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friponnerie

friponnerie [ fripɔnri ] n. f.
• 1530; de fripon
Vx Caractère ou acte de fripon. canaillerie, malhonnêteté. ⊗ CONTR. Probité.

friponnerie nom féminin Familier et vieux. Caractère, acte de fripon, de voleur. ● friponnerie (synonymes) nom féminin Familier Caractère, acte de fripon, de voleur.
Synonymes :
- canaillerie
- crapulerie
- filouterie
- fripouillerie
- malhonnêteté

friponnerie
n. f. Vx ou plaisant Acte de fripon.

⇒FRIPONNERIE, subst. fém.
A.— Vieilli. [Correspond à fripon A]
1. Caractère du fripon, de sa conduite, de ses actes. La friponnerie des sorciers et des devineresses (THIERRY, Récits mérov., t. 2, 1840, p. 98). Je l'ai toujours entendu déclamer contre la ruse, la friponnerie et la stupidité du paysan (SAND, Hist. vie, t. 1, 1855, p. 145). Qu'importe que Manon soit une gueuse et que son chevalier triche aux cartes, si dans cette infamie et cette friponnerie un peu du souffle céleste a passé? (BOURGET, Nouv. Essais psychol. cont., 1885, p. 39).
2. P. méton. Acte de fripon. Cependant, je pourrais me consoler de cette friponnerie. J'ai l'habitude ancienne d'être filouté (BLOY, Journal, 1893, p. 98). Le voyant habile à tromper, ingénieux à dérober, fécond en friponneries, on le surnomma Robert Macaire (FRANCE, Pt Pierre, 1918, p. 205) :
... quelques officiers principaux du vaisseau ayant embarqué dans la cale à l'eau des barriques d'eau-de-vie, au lieu de barriques d'eau, pour les vendre aux Indes, cette friponnerie nous mit dans la disette d'eau douce, et obligea le capitaine de réduire la ration, pour chaque matelot, à une bouteille par jour.
BERN. DE ST.-P., Harm. nat., 1814, p. 202.
B.— Peu fréq. [Correspond à fripon B] Synon. de polissonnerie. Quelque ruse de cocuage ou de friponnerie, un avare, un mari, un père dupés, en sont les thèmes les plus ordinaires (SAINTE-BEUVE, Poés., 1829, p. 203). D'affreux ragots de friponnerie et de basses amours tordirent mainte lèvre, teinte du sang de la cerise, où brillait encore le miel du goûter (COLETTE, Mais. Cl., 1922, p. 35).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1694, jusqu'à 1740 sous la forme fripponnerie. FÉR. Crit. t. 2 1787 écrit friponerie. Étymol. et Hist. 1. 1530 « acte de débauche » (Discours joyeux des Friponniers et Friponnières ds Romania t. 15, p. 417); 2. 1790 « manière d'être du fripon » (Le Moniteur, t. 3, p. 82 : beaucoup de gentillesse, de friponnerie, d'esprit). Dér. de fripon; suff. -erie. Fréq. abs. littér. :76. Bbg. LEW. 1960, p. 14, 16, 110, 177, 207.

friponnerie [fʀipɔnʀi] n. f.
ÉTYM. 1530, « débauche »; de fripon, et -erie.
Vieux ou plaisant.
1 Manière d'être, caractère du fripon.
1 (…) un sourire gauche qui augmentait l'air de fausseté et presque de friponnerie naturel à sa physionomie (…)
Stendhal, le Rouge et le Noir, I, IV.
2 Acte de fripon. Canaillerie, gredinerie, malhonnêteté. || Faire des friponneries (→ Adresse, cit. 13; cheville, cit. 2). || Qui a inventé cette friponnerie, cette calomnie ?
2 (…) toutes les friponneries couvertes de ces faux-monnayeurs en dévotion (…)
Molière, Tartuffe, 1er Placet.
3 Ah ! monsieur, vous ne ferez pas cela. Ce serait un vol, une friponnerie dont est incapable un grand homme.
Balzac, les Ressources de Quinola, III, 4.
3 Acte de fripon (3.). Polissonnerie.
CONTR. Honnêteté, probité.

Encyclopédie Universelle. 2012.