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verbiage

verbiage [ vɛrbjaʒ ] n. m.
• 1671; de verbier vx « gazouiller »; picard werbler, du frq. °werbilan, werbillon « tourbillonner »; rattaché plus tard à verbe
Abondance de paroles, de mots vides de sens ou qui disent peu de chose. bavardage, délayage, phraséologie (2o). « Et il se lança dans un verbiage très embrouillé » (Flaubert). Un verbiage creux, spécieux. « Le verbiage humanitaire » (Camus).

verbiage nom masculin (moyen français verboier, gazouiller, de l'ancien français werbler, chanter en modulant) Flot de paroles superflues masquant la pauvreté de la pensée : Cette dissertation n'est que du verbiage.verbiage (synonymes) nom masculin (moyen français verboier, gazouiller, de l'ancien français werbler, chanter en modulant) Flot de paroles superflues masquant la pauvreté de la pensée
Synonymes :
- bavardage
- verbalisme
- verbosité (littéraire)
Contraires :
- brièveté
- concision
- laconisme

verbiage
n. m. Péjor. Abondance de paroles vides de sens; bavardage lassant.

⇒VERBIAGE, subst. masc.
Abondance de paroles vides de sens ou qui disent peu. Synon. fam. blablabla. Propension au verbiage. Il se lança dans un verbiage très embrouillé, pour lui faire entendre qu'il était retenu par des considérations majeures, qu'il avait des affaires à n'en plus finir, que même sa fortune était compromise (FLAUB., Éduc. sent., t. 2, 1869, p. 190). Une fois délestés de leur verbiage inintelligible, à quoi se réduisent tous les ouvrages mystiques, sinon à une glorification de la paresse? (BREMOND, Hist. sent. relig., t. 4, 1920, p. 574).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1671 (Mme DE SÉVIGNÉ, Corresp., 17 avr., éd. R. Duchêne, t. 1, p. 223). Dér., à l'aide du suff. -age, de l'anc. verbe verbier « chanter en modulant » (1530, PALSGR., p. 771b), plus anciennement werbloier, guerbloier (ca 1223, GAUTIER DE COINCI, Miracles N.D., éd. V. F. Kœnig, I Mir 11, 881, aussi werbler, verboier dans les var., cf. encore T.-L., s.v. guerbloiier), et verbloier « gazouiller (en parlant des oiseaux) » (ca 1416, ALAIN CHARTIER, Livre des quatre dames, 27 ds Poetical works, éd. J. C. Laidlaw, p. 198, var. verboier), issu d'un a. b. frq. werbilôn, v. FEW t. 17, p. 562a. La proximité phonét. de verbe a joué un rôle déterminant dans le passage de « chanter, gazouiller » au sens qu'a verbiage. Fréq. abs. littér.:100.
DÉR. Verbiager, verbe intrans., rare. Parler beaucoup pour le simple plaisir de bavarder. (Dict. XIXe et XXe s.). [], (il) verbiage [-]. Att. ds Ac. 1718-1878. 1re attest. 1718 (Ac.); de verbiage, dés. -er.
BBG. — QUEM. DDL t. 9.

verbiage [vɛʀbjaʒ] n. m.
ÉTYM. 1671; de l'anc. franç. verbier ou verboier « gazouiller »; picard verbloier « chanter en modulant », de werbler; du francique werbilan, werbillon « tourbillonner ».
REM. Le mot est senti comme rattaché à verbe, de nos jours. Abondance de paroles, de mots vides de sens ou qui disent peu de chose. Bavardage, délayage, phraséologie (2.); fam. blablabla. || Un verbiage creux, spécieux (→ Imposant, cit. 3). || Le verbiage humanitaire (cit. 6). || Propension au verbiage. Garrulité (rare), verbomanie, verbosité.
1 Tous les préceptes de la rhétorique ne semblent qu'un pur verbiage à quiconque n'en sent pas l'usage pour son profit.
Rousseau, Émile, IV.
2 Et il se lança dans un verbiage très embrouillé, pour lui faire entendre qu'il était retenu par des considérations majeures (…)
Flaubert, l'Éducation sentimentale, III, II.
DÉR. Verbiager.

Encyclopédie Universelle. 2012.