assimilation [ asimilasjɔ̃ ] n. f.
• 1503; assimulation 1374; lat. assimilatio, de assimilare → assimiler
1 ♦ Acte de l'esprit qui considère (une chose) comme semblable (à une autre). ⇒ identification, rapprochement. L'assimilation d'une chose à une autre, avec une autre. « L'inquiétante assimilation de la vie humaine à un songe » (Faguet). ⇒ comparaison.
2 ♦ Action de rendre semblable (à qqch.) par intégration.
♢ (1495) Physiol. Processus par lequel les êtres organisés transforment en leur propre substance les matières qu'ils absorbent; synthèse de matière vivante grâce aux éléments pris au milieu et absorbés (⇒ nutrition; digestion). — Bot. Assimilation chlorophyllienne. ⇒ photosynthèse.
♢ (1838) Phonét. Modification que subit un phonème sous l'influence d'un phonème proche, qui tend à réduire les différences entre les deux. Par assimilation [ b ] devient [ p ] devant [ s ] dans « absolu ». Assimilation à distance des voyelles. ⇒ harmonisation.
3 ♦ (déb. XIXe) Abstrait Acte de l'esprit qui s'approprie les connaissances qu'il acquiert. ⇒ absorption, imprégnation. Pouvoir d'assimilation. « S'il continuait à s'instruire, [...] le manque de méthode rendait l'assimilation très lente » (Zola).
4 ♦ (v. 1840) Action d'assimiler des hommes, des peuples; processus par lequel ces hommes, ces peuples s'assimilent. L'assimilation progressive des immigrants, des naturalisés. ⇒ absorption, insertion, intégration (cf. Américanisation, francisation, etc.). « l'assimilation de ces immigrants, insérés dans l'organisme américain en doses massives. » (Siegfried). Assimilation culturelle. ⇒ acculturation. « La France possède un grand pouvoir d'assimilation, elle l'a montré » (Duhamel). Politique d'assimilation.
5 ♦ Philos. Le fait d'aller du différent au semblable.
⊗ CONTR. Distinction, séparation. Dissimilation. Autonomie, indépendance, isolement.
● assimilation nom féminin (latin assimilatio) Action d'assimiler ou de s'assimiler : La bonne assimilation des immigrés à la population locale. Biologie Propriété caractéristique de tous les êtres vivants et qui consiste à introduire dans l'organisme des molécules différentes de celles qui le constituent et à les transformer de façon à les rendre identiques à ces dernières. Géologie Incorporation d'un matériel à un magma par fusion partielle ou totale des roches traversées et mélange des deux liquides. Militaire Correspondance entre les grades d'un corps militaire et ceux d'un autre corps, ou entre les grades militaires et certaines fonctions occupées par des cadres civils. Phonétique Action par laquelle un phonème (l'élément assimilateur) communique un ou plusieurs de ses traits à un phonème voisin (l'élément assimilé). [L'assimilation est progressive si l'élément assimilateur précède l'élément assimilé (subside prononcé[sybzid]et non [sybsid]) et régressive dans le cas inverse (absurde prononcé [apsyrd]).] Psychologie Selon J. Piaget, processus par lequel l'individu modifie son environnement au moyen de schèmes. ● assimilation (expressions) nom féminin (latin assimilatio) Assimilation chlorophyllienne, synonyme de photosynthèse. ● assimilation (synonymes) nom féminin (latin assimilatio) Action d' assimiler ou de s'assimiler
Synonymes :
- équivalence
- fusion
- intégration
Contraires :
- rejet
- ségrégation
Géologie. Incorporation d'un matériel à un magma par fusion partielle ou...
Synonymes :
Militaire. Correspondance entre les grades d'un corps militaire et ceux d'un...
Synonymes :
- analogie
- parallèle
Contraires :
- séparation
Phonétique. Action par laquelle un phonème (l'élément assimilateur) communique un ou...
Contraires :
Biologie. Assimilation chlorophyllienne
Synonymes :
- photosynthèse
assimilation
n. f.
d1./d Fait de considérer deux ou plusieurs choses comme semblables. L'assimilation d'un artisan à un artiste.
|| équivalence de certaines catégories de fonctionnaires.
d2./d BIOL Action d'assimiler.
|| Assimilation chlorophyllienne: fonction spéciale des végétaux renfermant de la chlorophylle, qui consiste à absorber le gaz carbonique de l'air en présence de lumière, et à l'incorporer dans des molécules glucidiques (amidon) avec un rejet d'oxygène. Syn. photosynthèse.
|| Par ext. Fait de se pénétrer des choses étudiées. L'assimilation d'un théorème.
d3./d Insertion d'un étranger sur le plan social et culturel dans un pays d'immigration. L'assimilation des immigrés.
d4./d PHON Phénomène par lequel un phonème adopte un ou plusieurs traits distinctifs du phonème avec lequel il est en contact. Assimilation progressive, régressive, à distance.
⇒ASSIMILATION, subst. fém.
Action de rendre semblable et même identique à quelqu'un ou à quelque chose, soit par intégration complète dans un autre être ou une autre substance, soit par une comparaison procédant d'un acte de jugement ou de volonté.
A.— BIOL. et PHYSIOL. ,,Capacité pour un organisme vivant de faire la synthèse de sa propre substance en puisant dans le milieu extérieur des éléments variés, de scinder ceux-ci, puis de reconstruire un protoplasme spécifique doué d'une structure définie`` (HUSSON 1970); chez l'être humain ,,dernier terme du travail de digestion après lequel les substances absorbées et apportées dans les tissus par le sang se combinent avec les éléments contenus dans les cellules.`` (Lar. méd. 1970) :
• 1. Ce pouvoir d'assimilation, d'où dérivent la croissance et la reproduction, est assurément le trait le plus singulier de la vie, et c'est par lui qu'on serait tenté de la caractériser; ...
J. ROSTAND, La Vie et ses problèmes, 1939, p. 15.
• 2. ... le radiocarbone 14, de période d'environ six mille ans et que l'on prépare facilement par quantités de l'ordre du milligramme dans des piles de moyenne puissance (par bombardement de l'azote par le flux de neutrons de la pile), est appelé à jouer un très grand rôle en raison de l'importance du carbone dans la chimie de la vie. Il est utilisé dans l'étude du problème capital de la photosynthèse ou assimilation chlorophyllienne, processus qui permet aux plantes de transformer sous l'action du soleil le gaz carbonique de l'air en graisses et sucres assimilables.
GOLDSCHMIDT, L'Aventure atomique, 1962, p. 236.
♦ Assimilation de l'azote. ,,Les plantes et les microorganismes, ayant absorbé de l'azote minéral, le transforment en protides et autres substances organiques`` (PLAIS.-CAILL. 1958).
♦ Coefficient d'assimilation hydrocarbonée. ,,Quantité la plus élevée de glucides que l'organisme peut absorber sans en rejeter par l'urine; ce coefficient est abaissé dans le diabète, d'autant plus que la maladie est plus grave`` (GARNIER-DEL. 1958).
B.— Domaine de la philos. et de la vie intellectuelle.
1. En PSYCHOL. ,,Acte de l'esprit qui affirme (à tort ou à raison) une ressemblance plus ou moins étroite entre choses numériquement différentes.`` (LAL. 1968) :
• 3. Il y a (...) assimilation lorsque des perceptions par elles-mêmes informes, et incapables de se compléter grâce à des éléments tirés du même plan de réalité, viennent se mouler dans des schémas antérieurs à l'expérience de l'ordre considéré et conditionnés par la structure de l'organisme.
J. PIAGET, Causal. phys. chez l'enf., pp. 321-322 (FOULQ.-ST-JEAN 1962).
2. En PÉDAG. Acte de s'assimiler ce qu'on apprend. Pouvoir, puissance, faculté d'assimilation :
• 4. Les prisonniers demandaient qu'on respectât en eux la personne humaine et qu'on les nourrît correctement, moyennant quoi ils consentaient à travailler sans trop de répugnance. Peut-être leurs employeurs ne se fussent-ils pas volontiers pliés à ces conditions légitimes, sans le savoir professionnel, la faculté d'assimilation, l'adresse et la promptitude des Français, qui les plongèrent très tôt dans un étonnement presque craintif.
AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, p. 189.
3. Dans le raisonnement en général. Action de comparer en allant du différent au semblable pour rechercher ou établir l'identité.
a) Assimilation, empl. absol. :
• 5. Si l'essentiel de la thèse que je soutiens est vrai, on peut différer provisoirement l'étude des emprunts faits par la philosophie chrétienne à la philosophie grecque, avec la certitude que tout élément d'origine hellénique ou autre accueilli dans la synthèse chrétienne n'y est entré qu'en subissant une assimilation et par conséquent une transformation.
GILSON, L'Esprit de la philos. médiév., 1931, p. 213.
b) Assimilation à :
• 6. Nous proposons, au contraire, de considérer l'imagination comme une puissance majeure de la nature humaine. Certes, cela n'avance en rien de dire que l'imagination est la faculté de produire des images. Mais cette tautologie a du moins l'intérêt d'arrêter les assimilations des images aux souvenirs.
BACHELARD, La Poétique de l'espace, 1957, p. 16.
c) Assimilation avec :
• 7. ... on s'est assez moqué de cette assimilation d'un roman avec une expérience de chimie pour qu'il soit inutile d'y revenir.
LEMAITRE, Les Contemporains, 1885, p. 250.
4. En SOCIOL. ,,Processus par lesquels un groupe social modifie les individus qui lui viennent de l'extérieur et les intègre à sa propre civilisation.`` (FOULQ.-ST-JEAN 1962) :
• 8. Si donc nous écartons les peuples étrangers, Hellènes au midi, Celtes au nord de la péninsule, nous voyons la diversité dans les Osci, l'assimilation impuissante dans les Étrusques, l'union et l'unité dans Rome.
MICHELET, Hist. romaine, t. 1, 1831, p. 55.
— P. anal. [En parlant des rapports entre états] :
• 9. Que le cabinet de Vienne, comme le nôtre, ait un intérêt très direct et très sérieux à ne pas laisser le Piémont s'engager d'une manière si absolue dans l'alliance anglaise, ce point, je crois, n'a pas besoin de démonstration. Malheureusement, il m'est difficile d'imaginer comment, avec les moyens dont nous disposons actuellement, nous pourrions empêcher un travail d'assimilation, d'appropriation, nécessairement voilé, patient et imperceptible pour les yeux inattentifs bien qu'en définitive très dévorant.
GOBINEAU, TOCQUEVILLE, Correspondance, 1851, p. 185.
5. THÉOL. [Dans un cont. d'inspiration platonicienne] Ressemblance que soutiennent les êtres avec leurs modèles divins :
• 10. ... pour les autres, l'assimilation comporte un sens plus profond, plus vital, plus spirituel : elle est intussusception, inhabitation, coopération, union, — union non de nature, mais d'action et d'amour : ainsi comprise, l'assimilation n'est plus seulement recopiage et reproduction : elle est production, synthèse, faisant de la vie des êtres infiniment divers et infiniment solidaires une réalité toujours originale et une création continue.
M. BLONDEL, (LAL. 1968).
C.— Autres domaines
— ARMÉE. ,,Analogie de situation établie soit entre les cadres de l'armée proprement dits et certains cadres civils hiérarchisés, rattachés à l'armée en temps de guerre ou en temps de paix`` (Lar. encyclop.).
— DR. COMM. Droit d'assimilation. Droit ,,reconnu à l'administration des Douanes par la loi, et qui comporte uniquement la désignation de l'article du tarif le plus analogue, sans que la taxe correspondante puisse être ni augmentée, ni diminuée`` (Lar. comm. 1930).
— LING. ,,Action par laquelle deux phonèmes, du fait qu'ils sont contigus à brève distance, tendent à devenir identiques ou à acquérir des caractères communs`` (MAR. Lex. 1951) :
• 11. L'assimilation n'est pas l'extension d'un caractère acoustique d'un phonème dans le domaine d'un autre (...) mais un rapprochement articulatoire ou l'extension d'un caractère physiologique d'un phonème dans la formation du phonème voisin.
G. STRAKA, Remarques sur les voyelles nasales, leur orig. et leur évolution en fr., Revue de ling. romane, t. 19, 1955, p. 266.
Rem. L'assimilation est totale ou partielle, progressive, ,,si l'élément assimilant précède l'assimilé, régressive dans le cas contraire, réciproque si chacun des deux éléments agit sur l'autre``; elle ,,a lieu d'ordinaire entre éléments contigus : assimilation organique ou en contact; elle peut se produire à distance et s'appelle alors assimilation harmonique, ou harmonisation. Une assimilation réalisée dans la prononciation tarde souvent à être notée dans l'écriture; lorsqu'elle l'est, il y a assimilation graphique. On a appelé quelquefois assimilation syntaxique l'attraction, assimilation temporelle la concordance des temps, assimilation modale l'attraction modale`` (MAR. Lex. 1951).
PRONONC. :[]. BARBEAU-RODHE 1930 ainsi que Harrap's 1963 donnent également la possibilité d'une prononc. avec [ss] géminées : as/s/-, Pour [ss] cf. aussi BESCH. 1845, FÉL. 1851, LITTRÉ et DG.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. a) 1374 au fig. « action de bien intégrer un élément extérieur » (GOULAIN, Rational du devin office, B.N. 437, f° 137 v° ds GDF. Compl. : Nous avons la signifiance de ces noms en nous par la grace de Dieu, et par assimulacion d'yceulz ilz nous enseingnent a faire la volenté de Dieu), attest. isolée; 1840 id. (LAND. : Assimilation d'idées); b) 1503 méd. au propre « id., action de bien intégrer les aliments absorbés par le corps » (Le Guidon en françoys, 239b, édit. 1534 ds Rom. Forsch., t. 32, p. 14 : Aucunesfoys la vertu nutritive pèche en apposition et aucunesfoys en assimilation comme déclaire le docteur); 2. 1611 « rapprochement, identification » (COTGR.); 3. 1838 philol. (Ac. Compl. 1842 : Assimilation. [...] Loi grammaticale par laquelle une consonne, dans certains cas où l'euphonie l'exige, s'assimile la consonne qui la précède, c'est-à-dire, la transforme en une autre consonne d'une nature identique à la sienne).
Empr. au lat. assimulatio, assimilatio, attesté au sens de « simulation, feinte » dep. 86-82 av. J.-C. (Rhet. Her. 4, 37, 50 ds TLL s.v., 895, 55) et au sens 2 dep. Tacite (Ann. 15, 49, ibid., 895, 66); attesté en lat. médiév. au sens 1 b (ALBERT LE GRAND, Nutrim., 1, 5 ds Mittellat. W. s.v., 1077, 28).
STAT. — Fréq. abs. littér. :246. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 224, b) 230; XXe s. : a) 325, b) 536.
BBG. — BACH.-DEZ. 1882. — BASTIN 1970. — BATTRO 1966. — BIROU 1966. — BOUILLET 1859. — BRARD 1838. — CHESN. 1857. — COLAS-CAB. 1968. — CRIQUI 1967 →. — Décisions relatives au lang. sc. Déf. Lang. fr. 1967, n° 39, p. 43. — DUVAL 1959. — FOULQ.-ST-JEAN 1962. — FROMH.-KING 1968. — GARNIER-DEL. 1961 [1958]. — GEORGE 1970. — GOBLOT 1920. — Gramm. t. 1 1789. — HUSSON 1970. — LACR. 1963. — LAFON 1969. — LAL. 1968. — Lar. comm. 1930. — Lar. méd. 1970. — LITTRÉ-ROBIN 1865. — MAR. Lex. 1933. — MAR. Lex. 1961 [1951]. — Méd. 1966. — Méd. Biol. t. 1 1970. — NYSTEN 1824. — PIÉRON 1963. — PLAIS. 1969. — PLAIS.-CAILL. 1958. — PRIVAT-FOC. 1870. — ROMEUF t. 1 1956. — Sexol. 1970. — SILL. 1965. — SPRINGH. 1962.
assimilation [asimilɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1503 en méd.; assimulation, 1374; lat. assimulatio « simulation, feinte », de assimiler. → Assimiler.
❖
1 (1611). Acte de l'esprit qui considère, regarde comme semblable à qqch. ce qui en est distinct dans la réalité. ⇒ Identification; comparaison, confusion, rapprochement, similitude. || L'assimilation d'une chose à une autre, d'une chose avec une autre.
1 Ce que l'esprit comprend, il le comprend par assimilation, ou par comparaison, ou par analogie.
Diderot, Opinions des anciens philosophes, Stoïcisme.
2 L'inquiétante assimilation de la vie humaine à un songe est une pensée commune aux deux philosophes (Montaigne et Pascal).
Émile Faguet, Études littéraires, XVIIIe s., p. 189.
♦ Par anal. Dr., admin. || Assimilation de l'interdit au mineur (⇒ Assimiler, cit. 2). || Politique d'assimilation (d'un pays à un autre). || Assimilation de fonctions, de grades. ⇒ Équivalence.
2 Action de rendre semblable à (qqch.).
♦ En emploi absolu. a Biol., physiol. (1503; le concept scientifique s'élabore aux XVIIIe et XIXe). Processus (⇒ Anabolisme) par lequel les êtres organisés transforment en leur propre substance les matières qu'ils absorbent. Synthèse de matière vivante grâce aux éléments pris au milieu et absorbés. ⇒ Nutrition; absorption, animalisation, digestion, élaboration.
3 L'assimilation est la propriété la plus caractéristique des protoplasmes vivants; c'est même, en définitive, la seule qui leur soit absolument exclusive. C'est donc la propriété vitale par excellence.
P. Poiré, Dict. des sciences, p. 293.
♦ Assimilation chlorophyllienne, par laquelle la plante verte élabore des matières organiques à partir d'éléments minéraux, sous l'action de la lumière et en utilisant le gaz carbonique.
b (1838). Ling. Modification que subit un phonème au contact d'un phonème voisin (l'occlusive sonore devient [p] sourd devant [s] dans absolu). || Assimilation consonantique.
[b] 3 Abstrait, cour. Acte de l'esprit qui s'approprie, fait siennes les connaissances qu'il acquiert. ⇒ Absorption, acquisition, adoption, appropriation, digestion (fig.), imprégnation, incorporation, transfusion. || L'assimilation de connaissances nouvelles, de la pensée d'un auteur. || Puissance, pouvoir d'assimilation.
4 S'il continuait à s'instruire, dévorant tout, le manque de méthode rendait l'assimilation très lente, une telle confusion se produisait, qu'il finissait par savoir des choses qu'il n'avait pas comprises.
Zola, Germinal, t. II, p. 21.
5 À mesure que nous lirons, nous remarquerons que le goût, la tournure d'esprit, les expressions d'un auteur se transfusent en nous, et que nous imitons sans le vouloir le style qui nous passionne. Il y a donc une assimilation possible par l'imitation.
Antoine Albalat, la Formation du style, I.
4 Action d'assimiler des hommes, des peuples; processus par lequel ces hommes, ces peuples s'assimilent; résultat de ce processus. || L'assimilation progressive des immigrants, des naturalisés, des nouveaux sujets d'un pays. || Assimilation culturelle. ⇒ Absorption, acculturation, adaptation, fusion, incorporation, intégration, melting pot (et aussi les mots formés de noms de peuples et du suff. -isation : américanisation, francisation, etc.).
6 (Les Gaulois) avaient le don de l'assimilation, une aptitude naturelle à recevoir la civilisation gréco-latine qui, par Marseille et la Narbonnaise, avait commencé à les pénétrer.
J. Bainville, Hist. de France, p. 14.
7 La France possède un grand pouvoir d'assimilation, elle l'a montré : elle sait, en peu de temps, faire du Français avec des éléments disparates.
G. Duhamel, Biographie de mes fantômes, IV.
8 (…) l'assimilation de ces exotiques se révélait lente et laborieuse; ils formaient dans les bas quartiers des grandes cités des blocs hétérogènes non digérés.
André Siegfried, les États-Unis d'aujourd'hui, p. 7.
9 Dans quelle mesure y a-t-il véritable assimilation, c'est-à-dire absorption ? Dans quelle mesure y a-t-il même simplement fusion c'est-à-dire mélange des autochtones et des nouveaux venus ?
André Siegfried, les États-Unis d'aujourd'hui, p. 28.
10 C'est alors que se pose dans toute son ampleur, un problème que l'Amérique connaissait déjà, mais qui devient aigu, celui de l'assimilation de ces immigrants, insérés dans l'organisme américain en doses massives.
André Siegfried, l'Âme des peuples, VII, 2.
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CONTR. Différenciation, distinction, séparation; rejet. — Autonomie, indépendance, isolement.
DÉR. Assimilatif.
Encyclopédie Universelle. 2012.