apprenti, ie [ aprɑ̃ti ] n.
• apprantez 1175; var. aprantiz (XIIe), aprentif (XIIIe); lat. pop. °apprenditum, de °apprendere
1 ♦ Personne qui apprend un métier, qui est en apprentissage. ⇒ 2. aide, élève, employé, garçon, stagiaire. L'apprentie d'une couturière, d'une modiste. ⇒ arpète .
2 ♦ Personne qui apprend, qui s'instruit avec un maître ou qui n'est pas parvenue à la maîtrise. « L'homme est un apprenti, la douleur est son maître » (Musset). « Je ne suis pas un maître, dit-il d'une voix altérée. Un élève, mon cher, un apprenti; un simple apprenti » (Martin du Gard). Pour les affaires, je ne suis qu'un apprenti. ⇒ débutant, novice; bleu.
3 ♦ (Avec un subst. en appos.) Un apprenti maçon. ⇒ 2. aide (maçon). Une apprentie couturière.
♢ Loc. (par allus. à une ballade de Goethe) L'apprenti sorcier : celui qui déchaîne des événements dont il n'est pas capable d'arrêter le cours.
⊗ CONTR. Maître, 1. patron. Instructeur, moniteur.
● apprenti, apprentie nom (latin populaire apprenditicius, du latin classique apprendere, apprendre) Celui, celle qui apprend un métier, une technique sous la direction d'un contremaître, d'un instructeur : Un apprenti boulanger. Celui, celle qui s'initie à une activité et qui n'a pas encore acquis l'expérience nécessaire (souvent lié au mot suivant par un trait d'union) : C'est un travail d'apprenti. Nom du premier grade symbolique de la franc-maçonnerie. Jeune garçon, âgé d'au moins 14 ans, se destinant à la carrière de jockey, et lié par un contrat d'apprentissage à un entraîneur qui le forme. ● apprenti, apprentie (citations) nom (latin populaire apprenditicius, du latin classique apprendere, apprendre) Alfred de Musset Paris 1810-Paris 1857 L'homme est un apprenti, la douleur est son maître, Et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert. Poésies, la Nuit d'octobre ● apprenti, apprentie (expressions) nom (latin populaire apprenditicius, du latin classique apprendere, apprendre) Apprenti marin, grade le moins élevé du corps des équipages de la marine militaire. Apprenti sorcier, celui qui se livre imprudemment à des expériences dangereuses qu'il ne sait pas maîtriser. ● apprenti, apprentie (synonymes) nom (latin populaire apprenditicius, du latin classique apprendere, apprendre) Celui, celle qui apprend un métier, une technique sous la...
Synonymes :
- élève
Contraires :
- maître
- moniteur
- patron
apprenti, ie
n.
d1./d Personne qui apprend un métier. Apprentie d'une couturière. Apprenti maçon.
d2./d Personne qui est malhabile (comme quelqu'un qui apprend un métier). Ce livre est l'oeuvre d'un apprenti.
d3./d Apprenti sorcier (par allus. à une ballade de Goethe): celui qui provoque des événements graves dont il n'est plus le maître.
d4./d (Afr. subsah.) Aide d'un chauffeur de camion ou de car. Chaque car rapide a au moins un chauffeur et un apprenti.
— Spécial. Receveur d'un car rapide.
⇒APPRENTI, IE, subst.
A.— Celui, celle qui apprend un métier, une technique, sous la direction d'un maître, d'un contremaître, d'un instructeur en vertu d'un contrat ou dans un centre d'apprentissage. ,,Un apprenti est celui qui ayant reçu pendant trois ans un enseignement technique dans un établissement scolaire ou dans l'industrie, peut se présenter aux examens du certificat d'aptitudes professionnelles.`` (P. QUEF, L'Apprenti cet incorporé, Paris, Lamarre, 1957, p. 3) :
• 1. Le père, et la mère après le décès du mari, sont responsables du dommage causé par leurs enfans mineurs habitant avec eux; les maîtres et les commettans, du dommage causé par leurs domestiques et préposés dans les fonctions auxquelles ils les ont employés; les instituteurs et les artisans, du dommage causé par leurs élèves et apprentis pendant le temps qu'ils sont sous leur surveillance.
Code civil, 1804, p. 251.
• 2. ... les deux ouvrières et l'apprentie, debout, se penchaient toutes à leur besogne, les épaules arrondies, les bras promenés dans un va-et-vient continu.
ZOLA, L'Assommoir, 1877, p. 511.
• 3. Pour devenir maître [imprimeur, vers l'ancien régime] il fallait avoir été Compagnon, et avant d'être Compagnon, il fallait avoir été Apprenti.
L. RADIGUER, Maîtres imprimeurs et ouvriers typographes, 1903.
• 4. Menuisiers, charrons, mécaniciens trouveront dans l'électricité l'aide puissante impossible désormais à embaucher. L'apprenti n'existe plus. Un vieux menuisier me confiait : « C'est que personne, monsieur, ne veut plus croire » : entendre, apprendre, obéir, écouter, respecter gens et choses.
PESQUIDOUX, Le Livre de raison, t. 1, 1925, p. 201.
— Franc-maçonnerie. ,,Premier grade de l'initiation maçonnique.`` (Lar. 19e) :
• 5. Tout rite maçonnique comprend obligatoirement, au départ, les trois grades corporatifs : Apprenti, Compagnon, Maître. C'est l'assise sur laquelle repose tout l'édifice : une société initiatique où ne figurent pas ces trois grades préliminaires n'est pas une branche de la Maçonnerie.
S. HUTIN, Les Francs-Maçons, Paris, éd. du Seuil, 1960, p. 135.
— Proverbe. Apprenti n'est pas maître. Un débutant ne peut pas prétendre à l'expérience d'un ouvrier maître.
SYNT. 1. Nom. a) Le nom d'agent de la spécialité est constr. en appos. : apprenti boulanger, horloger, menuisier, etc. b) La spécialité est exprimée par un adj. : apprenti agricole. 2. Verbaux : (se) placer comme apprenti chez qqn; prendre (qqn) comme apprenti; renvoyer un apprenti.
B.— P. anal.
1. Dans le domaine de la création artistique, de la pensée, de l'action pol.
a) Constr. apprenti + nom en appos. :
• 6. L'apprenti diplomate ne manque pas de faire le galant et l'empressé auprès de l'inconnue qui toujours sur la réserve finit par lui donner une lettre à lire par laquelle il apprend quel est le rôle que doit jouer la dame et sa mère, qui est aussi dans l'île.
DELÉCLUZE, Journal, 1825, p. 152.
• 7. M. Buffet est un orateur excellent (...). C'est lui mieux qu'aucun autre qui doit être proposé comme modèle aux apprentis orateurs.
A. FRANCE, La Vie littér., t. 2, 1890, p. 328.
• 8. Dans chaque quartier de lycée se trouve une petite bibliothèque composée d'après l'âge des élèves. L'apprenti philosophe y connaît à travers de faibles contradicteurs les grands esprits libres.
BARRÈS, Les Déracinés, 1897, p. 19.
• 9. En moyenne, les apprentis musiciens commencent leurs études préparatoires entre leur cinquième et dixième année.
Arts et litt. dans la société contemp., 1936, p. 8005.
b) Apprenti + adj. substantivé en appos. :
• 10. ... ces apprentis républicains avaient hâte de dépenser leur fièvre révolutionnaire. Mais pour les rentiers de la ville neuve, ce beau feu eut l'éclat et la durée d'un feu de paille.
ZOLA, La Fortune des Rougon, 1871, p. 74.
• 11. C'est pour l'apprenti mystique que M. Bataille écrit ...
SARTRE, Situations I, 1947, p. 151.
2. [En parlant de l'homme qui découvre progressivement la vie] :
• 12. La nuit, au front, quand je n'étais pas de patrouille, l'univers venait s'inscrire dans mon créneau de luxe, (...) un judas, par lequel je pouvais jeter un coup d'œil sur le monde d'en face ou lâcher un coup de fusil (...) ce qui n'était pas aussi paradoxal que cela en a l'air pour un contemplatif qui s'ignorait (...) un enthousiaste dont l'amour métaphysique s'était cristallisé autour du pessimisme de Schopenhauer, un apprenti de la vie qui venait de découvrir l'homme et les hommes ...
CENDRARS, Le Lotissement du ciel, 1949, p. 219.
3. Péj. Homme sans expérience ni compétence :
• 13. — Va, va, mon bonhomme, lui dit Rastignac [à Raoul], démanche sur la quatrième corde de la prière de Moïse, comme Paganini.
Raoul resta muet, les yeux fixes hébétés
— Ce vil apprenti ministre ne me comprend pas, dit-il après un moment de silence.
BALZAC, Une Fille d'Ève, 1839, p. 10.
• 14. M. Hercule Gonzalve (...) me paraissait rétrospectivement un apprenti, un novice, un cafouilleur mangeur de bouillie.
A. ARNOUX, Zulma l'infidèle, 1960, p. 95.
— En partic. [P. allus. à la ballade de Goethe der Zauberlehrling (1797)] Apprenti sorcier. Celui qui se livre imprudemment à des expériences dangereuses dont il ne sait pas maîtriser le cours ni éviter l'issue catastrophique :
• 15. Ses épigones se sont chargés de démontrer le danger de s'approprier des méthodes et des formules qu'ils ont prises pour des talismans grâce auxquels il était possible de refaire ce que Wagner avait réussi. Moins heureux que l'apprenti sorcier de Gœthe, ils ont été vite noyés sous un déluge sonore dont ils ne savaient se rendre maîtres.
R. DUMESNIL, Hist. illustrée du théâtre lyrique, 1953, p. 143.
• 16. Une ère nouvelle s'est ouverte depuis que l'homme a su réaliser la fission de l'atome et asservir l'énergie nucléaire. Le pouvoir d'améliorer le sort de ses semblables ou de les détruire tient également dans ses mains. Qu'il sache en user avec sagesse et que, dans la mesure où il s'en sert dans un but bénéfique, il ne déchaîne pas involontairement les méfaits de l'apprenti sorcier : c'est là un des vœux les plus ardents que puisse formuler le médecin d'aujourd'hui.
M. BARIÉTY, Ch. COURY, Hist. de la méd., 1963, p. 652.
Rem. On relève chez certains aut. du XIXe s. la forme arch. apprentif, ive, subst. (cf. infra phon. et étymol.) :
• 17. C'est devant eux que se font ces engagements, connus sous le nom d'indentures, et que sont décidées les contestations qui surviennent entre les maîtres et les apprentifs. Tout est prévu et réglé par ces actes, l'instruction, la nourriture, le nombre d'années, le temps du repos, la prime et l'habillement que les maîtres sont obligés de donner aux apprentifs à l'expiration de l'apprentissage, ainsi que les heures qui leur sont accordées, pendant les six mois d'automne et d'hiver, pour aller aux écoles apprendre à lire, à écrire et à compter.
CRÈVECŒUR, Voyage dans la Haute Pensylvanie, t. 3, 1801, p. 171.
♦ Argot :
• 18. Apprentif, s. m. Jeune garçon qui apprend un métier, — dans l'argot du peuple, fidèle (...) à la tradition.
A. DELVAU, Dict. de la lang. verte, 1867, p. 15.
PRONONC. ET ORTH. :[]. Demi-longueur pour [] ds PASSY 1914. FÉR. Crit. t. 1 1787 admet une var. graph. aprenti. DG cite des formes ,,vieillies`` : apprentif, ive et apprenti, isse (apprenti, ice ds FÉR. Crit. t. 1 1787). Cf. aussi supra rem. finale.
ÉTYMOL. ET HIST.
A. Ca 1175 adj. aprentis (cas sujet de aprentif) « qui est en train de s'initier à qqc. » (CHR. DE TROYES, Perceval, éd. Roach, 2444-7 : Come hardis et fors et fiers Les encontre trestoz ensamble; Cui il ataint, pas ne li samble Que il soit d'armes aprentis) — fin XVIIIe s., M. J. Chenier ds LITTRÉ.
B. 1. 1268 subst. aprentis et aprentif « celui qui apprend un métier » (E. BOILEAU, Métiers, éd. G. B. Depping, 67 ds T.-L. : se il avenoit que li aprentiz s'en fouist d'entour son mestre, li mestre l'atendroit un an sanz aprentif prendre, et alors il porroit autre aprentif prendre); 1268 fém. aprentice, [-isse] (ID., 81, ibid.); 1538 apprenti (R. ESTIENNE, Dict. latino gallicum, s.v. tyro); 2. ca 1515 p. ext. fig. apprentif « personne peu habile en qqc., novice » (MAROT, Temple de Cupido ds HUG. : Car d'amourettes les services Sont faictz en termes si tresclairs, Que les apprentifs et novices En sçaivent plus que les grans clercs); 1668 fém. apprentie (LA FONT., Fabl. X, 1 ds LITTRÉ). La forme apprentis n'est plus attestée après le XVIe s. (HUG.); apprentif, apprentive, apprentisse sortent de l'usage au cours du XVIIIe s. (Trév. 1771, Ac. 1798) mais subsistent dans certaines régions (MOISY 1885, JAUB., VERR.-ON.).
Apprentis, du lat. vulg. apprenditicius (EWFS2, NYROP t. 3), dér. du part. pass. apprenditus, de apprehendere, pour apprensus (même processus pour appentis); apprentif par substitution de suff.; apprenti par altération.
STAT. — Fréq. abs. littér. :422. Fréq. rél. littér. : XIXe s. : a) 438, b) 547; XXe s. : a) 473, b) 833.
BBG. — BACH.-DEZ. 1882. — BLANCHE 1857. — BOUILLET 1859. — BRUANT 1901. — CAP. 1936. — Comm. t. 1 1837. — Éd. 1913. — ÉD. 1967. — FRANCE 1907. — GOUG. Lang. pop. 1929, pp. 101-102. — GRUSS 1952. — JOSSIER 1881. — KUHN 1931, p. 42. — LAFON 1969. — LE CLÈRE 1960. — LEP. 1948. — Mét. 1955. — NOËL 1968. — PIERREH. 1926. — PIERREH. Suppl. 1926. — POPE 1961 [1952], § 795, 816. — REMIG. 1963. — WILL. 1831.
apprenti, ie [apʀɑ̃ti] n.
ÉTYM. V. 1175, adj.; aprentis; apprentif, ive, subst., 1268; apprenti, 1538; fém. apprentice, apprentisse, 1268 (cour. à partir du XVIIIe); du lat. pop. apprenditicium, de apprenditum, de apprendere « apprendre ».REM. Quelques-uns des exemples ci-dessous, empruntés aux anciens auteurs (citations 1, 3, 4, 5, 7) attestent la persistance de la forme archaïque apprentif, apprentive jusqu'au XVIIe s.
❖
1 Personne (souvent jeune) qui apprend un métier, est en apprentissage. ⇒ Aide, élève, employé, garçon, stagiaire. || L'apprentie d'une couturière, d'une modiste. ⇒ Arpète (argot parisien). || Dans les corporations de l'ancien régime, l'usage voulait que l'apprenti devenu compagnon célébrât sa promotion par un repas. ⇒ Béjaune. || Les apprentis et les alloués. || Être placé, se placer comme apprenti(e) chez qqn, dans une entreprise. || Prendre qqn comme apprenti. || J'ai débuté comme apprenti.
1 Un apprentif est docile; il écoute son maître, il profite de ses leçons, et il devient maître.
La Bruyère, les Caractères, XV, 2.
2 La corporation rapproche tous ceux qui exercent le même métier : les maîtres, que nous appelons aujourd'hui des patrons; les compagnons ou valets, correspondant aux ouvriers, et les apprentis, jeunes gens qui s'initient au métier. Comme dans l'artisanat d'aujourd'hui, le maître travaille manuellement avec ses compagnons; le compagnon capable et économe peut devenir maître et l'apprenti est traité comme un enfant de la maison.
Olivier-Martin, Précis d'hist. du droit franç., p. 344.
2.1 L'apprenti n'essaie pas, car la sévère loi des travaux le tient, et la nécessité n'a point d'égards. Une pièce préparée ou dégrossie se trouve gâtée par la moindre improvisation, surtout ingénieuse; l'ordre des travaux réels est troublé; le temps et la matière sont perdus.
Alain, les Idées et les Âges, in les Passions et la Sagesse, Pl., p. 109.
2 (V. 1515). Personne qui apprend, qui s'instruit avec un maître ou qui n'est pas parvenue à la maîtrise. ⇒ Novice. — Fig. Personne peu habile en qqch. || Tu n'es encore qu'un apprenti.
3 Ronsard en son métier n'était qu'un apprentif,
Il avait le cerveau fantastique et rétif.
Mathurin Régnier, Satires, 9.
4 (En amour) les apprentifs et novices
En savent plus que les grands clercs.
Clément Marot, Temple de Cupidon.
5 C'est lui (Amour) qui rend les hommes inventifs (…)
Grands maîtres fait de nouveaux apprentifs.
J. A. de Baïf, Poèmes, IV, II, p. 188.
6 Soyez amant, vous serez inventif;
Tour, ni détour, ruse ni stratagème
Ne vous faudront (manqueront) : le plus jeune apprentif
Est vieux routier, dès le moment qu'il aime.
La Fontaine, Contes, « Cuvier ».
7 Vais-je épouser ici quelque apprentive auteur ?
Boileau, Satires, 10.
8 Vous n'êtes encore qu'un apprenti dans l'art de dissimuler.
9 L'homme est un apprenti, la douleur est son maître.
Et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert.
A. de Musset, Poésies nouvelles, « La nuit d'octobre ».
10 Je ne suis pas un maître, dit-il d'une voix altérée. Un élève, mon cher, un apprenti; un simple apprenti.
Martin du Gard, les Thibault, III, III.
♦ ☑ Prov. Apprenti n'est pas maître : il ne faut pas attendre d'un débutant la perfection du maître.
♦ Adj. (antéposé en épithète).
11 Tu me verras souvent à te suivre empressé,
Pour monter à cheval rappelant mon audace,
Apprenti cavalier, galoper sur ta trace.
Boileau, Épîtres, VI, 148-150.
12 Pour le rendre maître, soyez partout apprenti.
Rousseau, Émile, III.
♦ Spécialt. Premier grade de l'initiation maçonnique.
12.1 Par sympathie, par curiosité, par besoin d'expansion, j'acceptai d'être présenté par lui à la loge « Lalande », où je fus admis comme « apprenti » au printemps de 1932. Je trouvai là une vingtaine d'hommes de bonne compagnie, à qui la foi dans le progrès et la tolérance tenaient lieu de commune doctrine : des professeurs, des médecins, des ingénieurs.
Raymond Abellio, Ma dernière mémoire, t. II, p. 116.
3 (Avec un subst. en appos. désignant un métier). || Un apprenti maçon (→ Aide-maçon, manœuvre). — Apprenti marin : élève des écoles professionnelles de la Marine. ⇒ Mousse. || École des apprentis mécaniciens de Saint-Maudrier. || Apprenti boulanger. ⇒ Mitron.
♦ ☑ Loc. Apprenti sorcier (allus. à une célèbre ballade de Goethe qui inspira un scherzo symphonique à P. Dukas). Personne qui déchaîne des événements dont il n'est pas capable d'arrêter le cours.
13 Le chef sage n'oublie pas que l'Apprenti Sorcier eut grand'peine, l'ayant mis en mouvement par ses incantations, à calmer le balai magique.
A. Maurois, Un art de vivre, IV, IV.
♦ Par anal. || Apprenti diplomate, docteur, musicien, philosophe… (→ ci-dessus cit. 7 et 11).
♦ Par plais. ou par dénigrement. || Un apprenti curé : un séminariste.
❖
CONTR. Maître, patron. — Compagnon, contremaître (chef d'atelier… V. aux différents métiers). — Instructeur, moniteur. — Expérimenté, expert, habile, profès…
DÉR. Apprentissage.
Encyclopédie Universelle. 2012.