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volerie

volerie [ vɔlri ] n. f.
XIIe; de 1. voler (II)
Anciennt Chasse avec des oiseaux de proie. fauconnerie. Haute et basse volerie.

volerie nom féminin Mode de chasse pour lequel on emploie des oiseaux de proie.

I.
⇒VOLERIE1, subst. fém.
A. — FAUCONN. Capture, mise à mort d'un gibier de toute nature, qui se fait avec des oiseaux de proie et pour laquelle ceux-ci sont dressés à voler. Synon. vol1 (v. ce mot A 6 a). Quand une fois cet oiseau [le faucon] est dressé, il ne faut point lui faire exécuter d'autres voleries [que celle du héron], afin qu'il ne s'abâtardisse pas en prenant du goût à une chasse facile et sans péril (BAUDR. Chasses 1834).
Haute volerie. Volerie faite par le faucon sur des oiseaux au vol puissant tels que le héron, les canards, les grues (d'apr. BOUILLET 1859). Basse volerie. Volerie faite sur des oiseaux dont le vol n'est pas très puissant ou sur des quadrupèdes tels que le lièvre (d'apr. Lar. 19e). Le tiercelet de faucon exerce aussi la basse volerie sur les faisans, les perdrix, etc. (BAUDR. Chasses 1834).
B. — P. méton.
1. Bâtiment réservé à des oiseaux de proie (d'apr. LEP. 1948).
2. Lieu où l'on fait voler des rapaces maintenus en semi-liberté. La volerie du château de Kintzheim, en Alsace (d'apr. DUCHARTRE 1973).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1357 « chasse qui se fait avec des oiseaux de proie » (GUILLAUME DE MACHAUT, Confort d'ami, 3776 ds Œuvres, éd. E. Hoepffner, t. 3, p. 134: de ces voleries); déb. XVIe s. haute volerie (J. D'AUTON, Chron. de Louis XII, éd. R. de Maulde La Clavière, t. 2, p. 208 [événement de 1501]: vol pour haulte vollerie); 1636 basse volerie (MONET). Dér. de voler1; suff. -erie. Fréq. abs. littér.:17.
II.
⇒VOLERIE2, subst. fém.
Vx ou littér.
A. — Action de commettre en secret et avec adresse un vol, une série de vols de peu d'importance. Riche comme était le bon seigneur, dépensant le million par mois, ou davantage, il se montrait plus impatient qu'un pauvre diable, d'une volerie de quelques écus (BOURGES, Crépusc. dieux, 1884, p. 263). Fouquet avait édifié une immense fortune aux dépens des finances publiques, à l'exemple du cardinal [Mazarin] qui avait au moins, pour excuse à ses voleries, les services rendus à la nation (BAINVILLE, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 231).
P. méton., rare. Classe constituée par ceux qui ont pour habitude de commettre de petits vols. Un homme comme il faut de la petite volerie a toujours une quarantaine d'années, parce que ce Figaro des voleurs a dû nécessairement passer par bien des filières avant d'arriver à cette profession dangereuse (BALZAC, Œuvres div., t. 1, 1825, p. 83).
B. — Propension à voler, art de voler. Aussitôt je suis monté dans la chambre où était cet apprenti, qui, certes, est passé maître en volerie (BALZAC, Me Cornélius, 1831, p. 236). Celui dont les yeux ont vu passer toutes choses: le bon et le mauvais, l'amour chez les jeunes et les vices chez les vieux, la volerie, la méchanceté et la misère, et aussi la vertu, la gentillesse (JOUVE, Paulina, 1925, p. 33).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1540 (Amadis, éd. H. Vaganay et Y. Giraud, p. 331: les larrons [...] faisoient maintes voleries et destroussemens en leur contrée). Dér. de voler2; suff. -erie. Bbg. SPENCE (N. C. W.). A Note on French voler: « to steal ». R. Ling. rom. 1965, t. 29, pp. 289-291.

1. volerie [vɔlʀi] n. f.
ÉTYM. XIIe, Gace Brulé; de 1. voler.
Anciennt. Chasse avec des oiseaux de proie (faucons). Fauconnerie. || Haute et basse volerie.
HOM. 2. Volerie.
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2. volerie [vɔlʀi] n. f.
ÉTYM. 1541; de 2. voler.
Vx, littér. ou régional. Vol ou suite de vols, de larcins. Malversation, pillage, pillerie (vx), vol. || Les voleries publiques (→ Conquête, cit. 1).
0 De tels tralalas peuvent plaire dans un crime passionnel, mais étonnent dans une histoire de volerie.
M. Barrès, Leurs figures, XIII.
HOM. 1. Volerie.

Encyclopédie Universelle. 2012.