Akademik

LATEX

LATEX

On désigne sous le nom de latex des émulsions aqueuses naturelles d’origine végétale, ayant l’aspect du lait.

Elles sont caractéristiques d’un certain nombre de familles possédant des formations sécrétrices spéciales, les canaux laticifères. Certains latex ont un intérêt pharmacologique ou industriel.

Les composées liguliflores (pissenlit, laitue) laissent s’écouler un latex blanc lorsqu’on sectionne leurs tiges ou leurs feuilles. Les papavéracées sécrètent du latex à partir duquel on obtient, chez Papaver somniferum , l’opium. On trouve encore du latex chez les moracées (lait du figuier, ou Ficus carica L.; «lait d’higuron», anthelmintique, fourni par F. glabrata Kunth), chez les apocynacées (latex renfermant des hétérosides cardiotoniques), chez les papayacées intertropicales (le latex desséché du papayer, ou Carica papaya L., fournit une enzyme protéolytique utilisée en thérapeutique pour favoriser la digestion).

Le latex des euphorbiacées a joué un rôle industriel important puisque celui de l’hevea , grand arbre des régions tropicales, obtenu par incision de son tronc, coagule en formant un caillot, le caoutchouc.

Le caoutchouc est lui-même un polymère de l’isoprène (ou polyprène).

• 1706; mot lat. « liqueur »

Synonymes :

n. m. inv. Sécrétion opaque blanche ou colorée, coagulable, de divers végétaux (hévéa, euphorbe, laitue).

— Par ext. Latex synthétique, obtenu par polymérisation et servant notam. à la fabrication de caoutchouc synthétique.

⇒LATEX, subst. masc.

A. — BOT. Suc visqueux, coagulable, d'aspect laiteux, sécrété par certains végétaux, qui s'écoule lorsqu'on brise la tige ou les feuilles ou après incision dans le tronc :

• Le Lactuca virosa, cultivé dans la Limagne d'Auvergne pour son latex extrait par incision de la tige et servant à la préparation du lactucarium, qui est un narcotique léger utilisé en pédiatrie...

Encyclop. Sc. Techn. t. 7, 1972, p. 294, col. 1.

— En partic. Suc de certaines plantes tropicales (notamment l'hévéa) qui, par coagulation, produit du caoutchouc. Les procédés (...) pour obtenir la coagulation des latex caoutchoutifères varient suivant (...) la nature des végétaux producteurs (GRAFFIGNY, Industr. caoutch., 1928, p. 32). Les arbres que j'ai plantés [à Bornéo] sont peut-être superflus (...). Bien souvent, j'ai réfléchi sur les moyens de leur extraire plus de latex sans les blesser (CHARDONNE, Claire, 1931, p. 43).

B. — P. ext. [En parlant d'un produit préparé synthétiquement] Émulsion aqueuse stabilisée de caoutchoucs de synthèse ou de résines de synthèse. Latex artificiel; latex de caoutchouc. On fabrique néanmoins un certain nombre d'articles directement en latex ou en mousse de latex (matelas, coussins, gants, bonnets, jouets, etc.) (Industr. fr. caoutch., 1965, p. 48).

Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1706 « suc propre à l'euphorbe et à quelques autres plantes » (JEAN LE PELLETIER, Suite du Traité de l'Alkaest de Van Helmont d'apr. Lar. Lang. fr.). Empr. au lat. latex « liqueur, liquide ».

latex [latɛks] n. m. invar.

ÉTYM. 1706; mot lat. « liqueur, liquide ».

❖

♦ Bot. Suc visqueux, généralement d'aspect laiteux, sécrété par les cellules (laticifères) de certains végétaux (euphorbe, figuier…), à l'intérieur de canaux laticifères. ⇒ Lait (végétal); émulsion. || Le latex s'écoule des tiges soit spontanément, soit à la suite d'une incision. || Saigner un hévéa pour en recueillir le latex. ⇒ Gomme. || Latex de l'Antiaris toxicaria utilisé par les indigènes pour empoisonner leurs flèches. ⇒ Upas. || Ouvrier qui récolte le latex en saignant l'hévéa (⇒ Saigneur). || Caoutchouc, gutta-percha obtenus par coagulation du latex. — Par ext. || Latex artificiels destinés à la fabrication de caoutchoucs synthétiques.