assujettissement [ asyʒetismɑ̃ ] n. m.
• 1572; de assujettir
1 ♦ Vx ou littér. Action d'assujettir. L'assujettissement de la Grèce par les Romains. ⇒ conquête, domination.
2 ♦ Vx État de dépendance. ⇒ soumission, sujétion; servitude. L'assujettissement d'un pays, d'un peuple à un autre, par un autre.
♢ Littér. Assujettissement aux usages, aux modes. ⇒ soumission. — Absolt État de contrainte. ⇒ gêne, joug, sujétion. « les commodités dont il se munit sont autant d'assujettissements dans lesquels il s'embarrasse » (Taine).
3 ♦ Dr. Fait d'être assujetti. L'assujettissement à un impôt.
⊗ CONTR. Affranchissement, délivrance, indépendance, liberté.
● assujettissement nom masculin Action d'assujettir ; état de dépendance, de soumission : Assujettissement à l'impôt. Littéraire. Contrainte, sujétion : La grandeur a ses assujettissements. ● assujettissement (synonymes) nom masculin Action d' assujettir ; état de dépendance, de soumission
Synonymes :
- sujétion
Contraires :
- délivrance
- émancipation
- exonération
- libération
Littéraire. Contrainte, sujétion
Synonymes :
- chaînes (littéraire)
- joug (littéraire)
- lien
assujettissement
n. m.
d1./d Action d'assujettir; état de ce qui est assujetti, asservissement. L'assujettissement d'un pays.
d2./d état de contrainte habituelle, dépendance. Assujettissement aux usages. Assujettissement à l'impôt.
⇒ASSUJETTISSEMENT, subst. masc.
Action d'assujettir; le résultat de cette action.
A.— Action d'assujettir.
1. Action de conquérir, d'asservir (cf. assujettir I A). Assujettissement d'un pays, d'un peuple et p. ext. d'une classe sociale par / à une autre, une puissance, un souverain. Synon. partiels domination, occupation.
2. P. anal. [Le compl. de nom désigne les éléments naturels] Assujettissement des forces de la nature (G. LEFEBVRE, La Révolution fr., 1963, p. 1).
3. Au fig. [Le compl. de nom désigne un caractère, une passion, un sentiment] Assujettissement volontaire :
• 1. La tranquillité de l'ordre, chose admirable et rare qu'on n'obtient que par l'assujettissement des passions.
E. DE GUÉRIN, Lettres, 1838, p. 177.
B.— Le résultat de cette action.
1. [L'idée d'obligation domine]
a) État de soumission pénible, aliénante (cf. assujettir I A).
— [Le compl. de nom désigne un pays, un peuple, une race] :
• 2. ... ce n'est pas la force des gouvernements absolus mais la dépression des sujets qui maintient les peuples dans l'assujettissement.
RENAN, L'Avenir de la sc., 1890, p. 356.
— P. anal. [Le compl. de nom désigne l'homme ou l'intelligence hum.] :
• 3. Mais il y a encore un autre orgueil, celui de l'intelligence, qui ne veut pas reconnaître son assujettissement originel à des nécessités biologiques.
BERGSON, Les Deux sources de la mor. et de la relig., 1932, p. 169.
b) Situation de contrainte imposée à quelqu'un et due à l'obéissance, à des règles, obligations, formalités ou normes astreignantes de tous ordres. Cf. discipline, lien, servitude(s).
— [En raison de la vie prof. ou du cont. soc.] :
• 4. Le négociant trésorier de France [à Bordeaux] tâchait de placer son fils dans le Parlement (...). Les deux heures de présence au comptoir ou à la Bourse lui semblaient un assujettissement horrible.
STENDHAL, Mémoires d'un touriste, t. 3, 1838, p. 82.
• 5. L'urbanisme a quatre fonctions principales qui sont : Premièrement, d'assurer aux hommes des logements sains, c'est-à-dire des lieux où l'espace, l'air pur et le soleil, ces trois conditions essentielles de la nature, soient largement assurés; deuxièmement, d'organiser les lieux du travail, de façon qu'au lieu d'être un assujettissement pénible, celui-ci reprenne son caractère de naturelle activité humaine; ...
LE CORBUSIER, La Charte d'Athènes, 1957, p. 100.
— De même. Assujettissement de qqn ou de ses activités à qqc. :
• 6. L'assujettissement de la profession à une réglementation et à un contrôle étroits n'a pas libéré pour autant la médecine scientifique des médecines dissidentes.
M. BARIÉTY, Ch. COURY, Hist. de la méd., 1963, p. 816.
— DR. Assujettissement à l'impôt, à une taxe. Conditions d'assujettissement à la Sécurité Sociale (Décret n° 45.0179 du 29 déc. 1945, art. 2 ds Nouv. rép. de dr., Paris, Dalloz, t. 1, 1962, p. 339).
— Rare. [L'accent est mis sur l'agent assujettissant] Assujettissement de qqc. Les assujettissements de la nourriture. Contraintes imposées par la nécessité de se nourrir.
— P. anal. Obligation pour quelque chose (un art, une discipline, une science) d'être conforme à des règles. Assujettissement du théâtre au texte (A. ARTAUD, Le Théâtre et son double, 1939, p. 106).
2. [L'idée d'immobilité, de stabilité domine]
— MÉD. VÉTÉR. Ensemble des moyens de contention utilisés pour immobiliser un animal en vue de l'opérer (d'apr. LITTRÉ-ROBIN 1865, GUÉRIN 1892); (cf. également assujettir II B).
PRONONC. :[] ou [-] (cf. assujettir).
ÉTYMOL. ET HIST. — 1572 « contrainte, soumission, dépendance » (BELLEFOREST, Harangues mil., 714 ds DELBOULLE, Matériaux inédits ds QUEM, p. 230 : Un assubjectissement non accoustumé).
Dér. du rad. du part. prés. de assujettir; suff. -ment1.
STAT. — Fréq. abs. littér. :57.
BBG. — DUCH. 1967, § 8. — LITTRÉ-ROBIN 1865. — PIERREH. 1926. — PIERREH. Suppl. 1926.
assujettissement [asyʒetismɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1572, assubjectissement; du rad. du p. prés. de assujettir.
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1 Vx ou littér. Action d'assujettir, d'asservir. ⇒ Asservissement. || L'assujettissement de la Grèce par les Romains. ⇒ Conquête, domination, occupation.
2 Vx. Résultat de cette action; état de dépendance, de soumission. ⇒ Dépendance, soumission, subordination, sujétion, vassalité, et, par ext., asservissement, captivité, esclavage, servitude. || L'assujettissement d'un pays. || L'assujettissement d'un peuple à un autre.
1 Une chose folle et qui découvre bien notre petitesse, c'est l'assujettissement aux modes (…)
La Bruyère, les Caractères, XIII, 1.
2 Ce péché étant un attachement excessif et un assujettissement infâme de l'esprit à la chair (…)
Bourdaloue, Impureté.
3 Qu'est-ce que leur vie (des mondains) ? (…) un assujettissement servile à la créature, c'est-à-dire au caprice, à la vanité, à la légèreté, à l'infidélité même.
Bourdaloue, Carême, Sur la paix chrétienne.
♦ L'assujettissement de qqn à qqch.
♦ Mod., littér. État qui résulte des obligations assidues auxquelles on est soumis, de la répétition des mêmes contraintes (l'assujettissement); contrainte résultant d'une obligation (un, des assujettissements). ⇒ Attache, chaîne, contention, contrainte, dépendance, discipline, enchaînement, esclavage, gêne, joug, lien, obéissance, obligation, servitude, soumission, sujétion.
4 Ma vie a toujours été pleine d'agitations, d'assujettissements, de fatigues, de contrainte (…)
Massillon, Sermon pour le jour des morts, la Mort du Pêcheur.
5 (…) tous nos usages ne sont qu'assujettissement, gêne, et contrainte.
Rousseau, Émile, L, I.
6 Il n'y a point d'assujettissement si parfait que celui qui garde l'apparence de la liberté; on captive ainsi la volonté même.
Rousseau, Émile, L, II.
7 (…) les commodités dont il se munit sont autant d'assujettissements dans lesquels il s'embarrasse, et l'artifice de son confortable le tient captif.
Taine, Philosophie de l'art, t. II, IV, 2, 1.
♦ Vx. Contrainte. || Les assujettissements de la nourriture.
4 Méd. vétér. Ensemble des moyens permettant d'immobiliser un animal pour l'opérer (⇒ Assujettir).
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CONTR. Affranchissement, délivrance, exemption, exonération, indépendance, libération, liberté.
Encyclopédie Universelle. 2012.