euphorbe [ øfɔrb ] n. f.
• euforbe XIIIe; lat. euphorbia (herba), de Euphorbus, n. pr.
♦ Bot. Plante vivace (euphorbiacées), renfermant un suc laiteux, représentée par de nombreuses espèces dans le monde. Euphorbe arborescente des régions tropicales. Euphorbe de Madagascar, qui fournit un caoutchouc. « une énorme euphorbe candélabre » (A. Gide).
● euphorbe nom féminin (latin scientifique euphorbia, du grec euphorbion) Plante (euphorbiacée) aux fleurs minuscules réunies en inflorescences ayant l'aspect d'une seule fleur (cyathes), au fruit à trois coques. (Le grand genre euphorbia compte plus de 600 espèces, extrêmement diverses : annuelles ou vivaces, herbacées, arborescentes ou cactiformes.)
euphorbe
n. f. Plante des régions tempérées et chaudes, contenant un latex âcre et caustique, dont il existe de nombr. espèces herbacées ou arbustives, souvent adaptées à la sécheresse (épine du Christ, poinsettia, euphorbe candélabre, etc.).
⇒EUPHORBE, subst. fém.
BOT. Plante herbacée ou ligneuse de la famille des Euphorbiacées, dont on trouve des variétés sur tout le globe et qui produit un suc laticifère souvent caustique ou vénéneux. Euphorbe résinifère, officinale. L'euphorbe, ou lait du diable, ou petite éclaire, ou lait de couleuvre, sinapise la peau et corrode les verrues (HUYSMANS, Oblat, t. 1, 1903, p. 110). Nous essayions les pommes de tous les pommiers; mais nous nous gardions de sucer le lait des euphorbes (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 81) :
• Regarde plus près, au pied de la colline, ce grand euphorbe? Brise ses rameaux et suce tes doigts!... et puis tu resteras tout étendu... tu ne sentiras plus rien... Tu ne seras plus rien!
FLAUB., Tentation, 1856, p. 610.
Rem. LITTRÉ, BESCH. 1845 et l'Ac. jusqu'en 1835 donnaien. ce subst. comme masculin.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1932. Var. euphorbia ds Lar. encyclop. Étymol. et Hist. Ca 1256 eufourbe (A. DE SIENNE, Régime du Corps, p. 87, 19 ds T.-L.). Empr. au lat. impérial euphorbea, euphorbia « id. » du nom d'Euphorbus, médecin du roi de Mauritanie Juba (Ier s. apr. J.-C.), d'apr. Pline (TLL). Fréq. abs. littér. :39.
euphorbe [øfɔʀb] n. f.
ÉTYM. XIIIe, euforbe; eufourbe, v. 1256; lat. euphorbia (herba); selon Pline, de Euphorbus, médecin du roi Juba de Mauritanie, prince fort savant, particulièrement en histoire naturelle.
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♦ Bot. (assez cour.). Plante dicotylédone (Euphorbiacées), herbe ou arbrisseau annuel, bisannuel ou vivace, renfermant un suc laiteux âcre, irritant, noircissant généralement à l'air. || Euphorbe exotique à tige épaisse et charnue rappelant le cactus. || Euphorbe herbacée des pays tempérés. — Principales variétés d'euphorbes : euphorbe lathyris (⇒ Épurge); euphorbe petit-figuier, petit-buis, sapinette; euphorbe helioscopa, dite réveille-matin ou herbe aux verrues; euphorbe esula (⇒ Ésule), euphorbe amère (⇒ Cierge); euphorbe resinifera du Maroc, dont on extrait une gomme résine; euphorbe intisy de Madagascar, qui produit un caoutchouc.
1 Auprès de l'enclos une énorme euphorbe candélabre se donne des airs de cyprès.
Gide, Voyage au Congo, in Souvenirs, Pl., p. 701.
2 (…) de larges massifs d'euphorbe d'un vert de mousse gras et luisant (…)
Jérôme et Jean Tharaud, Marrakech, X.
3 Le petit garçon qui était là tout à l'heure avec son fouet et qui frappait les euphorbes ne le faisait pas d'une façon naturelle. J'ai fouetté les euphorbes, comme tout le monde. Je sais de quoi il s'agit dans ce cas-là.
J. Giono, le Hussard sur le toit, p. 328.
➪ tableau Noms d'arbres, arbustes et arbrisseaux.
➪ tableau Noms de plantes médicinales.
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DÉR. Euphorbiacées.
Encyclopédie Universelle. 2012.