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assentiment

assentiment [ asɑ̃timɑ̃ ] n. m.
• 1181; de l'a. v. assentir, lat. assentire « donner son assentiment »
1Acte par lequel on acquiesce (expressément ou tacitement) à une opinion, une proposition. acceptation, accord, acquiescement, adhésion, approbation, consentement. Donner, refuser son assentiment à qqch. Demander, obtenir l'assentiment de qqn. Faire un signe d'assentiment. Avec son assentiment. Il « marquait son assentiment par de légers mouvements de tête » (A. Gide).
2Adhésion de l'esprit. « Donner mon assentiment aux observations fines et justes d'un auteur » (Rousseau).
⊗ CONTR. Désapprobation, désaveu, récusation.

assentiment nom masculin (ancien français assentir, du latin assentire, approuver) Acte par lequel quelqu'un exprime son adhésion, son approbation à une idée, une proposition formulée par un autre ; accord, consentement : Hocher la tête en signe d'assentiment.assentiment (synonymes) nom masculin (ancien français assentir, du latin assentire, approuver) Acte par lequel quelqu'un exprime son adhésion, son approbation à...
Synonymes :
- acceptation
- accord
- acquiescement
- adhésion
- agrément
- approbation
- autorisation
- consentement
- permission
Contraires :
- désapprobation
- désaveu
- opposition
- protestation
- refus
- rejet
- résistance
- veto

assentiment
n. m. Adhésion, consentement (donné à une proposition, à un acte). Donner son assentiment à un mariage. Syn. approbation. Ant. refus.

⇒ASSENTIMENT, subst. masc.
A.— PHILOS. Acte de l'esprit par lequel on donne son adhésion à une idée, à une opinion que l'on reconnaît pour vraie. Synon. croyance :
1. L'inférence, dit Newman, a des degrés, mais l'assentiment n'en a pas. Le contenu du jugement peut avoir bien des origines; mais l'assentiment, en quoi consiste la croyance, est purement personnel. Sans doute l'affirmation n'a pas sa valeur uniquement en elle-même; celle-ci dépend avant tout du mouvement de pensée qui la sous-tend. Mais le grand mérite de la Grammaire de l'Assentiment est d'avoir montré qu'il y a entre l'inférence et l'assentiment une différence de nature, une hétérogénéité radicale; l'assentiment n'est pas seulement la conséquence d'une inférence, il est autre qu'elle. Entre les raisons sur lesquelles s'appuie la croyance et la croyance elle-même, il y a un saut, en quoi consiste précisément l'engagement de la personne.
J. LACROIX, Marxisme, existentialisme, personnalisme, 1949, p. 100.
Cour. Affirmation que l'on est du sentiment de quelqu'un, que l'on partage son avis, sa manière de voir :
2. Lanoue m'écoutait avec une complaisance attentive et murmurait à chacune de mes phrases : « Je suis parfaitement de ton avis ». Cet assentiment obstiné ne tardait pas à me donner de l'impatience.
G. DUHAMEL, Confession de minuit, 1920, p. 182.
P. ext. Adhésion (à une forme d'art, à un genre, à une œuvre, etc.) :
3. Je ne puis admettre que deux écoles : ou bien la volupté pratiquée comme un art, avec des esclaves spécialisées et tout ce qu'on lit dans Suétone; ou bien le mariage, la réalisation parfaite de cette promesse que la nature m'a faite, la nuit où je me suis éveillé dans la honte à la puberté. Mais l'adultère, cette demi-mesure, cette littérature bourgeoise... Le monde entier peut y aller, il ne m'aura pas. (Je me demande pourquoi je n'ai pas formulé plus tôt ces protestations : l'assentiment que je donnais aux histoires et aux romans d'adultère n'a jamais été sincère : même, je me cachais mal mon dégoût.)
LARBAUD, A. O. Barnabooth, 1913, p. 287.
4. L'ordre dans lequel les pensées nous sont présentées, toute la composition même du livre n'ont d'autre objet que de gagner, sans jamais le forcer, notre assentiment.
DU BOS, Journal, 1922, p. 60.
B.— Consentement (à une décision, à un acte, etc.) accompagné de l'adhésion aux motifs qui y engagent. Synon. accord, approbation :
5. Il hésita, pâlit, regarda autour de lui d'un air ombrageux; mais alors il vit tous les fronts s'incliner et toutes les mains s'étendre en signe d'assentiment; Trenmor avait laissé voir ses traits.
G. SAND, Lélia, 1839, p. 416.
6. ... dans les premiers siècles, le vote des centuries dans l'élection du magistrat n'était, nous l'avons vu, qu'une pure formalité. Dans le vrai, le consul de chaque année était créé par le consul de l'année précédente, qui lui transmettait les auspices, après avoir pris l'assentiment des dieux.
FUSTEL DE COULANGES, La Cité antique, 1864, p. 419.
Rem. 1. Assentiment/consentement. Au sens A, l'assentiment n'est qu'un acte de l'esprit et non un acte de volonté propre à déterminer la conduite d'autrui. Consentement signifie, au contraire, ,,acquiescement à l'exécution de quelque chose`` (SARDOU 1877). Par le consentement, ,,on veut avec (cum) d'autres personnes; on veut que ce qu'elles veulent se fasse`` (Ibid.) ou du moins on ne s'y oppose pas. En ce sens ,,assentiment semble dire moins que consentement : il est moins volontaire et ne conditionne pas l'action`` (FOULQ.-ST-JEAN 1962). Au sens B, assentiment dit plus que consentement : il suppose non seulement qu'on n'empêche pas l'action d'autrui, mais encore que l'on y adhère, que l'on approuve les mobiles. ,,On peut donner son consentement à une chose sans y donner son assentiment, c'est-à-dire qu'on peut consentir qu'elle se fasse sans adopter les motifs qui engagent à la faire`` (BONNAIRE 1835). 2. En vén., vx, synon. de assentement (cf. assentir2 dér.). Cf. BAUDR. Chasses 1834, BESCH. 1845 (s.v. assentement), Lar. 19e, Nouv. Lar. ill. et DG.
PRONONC. ET ORTH. :[]. Ac. enregistre assentiment. BARBEAU-RODHE 1930 note une durée mi-longue pour la 2e syll. du mot. BESCH. 1845 enregistre, en plus de assentiment, l'anc. forme assentement avec la mention ,,vieux mot``. LITTRÉ signale pour assentement : ,,Il a été dit aussi pour assentiment`` (cf. LITTRÉ, s.v. assentement ou assentiment). LITTRÉ donne la possibilité d'une prononc. par [ss] géminées : a-ssan-ti-man.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1181 assentiment (Statuts d'Hôtels-Dieu, 12 [Le Grand], Delb. ds QUEM. : Et la seconde fois establi, par l'assentiment des freres, que por les malades de l'Ospital de Jerusalem soient louez iiii mieges sages) — 1416 ds GDF. Compl.; forme reprise dep. Ac. 1798; 1212 assentement (Charte messine, Bibl. Ec. des Ch., 1880, p. 393 ds GDF. Compl. : Par commun assentement) — 1611, COTGR., forme reprise ds Trév. 1752 qui qualifie le mot de ,,vieux``; encore citée par LITTRÉ.
Dér. de assentir1; suff. -ment1; forme assentiment d'apr. sentir, sentiment.
STAT. — Fréq. abs. littér. :446. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 583, b) 523; XXe s. : a) 445, b) 850.
BBG. — BACH.-DEZ. 1882. — DUPIN-LAB. 1846. — Foi t. 1 1968. — FOULQ.-ST-JEAN 1962. — FRANCK 1875. — GOBLOT 1920. — LACR. 1963. — LAL. 1968. — MIQ. 1967. — NOTER-LÉC. 1912. — PIGUET 1960. — SPR. 1967.

assentiment [asɑ̃timɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1181; de 1. assentir, et -ment.
1 Cour. Acte par lequel on acquiesce expressément ou tacitement à une décision, une opinion, une proposition; adhésion de l'esprit à une manière de voir. Acceptation, accord, acquiescement, adhésion, approbation, consentement. || Donner ( Assentir [vx]), refuser son assentiment à qqch. || Demander, obtenir l'assentiment de qqn. || L'assentiment de la majorité de l'opinion. Consensus.
1 Il est précieux pour un pays que l'« assentiment national » soit nécessaire aux projets de guerre.
Necker, 1792, in Brunot, Hist. de la langue franç., t. IX, p. 918.
2 Il faut, non pas l'assentiment tacite, mais le consentement formel de la nation pour légitimer les impôts.
Marmontel, in Lafaye, Dict. des synonymes, Assentiment…
3 Vous donnez votre assentiment à une chose faite, établie, existant déjà indépendamment de votre voix que vous ajoutez. Le mot consentement marque concours (…)
Lafaye, Dict. des synonymes, Assentiment… (→ Consentement).
4 La loi a dorénavant pour principe l'intérêt des hommes, et pour fondement l'assentiment du plus grand nombre.
Fustel de Coulanges, la Cité antique, p. 365.
Absolt. || Donner un signe d'assentiment à qqn. || Cligner de l'œil, incliner la tête en signe d'assentiment.
5 Eh bien ! me répondit-il, fort de votre assentiment, tout de suite je me mets en campagne.
Georges Lecomte, Ma traversée, p. 596.
6 Il fermait à demi les yeux (…) et, sans rien dire, marquait son assentiment par de légers mouvements de tête.
Gide, les Faux-monnayeurs, I, 15.
2 Philos. Adhésion de l'esprit à (une idée, une vérité). || L'évidence force l'assentiment.
7 Ce terme est plus général que certitude (…) Il suppose, de plus, que la proposition à laquelle nous donnons ou refusons notre assentiment nous est présentée en quelque façon d'une manière objective, soit par un autre, soit par un travail spontané de notre intelligence, auquel nous appliquons ultérieurement notre réflexion.
A. Lalande, Voc. de la philosophie, art. Assentiment.
Spécialt. Adhésion à (une forme artistique, une œuvre, une façon de s'exprimer).
8 Donner, sur le témoignage de mes propres yeux, mon assentiment aux observations fines et justes d'un auteur, me paraît une véritable jouissance.
Rousseau, in P. Larousse.
CONTR. Désapprobation, désaveu, négation, protestation, récusation, refus, résistance, veto.

Encyclopédie Universelle. 2012.