I.
⇒ASSENTIR1, verbe intrans.
Vx, didact. Assentir à. Donner son assentiment à. Assentir à un acte, assentir à une vérité démontrée (Ac. 1798-1835).
PRONONC. ET ORTH. :[]. BESCH. 1845 consacre une vedette à l'anc. forme assenter. Noter qu'il regroupe sous une seule vedette le sens de acquiescer et le terme de vénerie.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1174 pronom. « s'accorder, consentir » (G. DE PONT-STE-MAXENCE, St Thomas, éd. Hippeau, 448 ds T.-L. : a ço s'asentent tuit); 1209 trans. indir. « acquiescer, consentir » (RECLUS DE MOLLIENS, Miserere, éd. van Hamel, 66, 10, ibid. : vous devés bien assentir A me ravine et consentir) — 1611, COTGR.; considéré comme inusité dep. Ac. 1798 : Assentir [...] Il est didactique et de peu d'usage; il ne s'emploie guère que dans la Jurisprudence : Assentir à un acte, ou en Philosophie : Assentir à une vérité démontrée.
Empr. du lat. assentire « approuver » (PLAUTE, Amph., 824 ds TLL s.v., 855, 58).
BBG. — JAL 1848.
II.
⇒ASSENTIR2, verbe intrans.
VÉN. [En parlant du chien de chasse] Reconnaître la voie des animaux à leur odeur. Assentir du cerf, du chevreuil (Lar. 19e).
DÉR. Assentement, subst. masc. Odeur qui frappe le nez du chien de chasse et le fait se rabattre sur les voies de la bête. Synon. vx assentiment (cf. ce mot pour étymol.).
PRONONC. ET ORTH. — Assentement. Dernière transcr. ds DG : à-sant'-man. Lar. 19e signale : ,,On dit quelquefois assentiment.``
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Fin XIIe s. « toucher, atteindre » (Aliscans, éd. Guessard et A. de Montaiglon, 148 ds T.-L. : Par maintes fois ont paiens asentis Dedens Espaigne a Saint Marc de Venis) — XIIIe s., Conq. de Jerus., 8060, Hippeau ds GDF.; 2. vers 1200 « sentir, ressentir » (Aye d'Avignon, 514, Meyer ds GDF. : Et Garniers de Nantuel a la bone pensee Qui avait du gloton asenti la colee) — seulement au XIIIe s.; fin XIIe s. trans. vén. « sentir en flairant » (Gar. Le Loh., 3e chans., III ds GDF. Compl. : Or voit li pors la ne porra garir, Car les chiens a moult verais assentis); d'où XIVe s. intrans. id. « reconnaître la voie » (Modus, ms. Chantilly 1560, f° 8b, ibid. : Les chiens assentent en la fiente du cerf que il devoient chacier).
Dér. de sentir au sens de « percevoir (une odeur) »; préf. a-1. Rem. On a l'impression qu'en a.fr. il y a eu deux verbes, le premier composé de sentir « percevoir avec les sens ou l'intelligence » (d'où les sens groupés sous le sens 2); et un second verbe, contaminé par assener « se diriger vers, atteindre », par l'intermédiaire des subst. sens et sen, dont l'interférence sém. est constante — et à ce second verbe se rattacherait le sens noté sous 1.
BBG. — BAUDR. Chasses 1834 (s.v. assentiment). — BISE (G.). Gloss du fr. région. parlé dans la Haute-Broye fribourgeoise. Archivum romanicum 1939, t. 23, p. 292. — Mots rares 1965 (et s.v. assentiment). — REMIG. 1963.
1. assentir [asɑ̃tiʀ] v. intr.
ÉTYM. 1209; lat. assentire « approuver ».
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♦ Vx. || Assentir à : donner son assentiment à. ⇒ Assentiment.
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DÉR. Assentiment.
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2. assentir [asɑ̃tiʀ] v. intr.
ÉTYM. Fin XIIe, trans.; intrans., XIVe; de 1. a-, et -sentir.
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♦ Vén. (en parlant des chiens de chasse). Reconnaître la voie du gibier à son odeur.
Encyclopédie Universelle. 2012.