avertir [ avɛrtir ] v. tr. <conjug. : 2>
• 1250; « tourner, revenir à soi » XIIe; lat. pop. °advertire, class. advertere « tourner vers »
♦ Informer (qqn) de qqch., afin qu'il y prenne garde, que son attention soit appelée sur elle. ⇒ 2. aviser, instruire, prévenir, renseigner. Avertir qqn d'une arrivée, d'un danger (⇒ alerter) . Avertir ses amis d'un changement d'adresse. Avertir par un signal, un coup de sonnette. ⇒ signaler, sonner; avertisseur. Il m'a poussé du coude pour m'avertir. « Son instinct l'avertissait de ne pas se fier à Mamie » (F. Mauriac). Avertir qqn de ses projets, de ses intentions. — Il m'a averti que l'horaire avait changé. ⇒ apprendre. — Absolt Il est arrivé sans avertir.
♢ (Par menace ou réprimande ⇒ avertissement). Je vous avertis, je vous en avertis : tenez-vous tranquille. Je vous avertis qu'il faudra changer de conduite.
● avertir verbe transitif (latin populaire advertire, du latin classique advertere, remarquer) Prévenir quelqu'un de quelque chose, l'en informer, attirer l'attention de quelqu'un sur un fait : Il faut l'avertir que Pierre viendra. En parlant d'un automobiliste, faire un signal avec ses phares pour indiquer sa présence. ● avertir (difficultés) verbe transitif (latin populaire advertire, du latin classique advertere, remarquer) Sens Avertir = mettre en garde contre ce qui peut survenir. Recommandation Éviter le pléonasme avertir à l'avance (→ avance). En revanche, avertir peu à l'avance, longtemps à l'avance est correct. ● avertir (expressions) verbe transitif (latin populaire advertire, du latin classique advertere, remarquer) Je vous (en) avertis, se dit, par menace ou par défi, pour annoncer une chose comme inévitable. ● avertir (synonymes) verbe transitif (latin populaire advertire, du latin classique advertere, remarquer) Prévenir quelqu'un de quelque chose, l'en informer, attirer l'attention de quelqu'un...
Synonymes :
- alerter
- annoncer
- aviser
- prévenir
Contraires :
- cacher
- taire
avertir
v. tr. Appeler l'attention de (qqn) sur. Je l'avais averti du danger. Il t'avertit qu'il ne viendra pas.
⇒AVERTIR, verbe trans.
[Le sujet désigne le plus souvent une pers., son instinct, parfois un pressentiment, une intuition, ou, plus rarement, une chose] Attirer l'attention de quelqu'un sur quelque chose.
A.— [La chose sur laquelle on attire l'attention de qqn est exprimée]
1. [En parlant d'un fait, d'un événement revêtant une certaine importance, d'une action à accomplir] Avertir quelqu'un que (suivi d'une prop. avec un verbe à l'ind. ou au subj.). Avertir quelqu'un de (suivi de l'inf.). Avertir quelqu'un de (suivi d'un subst. désignant un fait, un événement). Faire savoir, prévenir :
• 1. Dans les travaux littéraires, la fatigue avertit l'homme de l'impuissance du moment.
J. JOUBERT, Pensées, t. 2, 1824, p. 103.
• 2. Rouen, 10 avril 1842.
J'ai bien l'honneur d'avertir Monsieur Ernest Chevalier que mardi prochain il ait à se tenir chez lui, devant y recevoir la visite d'un homme comme moi.
FLAUBERT, Correspondance, 1842, p. 102.
— Poét. Avertir quelqu'un de (suivi d'un subst. désignant autre chose qu'un événement). Faire penser à :
• 3. Je vois les animaux, j'y trouve le modèle
Des vertus que je dois chérir :
La colombe m'apprit à devenir fidèle;
En voyant la fourmi j'amassai pour jouir;
Mes bœufs m'enseignent la constance,
Mes brebis la douceur, mes chiens la vigilance;
Et si j'avois besoin d'avis
Pour aimer mes filles, mes fils,
La poule et ses poussins me serviroient d'exemple.
Ainsi dans l'univers tout ce que je contemple
M'avertit d'un devoir qu'il m'est doux de remplir.
FLORIAN, Fables, Le Savant et le fermier, 1792, p. 133.
• 4. ... il pensa à ses amis, voulut qu'eux aussi mourussent en état de grâce. Il demanda à l'évêque de Nantes qu'ils ne fussent pas exécutés, avant ou après, mais en même temps que lui. Il fit valoir qu'il était le plus coupable, qu'il devait les avertir de leur salut, les assister au moment où ils monteraient sur le bûcher.
HUYSMANS, Là-bas, t. 2, 1891, p. 145.
Rem. Selon Ac. 1878, avertir qqn de son salut signifie : ,,Lui donner un avis très important``.
— Rare. [En emploi pronom. réciproque ou réfl.] Se prévenir que :
• 5. ... assistez à l'éveil des carillons. Voyez à un signal parti du ciel, car c'est le soleil qui le donne, ces mille églises tressaillir à la fois. Ce sont d'abord des tintements épars, allant d'une église à l'autre, comme lorsque des musiciens s'avertissent qu'on va commencer; ...
HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, p. 162.
2. [En parlant d'un événement fâcheux, d'un danger] Avertir qqn de qqc. (de fâcheux). Le lui faire savoir afin de le mettre en garde, mettre en garde contre quelque chose :
• 6. J'étais obligé d'avertir le gouvernement des dangers de l'absolutisme, après l'avoir prémuni contre l'entraînement populaire.
CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 3, 1848, p. 269.
• 7. Je t'avertis d'avance que les noirots sont mal cotés.
A. SIMONIN, J. BAZIN, Voilà taxi! 1935, p. 29.
— Loc. Je vous en avertis. Expression de menace ou de défi pour annoncer une chose comme certaine, inévitable :
• 8. ... elle ajouta : — Évariste, j'ai passé une jeunesse trop mélancolique et trop solitaire pour ne pas savoir le prix d'un cœur comme le vôtre, et je ne renoncerai pas de moi-même et sans efforts, je vous en avertis, à une sympathie sur laquelle je croyais pouvoir compter et qui m'était chère.
A. FRANCE, Les Dieux ont soif, 1912, p. 52.
— Vx. Avertir qqn de ce qu'il faut éviter :
J. JOUBERT, Pensées, t. 1, 1824, p. 270.
— Rare, vx. S'avertir de qqc. Se garder de, prendre garde à :
• 10. Pascal prend à tâche d'éviter tout ce qui lui serait agréable; il est en garde contre les conversations où l'esprit se lance et s'oublie, il s'en avertit comme d'un piége.
SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 3, 1848, p. 263.
B.— [La chose sur laquelle on attire l'attention de qqn est implicite]
1. Annoncer, dire (qqc. à qqn), prévenir quelqu'un :
• 11. Que voulait Jean Valjean? Achever ce qu'il avait commencé; avertir Cosette, lui dire où était Marius, lui donner peut-être quelque autre indication utile, prendre, s'il le pouvait, de certaines dispositions suprêmes.
HUGO, Les Misérables, t. 2, 1862, p. 568.
— Rare [En emploi pronom. réfl. et réciproque] :
• 12. Elmire, cependant, étouffant la voix, revenait à la menace qui pesait sur leurs familles. Il faudrait aviser des mesures à prendre, se renseigner, s'avertir l'une l'autre.
POURRAT, Gaspard des montagnes, La Tour du Levant, 1931, p. 14.
2. Annoncer (une chose fâcheuse, un danger) à quelqu'un, mettre en garde quelqu'un (contre une chose fâcheuse, un danger) :
• 13. ... les bois blancs ... résistent mieux aux chocs. Quelques-uns d'entr'eux ... lorsqu'ils sont sur le point de se briser ... font entendre un craquement précurseur qui avertit le mineur ...
J.-N. HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Cours d'exploitation des mines, 1905, p. 635.
— Vx. [Avec un compl. désignant une faculté hum.] :
• 14. Celui qui aime la laideur, dans un temps où mille chefs-d'œuvre peuvent avertir et redresser son goût, n'est pas loin d'aimer le vice; ...
CHATEAUBRIAND, Génie du Christianisme, t. 2, 1803, p. 132.
• 15. ... le 23 du même mois, il écrivait un autre bref au cardinal de Noailles pour avertir très-sérieusement sa prudence et pour exciter son zèle.
SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 5, 1859, p. 524.
— Rare. [En emploi pronom. réciproque] :
• 16. ... les femmes doivent s'avertir et se défendre entre elles; ...
BECQUE, Les Corbeaux, 1882, p. 106.
3. Faire en sorte que quelqu'un ne recommence pas une mauvaise action, blâmer, punir quelqu'un. V. donner un avertissement :
• 17. Si votre fille avait commis seulement un premier crime, et que je la visse en méditer un second, je vous dirais : avertissez-la, punissez-la, ...
A. DUMAS Père, Le Comte de Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 313.
— MAN. Avertir un cheval. ,,L'exciter au moyen de quelques aides lorsqu'il se néglige dans son exercice`` (Ac. 1835-1932).
Rem. 1. Selon QUILLET 1965 ,,le rappeler à l'ordre (...)``. 2. On rencontre ds la docum. le régionalisme avertissant, ante, part. prés. adjectivé (R. MARTIN DU GARD, Vieille France, 1933, p. 1080). Chiens avertissants. Qui sont capables d'avertir.
PRONONC. :[], j'avertis []. Enq. :// (il) avertit. — Avertissant : [], fém. [-].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1160-75 soi avertir « s'apercevoir, se rendre compte » (B. DE STE MAURE, Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 15068 : Au tierz jor fist tot ensement Tant que li norriçons s'avert, Conoist et veit tot en apert Que sis chers damiseaus est pris) — XVe s., Gilles ds GDF.; 2. fin XIIe s. avertir « tourner, détourner » (LAMBERT LE TORT, A. DE BERNAY, Alexandre, f° 4c, éd. H. Michelant, ibid. : Puis li fu sa bontés a grant mal avertie) — fin XIVe s., Froissart, ibid.; 3. ca 1250 « tourner l'attention de qqn vers qqc., informer » (Auberi, p. 90 ds GDF. Compl. : Lambert le voit; bien connut Auberi; Et son semblant tres bien li averti qu'il en avra en lui mauves voisin); 4. 1678 man. pas averti (GUILLET, Les Arts de l'homme d'épée, 1re part., p. 23).
Du lat. advertere « tourner, diriger vers » (TÉRENCE, Eun., 343 ds TLL s.v., 861, 75); au sens de « tourner son esprit vers qqc., faire attention à » (VIRGILE, Aen., 4, 116, ibid., 862, 46) par l'intermédiaire du lat. vulg. advertire (avert, supra, est peut-être une forme arch. d'un inf. avertre, issu de ).
STAT. — Fréq. abs. littér. :2 390. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 3 717, b) 3 072; XXe s. : a) 3 371, b) 3 318. Avertissent. Fréq. abs. littér. :88.
BBG. — BRUANT 1901. — GOUG. Mots t. 2 1966, p. 28. — HENRY (A.). Une Collision homon. en a. fr. avertir. In : [Mél. Boisacq (É)]. Bruxelles, 1937-38, t. 1, pp. 463-465. — LE BRETON Suppl. 1960. — LE ROUX 1752. — LEVY (R.). Les Emplois spéc. de avertir et de avenir en vx fr. Rom. Philol. 1951, t. 5, pp. 61-64. — NOTER-LÉC. 1912. — PIERREH. Suppl. 1926.
avertir [avɛʀtiʀ] v. tr.
ÉTYM. 1250; « tourner, revenir à soi », XIIe; soi avertir « s'apercevoir », 1160; lat. pop. advertire, lat. class. advertere « tourner (vertere) vers (ad) ».
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1 Informer (qqn) de qqch. afin qu'il y prenne garde, que son attention soit appelée sur elle. ⇒ Annoncer, apprendre, aviser, éclairer, informer, instruire, prévenir. || Avertir qqn de qqch., d'une arrivée, d'un accident, d'un danger. || On ne m'en a pas averti. || Avertir qqn (de qqch.) par un signal (⇒ Signaler), par un coup de sonnette (⇒ Sonner). → Avertisseur. || Avertir qqn d'un danger en criant : gare ! ⇒ Crier (crier gare, casse-cou…). || Je vous en avertis ! (→ ci-dessous, cit. 4). || Avertir adroitement, discrètement qqn qu'il est sur le point de commettre une maladresse. || Il m'a poussé du coude pour m'avertir. || Avertir qqn de ses intentions, de ses projets. || Avertir qqn en l'informant, en lui faisant remarquer que… || Avertir qqn de faire, d'avoir à faire telle chose. — (Sujet n. de chose). → ci-dessous, cit. 9, 10. || Des signes prémonitoires l'avaient averti. || Un pressentiment, un secret instinct, une voix mystérieuse l'en avait averti. — Pron. (réfl.). || S'avertir soi-même (→ ci-dessous, cit. 1). — (Passif). || Être averti de…, que… || Soyez-en averti.
♦ Absolt. || Il est venu sans avertir (→ ci-dessous, cit. 8).
1 La mort ne surprend point le sage :
Il est toujours prêt à partir,
S'étant su lui-même avertir
Du temps où l'on se doit résoudre à ce passage.
La Fontaine, Fables, VIII, 3.
2 Un domestique accourt, l'avertit qu'à la porte
Deux hommes demandaient à le voir promptement.
La Fontaine, Fables, I, 14.
3 Puis, tousserez, afin de m'avertir (…)
La Fontaine, Fables.
4 (…) vos cavernes creuses
Ne vous sauveront pas, je vous en avertis (…)
La Fontaine, Fables, III, 18.
5 Don Sanche, taisez-vous, et soyez averti
Qu'on se rend criminel à prendre son parti.
Corneille, le Cid, II, 6.
6 (…) je dois avertir ceux qui seraient prêts à consentir au mensonge qu'ils ne le doivent pas croire (…)
Pascal, Pensées, t. II, p. 471.
7 Ils ne sont pas adroits d'avoir ainsi averti tout le monde de leur intention.
Pascal, les Provinciales, 19.
8 Sans menacer, sans avertir, la mort se fait sentir tout entière dès le premier coup.
9 (Toute la nature) Conspire à t'avertir par un sinistre augure.
Voltaire, la Mort de César, III, 5.
10 Doux bocage, adieu, je succombe;
Tu m'avertis de mon destin;
De ma mort la feuille qui tombe
Est le présage trop certain.
Millevoye, la Chute des feuilles.
11 (…) le président (des assises) avertira l'accusé d'être attentif à ce qu'il va entendre.
Code d'instruction criminelle, art. 313.
12 Le président de la cour ou du tribunal doit, après avoir prononcé la suspension (de la peine), avertir le condamné qu'en cas de nouvelles condamnations dans les conditions de l'article 1er, la première peine sera exécutée (…)
Code pénal, Loi du 26 mars 1891, art. 3.
13 Il (l'acquéreur) doit aussi avertir le fermier de biens ruraux, au moins un an à l'avance.
Code civil, art. 1748.
14 Qui donc es-tu ? — Tu n'es pas mon bon ange;
Jamais tu ne viens m'avertir.
Tu vois mes maux (c'est une chose étrange !)
Et tu me regardes souffrir.
A. de Musset, la Nuit de Décembre.
15 Si tu vois quelque chose qui te donne à penser, tu m'en avertiras tout doucement.
G. Sand, la Mare au diable, VI, p. 51.
16 Un secret pressentiment l'avertit que s'il allait chez la dame du premier, les yeux noirs pleureraient, et Jacques aurait de la peine.
Alphonse Daudet, le Petit Chose, p. 294.
17 (…) un secret tressaillement de joie l'avertit. Il tient enfin un sujet à sa taille, à la taille de son génie.
Gide, Dostoïevski, p. 61.
18 (…) son instinct l'avertissait de ne pas se fier à Mamie (…)
F. Mauriac, le Sagouin, I.
19 (…) on ne manque jamais d'amis, quand il s'agit de nous avertir du mal qu'on dit de nous.
R. Rolland, l'Âme enchantée, t. III, Mère et fils, p. 311.
20 Carnot, décrété d'arrestation, fut averti à temps et put s'évader par une poterne du Luxembourg (…)
Louis Madelin, Hist. du Consulat et de l'Empire, XII.
2 Spécialt (rare). Faire fonctionner l'avertisseur d'une automobile (terme recommandé). ⇒ Klaxonner.
3 (Par menace ou réprimande. → Avertissement). || Je vous avertis, je vous en avertis : tenez-vous tranquille. || Je vous avertis qu'il faudra changer de conduite. || Avertir sévèrement qqn. ⇒ Admonester, menacer, représenter, réprimander… (→ Mettre en garde [1. Garde]).
——————
averti, ie p. p. adj.
♦ || Averti de qqch., prévenu.
21 Qu'ainsi, quand il irait en guerre,
De sa marche avertis, ils s'enfuiraient sous terre.
La Fontaine, Fables, II, 2.
22 Heureux si, averti par ces cheveux blancs du compte que je dois rendre de mon administration, je réserve au troupeau que je dois nourrir de la parole de vie les restes d'une voix qui tombe et d'une ardeur qui s'éteint.
Bossuet, Oraison funèbre du prince de Condé.
♦ Adj. (XVIe). Qui connaît bien, qui est au courant. ⇒ Expérimenté, instruit, avisé (→ fam. À la coule, au parfum). — ☑ Prov. (1643, in D. D. L., II, 19). Un homme averti (vx un bon averti) en vaut deux. || Un critique averti. || Des lecteurs avertis. — Œil, regard averti.
23 Desaix (…) soldat intelligent et averti (…)
Madelin, Hist. du Consulat et de l'Empire, t. III, XX. (→ Allant, cit. 3.)
24 (…) ils ont grand soin que leur « aveux » soient de telle sorte et si spécieusement dissimulés que seuls des lecteurs très avertis puissent lire entre les lignes.
Gide, Journal, 8 déc. 1929.
24.1 Celui qui sait bien voir peut y trouver trace de tout; mais il faut un œil averti, tant la touche, souvent, est légère.
Gide, Voyage au Congo, in Souvenirs, Pl., p. 684.
25 Si je vous disais que nous sommes considérés, par les gens les plus avertis d'Europe, comme ayant des arrière-pensées belliqueuses ?
Martin du Gard, les Thibault, t. IV, p. 6.
♦ Spécialt. || Le film est pour un public averti : il ne doit pas être vu par tous. ⇒ Adulte. || Elle est déjà avertie. ⇒ Émancipé.
♦ N. (Un averti, les avertis).
26 Le destin est ironique. Il laisse passer les insouciants à travers les mailles de son filet; mais ce qu'il se garde bien de manquer, ce sont ceux qui se défient, les prudents, les avertis.
R. Rolland, Jean-Christophe, t. VII, p. 27.
♦ Averti de qqch., au courant, au fait. || Il est assez averti de ces problèmes. — Se tenir pour averti : tenir compte d'un avertissement (menace ou appel à l'attention). || Tenez-vous pour averti.
27 Boubouroche s'était tenu pour averti. Jamais plus il n'avait fait allusion à coucher ailleurs que chez soi (…)
Courteline, Boubouroche, I, p. 33.
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CONTR. Aveugler, taire. — Surprendre, tromper. — Ignorant, innocent.
DÉR. Avertissement, avertisseur.
Encyclopédie Universelle. 2012.