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bavardage

bavardage [ bavardaʒ ] n. m.
• 1746; de bavard
1Action de bavarder. babillage, caquet, caquetage, papotage, parlote; fam. bagout, tchatche. Élève puni pour bavardage. Par ext. Le fait d'être prolixe et diffus (par écrit). verbiage.
2Discours, propos de bavard. Assez de bavardages ! jacasserie.
Spécialt Propos de bavard (2o). « des bavardages, des histoires qui couraient » (Zola). bruit, commérage.
⊗ CONTR. Mutisme, silence.

bavardage nom masculin Action de parler abondamment : Un bavardage assommant. Propos, discours de bavard : La soirée se passait en bavardages. Action de dévoiler un secret ; indiscrétion : Être victime d'un bavardage imprudent.bavardage (synonymes) nom masculin Action de parler abondamment
Synonymes :
- babillage
- caquetage
Contraires :
- mutisme
- silence
Propos, discours de bavard
Synonymes :
- causette (familier)
- papotage
- parlote
Action de dévoiler un secret ; indiscrétion
Synonymes :
- bruit
- cancan
- commérage
- indiscrétion
- potin (familier)
- racontar (familier)
- ragot (familier)
Contraires :
- discrétion

bavardage
n. m.
d1./d Action de bavarder.
d2./d Propos vains, indiscrets ou médisants.

⇒BAVARDAGE, subst. masc.
A.— Assez souvent avec une nuance péj. Action de parler longuement, familièrement, souvent pour ne rien dire; p. méton. ensemble de paroles abondantes, souvent dépourvues d'intérêt :
1. Quel bavardage, que de paroles creuses à la Faculté de Droit! Et il faut voir ceux qui reviennent de Bologne, (...) : ils babillent comme des étourneaux en cage, sans souci de ce qu'ils disent, ...
FARAL, La Vie quotidienne au temps de st Louis, 1942, p. 93.
Spéc., péj. Action de parler d'une façon indiscrète, médisante, voire calomnieuse; p. méton. ce qui est exprimé de la sorte :
2. [Catherine, à Madame Graslin :] — (...) il a été au-dessus de mes forces de rester dans le pays. Je n'ai pas douté de moi, mais des autres, j'ai eu peur des bavardages, des caquets.
BALZAC, Le Curé de village, 1839, p. 232.
P. ext. Action de s'exprimer longuement ou indiscrètement par d'autres moyens que la parole (écrit, pensée, signes extérieurs); p. méton. ce qui est exprimé de la sorte :
3. Rupture avec la comtesse, place Vintimille, là où elle est venue se donner; en voiture, prétextant qu'elle ne peut marcher. Les femmes ont le bavardage des larmes.
E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1855, p. 210.
B.— P. anal., et fréquemment péj.
1. [En parlant d'un animal, d'une plante ou d'un obj. personnifié] Action de s'exprimer abondamment ou indiscrètement dans un langage qui lui est propre :
4. (La vérité, c'est que Renaud aime le bavardage des miroirs et leur lumière polissonne...)
COLETTE, Claudine en ménage, 1902, p. 98.
2. P. méton. Ce qui est superflu ou sans valeur dans une œuvre d'art (morceau de musique, tableau, sculpture, etc.) ou dans une œuvre littéraire :
5. L'enflure est le défaut général de nos acteurs; je crois que cela peut venir en partie du bavardage éternel des pièces de Racine et de Voltaire. Là où il fallait deux mots, il y a dix vers; ...
STENDHAL, Journal, t. 1, 1801-18, p. 119.
Rem. Pour le synon. bavardise, cf. bavard dér.
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — [Ne se trouve pas dans La Muse normande, éd. Héron 1891-94, t. 2, p. 172, réf. donnée par QUEM. et corresp. par ailleurs à la date de 1638 et non 1647; confusion probable avec bardage]; 1746 « propos de bavard » (LA MORLIÈRE, Angola, Paris, 1879 p. 198 : Angola renvoya à l'instant les femmes destinées à déshabiller la Princesse. Il se chargea volontiers de ce soin et ferma les verrous pour se mettre à l'abri de tous les bavardages dont ils eussent été accablés); 1798 (Ac. : Bavardage. Action de bavarder).
Dér. de bavard; suff. -age.
STAT. — Fréq. abs. littér. :647. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 657, b) 841; XXe s. : a) 1 095, b) 1 080.
BBG. — GOUG. Mots t. 1 1962, p. 273. — RITTER (E.). Les Quatre dict. fr. Rem. lexicogr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 358.

bavardage [bavaʀdaʒ] n. m.
ÉTYM. 1746; de bavard.
1 Action de bavarder; discours d'une personne bavarde ou conversation de plusieurs personnes bavardes. Babil, babillage, bagout (fam.), bavarderie (vx), cailletage, caquet, caquetage, causette, loquacité, papotage, parlage (fam., vx), parlote. || Il m'assourdit, m'étourdit, me fatigue avec son bavardage incessant. || Quand finirez-vous ce bavardage ? || Élève puni pour bavardage.
1 Il (Linguet dans une plaidoirie) a ennuyé beaucoup de ses lecteurs, regoulés de tout ce bavardage absolument intolérable, sans la méchanceté qui en fait l'âme (…)
Bachaumont, Mémoires secrets, t. XXXIV, p. 138.
2 Il n'y avait pas jusqu'à Néaulme qui, dans la diffusion de son bavardage, ne me montrât du regret de s'être mêlé de cet ouvrage (…)
Rousseau, les Confessions, VI.
3 Alors la conversation n'est point le vain bavardage que nous entendons partout, l'éternel sautillement où les cerveaux vides ont tout l'avantage.
Michelet, la Femme, p. 384.
4 Seulement, pas de bavardages : les Latins parlent toujours trop.
A. Maurois, les Discours du Dr O'Grady, VI, p. 63.
2 Discours, propos abondant et sans intérêt. || Un vain bavardage. || Assez de bavardages ! Baratin (fam.), bavarderie (vx), bla-bla (fam.), boniment (fam.), jacasserie, jaspin (pop.), parlerie (fam.), phraséologie, verbiage. || Et c'étaient des bavardages interminables… → Et patati, et patata.
5 Je maudissais ces vains bavardages de gens qui souvent sans même l'intention de nuire ou de rendre service (…) nous causent, à point nommé tant de mal.
Proust, À la recherche du temps perdu, t. IV, p. 19.
6 Il faut appeler bavardage ce genre de conversation vide et agréable, où les sympathies, les antipathies, les mouvements du cœur humain, les singularités du caractère et de l'humeur, sont l'objet principal.
Alain, les Sentiments familiaux, in les Passions et la Sagesse, Pl., p. 341.
Écrit (ou discours musical) verbeux, trop long, superficiel. || Ses articles ne sont que des bavardages sans intérêt.Le bavardage (collectif). || C'est du bavardage.
Spécialt. Discours calomnieux, propos de bavard (2.). Cancan, commérage, indiscrétion, jaserie, médisance, potin, racontar, ragot.
7 Je n'ai pas doute de moi, mais des autres, j'ai eu peur des bavardages, des caquets.
Balzac, le Curé de village, Pl., t. VIII, p. 725.
3 Fig., littér. Manière de s'exprimer longue et indiscrète (personnes : « les femmes ont le bavardage des larmes », Goncourt, in T. L. F.; choses : « le bavardage des miroirs », Colette, in T. L. F.).
CONTR. Discrétion, mutisme, silence.

Encyclopédie Universelle. 2012.