annulation [ anylasjɔ̃ ] n. f.
• 1320, repris fin XVIIIe; lat. ecclés. adnulatio
♦ Dr. Décision judiciaire ou administrative déclarant sans effet un acte contrevenant à un commandement ou à une défense de la loi. ⇒ abrogation, 1. cassation, infirmation, invalidation, résolution, révocation. — Cour. Suppression. L'annulation d'une commande. Annulation de la dette des pays en voie de développement par les pays riches.
⊗ CONTR. Confirmation, maintien, ratification.
● annulation nom féminin (latin ecclésiastique adnullatio) Action d'annuler quelque chose ; abolition, abrogation, résiliation : Annulation d'un contrat. Décision judiciaire ou administrative anéantissant un acte entaché de nullité. Processus psychologique par lequel un sujet essaie d'effacer, d'invalider un comportement en produisant immédiatement après un comportement de signification directement opposée. ● annulation (synonymes) nom féminin (latin ecclésiastique adnullatio) Action d'annuler quelque chose ; abolition, abrogation, résiliation
Synonymes :
- résiliation
- résolution
- retrait
- révocation
Contraires :
- consécration
- maintien
annulation
n. f. Action d'annuler. L'annulation d'un contrat, d'un mariage. Syn. abrogation, invalidation. Ant. validation, confirmation.
⇒ANNULATION, subst. fém.
Action d'annuler, de s'annuler; résultat de cette action.
A.— DR. [Ce qui est annulé est un acte jur., une convention, etc.; cf. annuler I A 1] Annulation de mariage; cas d'annulation; demander l'annulation :
• 1. Au sein du Ministère, le ministre exerce le pouvoir hiérarchique par voie de décision, d'annulation, ou de réformation.
G. BELORGEY, Le Gouvernement et l'admin. de la France, 1967, p. 88.
SYNT. Droit d'annulation, recours en annulation, demande en annulation, procédure d'annulation; annulation des actes, des délibérations, des élections, des contrats, d'un testament.
B.— P. ext. [Ce qui est annulé est une pers. ou une chose]
1. Rare. [Une pers.; cf. annuler I B] :
• 2. Le Brun fait ce que veut le roi (...) et cette annulation d'un homme de talent devant la suffisance d'un potentat est écœurante, ...
C. MAUCLAIR, De Watteau à Whistler, 1905, p. 22.
2. [Une chose abstr.; cf. annuler IB et II] :
• 3. Un des résultats les plus considérables de cette annulation de l'autorité royale par des causes pourtant presque opposées, c'est que la loi salique devient inutile.
HUGO, Le Rhin, 1842, p. 448.
— En partic., PSYCHANAL. Annulation rétro-active. ,,Défense caractérisant notamment la névrose obsessionnelle par laquelle une action est accomplie pour abolir magiquement une action antérieur.`` (PIÉRON 1963).
Rem. On rencontre, en zool., un homon., pour l'usuel annélation « caractère de l'animal annelé » :
• 4. Par l'annulation régulière de leur corps (...) les Cécilies semblent les plus primitifs des Batraciens ...
E. PERRIER, Traité de zool., t. 3, 1925, p. 2730.
PRONONC. :[an(n)].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1320 anullacion « action d'annuler » (A.N. JJ 60, f° 30 r° ds GDF. Compl. : Souffrir paciemment la revocacion et l'annulacion des choses dessus dites), attesté uniquement au XIVe s.; repris au XVIIIe s. 1751 justice (Encyclop.).
Dér. de annuler; suff. -ation; à rapprocher du lat. chrét. adnullatio « id. » (IVe-Ve s., ST JÉRÔME, Epist., 106, 67 ds TLL. s.v., adnihilatio, 780, 47), bien attesté en lat. médiév. comme synon. de abolitio.
STAT. — Fréq. abs. littér. :46.
BBG. — BACH.-DEZ. 1882. — BASTIN 1970. — CAP. 1936. — DUB. Pol. 1962, p. 120. — Foi t. 1 1968. — LAFON 1969. — LAPL.-PONT. 1967. — LHOSTE-PÈPE 1964. — MARCEL 1938. — MARCH. 1960. — Méd. Biol. t. 1 1970. — MOOR 1966. — NOTER-LÉC. 1912. — PIÉRON 1963. — SILL. 1965.
annulation [anylɑsjɔ̃] n. f.
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1 Dr. Décision par laquelle une autorité juridictionnelle ou administrative annule un acte comme entaché de nullité ou inopportun. ⇒ Cassation, dissolution, infirmation, péremption (d'instance), rescision, résiliation, résolution, révocation. || Annulation d'une loi. ⇒ Abrogation. || Annulation d'une élection. ⇒ Invalidation. || Demande, recours en annulation.
♦ Dr. relig. || Annulation de mariage. || Demander l'annulation en cour de Rome.
2 Cour. Action d'annuler, de supprimer en rendant nul. ⇒ Abolition, anéantissement, destruction, suppression. || Annulation d'une dette. ⇒ Extinction, liquidation. || Annulation d'engagements antérieurs. ⇒ Désaveu, rétractation, retrait, rupture. || Annulation d'écritures. ⇒ Effacement, radiation… — L'annulation complète de ses espoirs.
0 Annulation : Bouffée de langage au cours de laquelle le sujet en vient à annuler l'objet aimé sous le volume de l'amour lui-même : par une perversion proprement amoureuse, c'est l'amour que le sujet aime, non l'objet.
R. Barthes, Fragments d'un discours amoureux, p. 39.
♦ Psychan. || Annulation rétroactive : comportement psychique par lequel un sujet tente de faire en sorte que des faits passés (actes, pensées, paroles, gestes…) ne soient pas advenus.
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CONTR. Confirmation, consécration, conservation, consolidation, maintien, ratification, validation.
Encyclopédie Universelle. 2012.