. — KUHN 1931, p. 202, 224, 228. — LEW. 1960, p. 104, 132.

baraterie [baʀatʀi] n. f.
ÉTYM. 1306, de l'anc. franç. barater « tromper »; 1643 au sens 2, empr. à l'ital. baratteria; orig. inconnue mais probablt commune pour les deux sens.
1 Vx. Fraude, escroquerie. || Baraterie involontaire. || Baraterie frauduleuse.
2 Spécialt. Dr. mar. Faute commise dans l'exercice de ses fonctions par le capitaine, maître ou patron du navire. || L'assureur n'est pas responsable, en principe, des barateries de patron, mais il peut accepter de les couvrir par les polices.
0 L'assureur n'est point tenu des prévarications et fautes du capitaine et de l'équipage, connues sous le nom de baraterie de patron, s'il n'y a convention contraire.
Code de commerce, art. 353.

Encyclopédie Universelle. 2012.